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Le Secret de l'enclos du Temple

Le Secret de l'enclos du Temple

Titel: Le Secret de l'enclos du Temple
Autoren: Jean (d) Aillon
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qu'arrondie par-devant, il la fit aisément sortir de son emplacement.
    Ayant ensuite passé la lanterne à son maître, il descendit lentement les barreaux de l'échelle en tenant la pierre sous un bras.
    Dès qu'il fut en bas, Rabutin grimpa sur l'échelle. Le trou laissait une cavité libre assez profonde. Il passa la main à l'intérieur et sentit une boîte en fer qu'il tira. C'était un vieux coffret rouillé, sans aucune décoration.
    Examinant à nouveau la cavité, il vit qu'il n'y avait rien d'autre et descendit, le cœur battant le tambour. L'intérieur de la boîte tintinnabulait. Avait-il découvert un trésor ?
    — Comment saviez-vous, monsieur ? demanda Saint-Félis, complètement médusé, en fixant le coffre de fer.
    — L'observation et l'intuition, mon ami ! Deux qualités indispensables à tout bon soldat, ironisa Rabutin, très fier de lui.
    Le coffret n'ayant pas de serrure, il l'ouvrit facilement malgré la rouille. Il contenait une cinquantaine de pièces d'or, et au-dessous, un petit parchemin jauni en peau de porc.
    Les pièces d'or étaient surtout des deniers à l'écu portant la mention Christ vainc, Christ règne, Christ ordonne.
    — Saint-Félis, décida Rabutin plus ému qu'il ne voulait le paraître, remontez et replacez la pierre comme elle l'était. Appliquez un peu de terre ou de poussière dans la fente autour pour qu'on ne remarque rien.
    L'ordonnance aurait bien aimé savoir ce qu'il y avait sur le parchemin, mais il s'exécuta.
    Dès qu'il fut remonté sur l'échelle, Rabutin déroula le parchemin qui se fendilla légèrement. Il y était écrit avec une encre rougeâtre, foncée par le temps :
    TRIG. FER. ARC. IN ARC.
    Et au-dessous 3-4.19.2.14-6.2.20.1.16.20
    Qu'est-ce que ça signifiait ? se demanda le comte.
    Il glissa délicatement le papier dans la poche de son pourpoint avant de refermer le coffret en y laissant les pièces. Comme il savait que son oncle collectionnait les objets rares, ces vieilles monnaies que l'on ne voyait plus en circulation, sauf quelques-unes très rognées, lui feraient plaisir. Et, ce qui ne gâchait rien, il y en avait sans doute pour un bon millier de livres !
    Il se retourna vers Saint-Félis qui avait terminé. À la lumière de la lanterne, le sillon était redevenu invisible. L'ordonnance descendit et ils remirent l'échelle à sa place.
    — Rentrons ! décida Rabutin.
    *
    Saint-Félis n'osait questionner son officier, mais M. de Bussy jugea qu'il lui devait quelques explications.
    — Cette maison était celle de Jacques de Molay, François. C'est ici qu'il aurait été arrêté. Sans doute prévoyait-il des temps difficiles, aussi avait-il préparé cette cache que devaient connaître quelques chevaliers ou commandeurs. Derrière la pierre à la croix templière, ils auraient trouvé des instructions et un peu d'or pour quelque mission. Laquelle ? On ne le saura jamais. Quoi qu'il en soit, personne n'est jamais venu et nul n'a violé la cachette.
    — Qu'y a-t-il sur le parchemin, monsieur ? demanda timidement Saint-Félis.
    — J'aimerais le savoir, mon ami ! Ce ne sont que quelques fragments de mots incompréhensibles, sans doute un texte codé. Mais qui peut encore connaître le chiffre qu'utilisait le Temple ?
    *
    Rentré à l'hôtel, Bussy laissa son ordonnance en lui recommandant une nouvelle fois de garder un silence absolu sur cette découverte. Il se précipita ensuite chez son oncle qu'il trouva dans sa chambre, en compagnie de son frère Guy. Tous deux devisaient devant la cheminée.
    — Nous t'avons cherché, Roger, lui reprocha gentiment son oncle. Manges-tu avec nous ?
    — Bien volontiers, je suis affamé. J'étais à ma maison de Molay, mon oncle. Il faut que je vous parle à tous les deux.
    Il tendit le coffret :
    — J'ai trouvé ceci dans un mur. Le contenu est pour toi.
    Intrigué, le grand prieur ouvrit la boîte de fer et resta stupéfait devant les pièces. Il en prit une, puis une autre.
    — Le Bel ? fit-il, sidéré. Des deniers d'or à l'écu de Saint Louis ? Ces monnaies sont comme neuves ! Il y a aussi des florins à la Reine ! s'extasia-t-il en montrant une pièce qui représentait Philippe le Bel, en souverain sur son trône, avec la couronne, le sceptre et la main de justice. Et celles-là ! Ce sont des mantelets d'or, sur lequel le Bel est debout ! Je n'en avais jamais vus !
    Gardant une pièce en main, il passa le coffre à Guy en demandant d'une voix tremblante
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