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Le jardin d'Adélie

Le jardin d'Adélie

Titel: Le jardin d'Adélie
Autoren: Marie Bourassa
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l’air d’un vieil homme.
    *
    Ce fut un pèlerin qui se présenta, un peu plus tard en matinée, chez Nicolas Flamel. Il portait un bâton de marche, deux gourdes et deux besaces. Il venait chercher la petite Jehanne.
    — Il n’y a pas de dame Garnier, dit-il à Nicolas Flamel.
    Le libraire répondit :
    — Je sais.
    Lionel soupira et dit tout bas :
    — J’aurais dû me douter qu’il s’agissait d’un prétexte de l’abbé pour m’obliger à me séparer d’elle. Il me faut donc la conduire auprès de son père. Je préférerais qu’il en soit autrement.
    Il s’adressa à Jehanne :
    — Nous partons.
    L’enfant confiante lui prit la main et leva vers lui ses yeux pleins d’adoration.
    — Je veux bien, dit-elle. Où allons-nous ?
    — Dans un beau pays plein de soleil.
    — C’est pour retrouver l’homme en noir de la rue Gît-le-Cœur {192} , n’est-ce pas ?
    Lionel abaissa sur elle son regard intense. Il ne dit rien. Il sut que l’enfant avait été marquée par ce qu’elle avait vu. Jehanne dit encore :
    — Parce que moi, j’aimerais bien faire un pèlerinage et aller prier très fort pour lui.
    — Est-ce vraiment ce que tu souhaites ? demanda Lionel, qu’un regain d’énergie anima en dépit du fait qu’il n’avait pas le droit de retarder plus que nécessaire l’instant de l’inévitable séparation.
    Toutefois, la perspective d’en faire un pèlerinage changeait tout. Cela rendait la souffrance plus tolérable. Nicolas Flamel sourit. Nul ne pouvait se douter alors que les chemins de Louis et de Jehanne étaient destinés à se croiser de nouveau un jour.
    *
    — Oh, oui ! répondit Jehanne.
    — Alors allons-y.
    Après des remerciements trop brefs, ils se mirent en route pour la Normandie. Nicolas et Pernelle Flamel les regardèrent s’éloigner depuis le seuil de leur maison. Elle dit, tandis qu’ils disparaissaient de leur vue :
    — J’ignore ce qui me fait dire ça, mais je trouve qu’il a une grande âme.
    — C’est vrai. Rien ne grandit autant l’âme que la grande douleur d’avoir aimé.
    Pourtant, Lionel ne se sentait pas grand. Car il avait peur. Peur de tout ce qu’il avait vu. Peur de tout ce qu’il savait. Peur de Louis. Le fils d’Adélie. Versant ses larmes à lui.
    *
    Rue Gilles-le-Queux, la boulangerie et les volets des maisons s’ouvrirent sur un chiffon déchiqueté dont les chiens errants s’étaient disputé le contenu. Le mystérieux homme en noir avait été emporté par la nuit.
    La délivrance tant attendue n’était pas venue. Et, à la place de sa vengeance enfin assouvie, Louis, l’homme sans visage, l’homme révélé par la cagoule, ne trouva rien.
    À SUIVRE…

Remerciements
    Je tiens à exprimer toute ma gratitude à Dominique Martel, à Jocelyne Fournier et à Bernard Chaput, trois de mes quatre premiers lecteurs, ainsi qu’à Geoffrey Abbott pour avoir éclairé ma lanterne sur certains détails d’ordre technique. Merci du fond du cœur à Jean-Claude Larouche, mon éditeur, pour avoir eu foi en mon œuvre, et à Marc Beaudoin, pour ses conseils judicieux. Je suis aussi reconnaissante envers mon employeur, le frère Etienne Rizzo, de même qu’envers mes collègues de travail, Lucie, Luc, Denise, Claudette, le frère Bruno et Michel, qui m’ont donné la chance de bénéficier d’un horaire propice à l’élaboration de ce roman. Je ne saurais non plus oublier Ciuin-Ferrin et mes autres amis clavardeurs pour leur complicité enthousiaste lors de jeux de rôle qui m’ont permis non seulement de voyager dans le temps, mais aussi de mieux cibler certains aspects de mon intrigue et de mes personnages. Enfin, je veux adresser une mention toute spéciale à mon père, Yves, à ma famille et à mes amis pour leur indulgence à mon égard au cours des six dernières années.
    M.B.

Glossaire
    aiguillette , n. f. Pointe de métal terminant une courroie et permettant de la passer à travers une maille.
    amigaut , n. m. Cordon qui passait dans une coulisse et fermait la fente pratiquée sur le devant de l’encolure d’un vêtement pour permettre le passage de la tête. Les chemises et les robes des femmes étaient munies d’un amigaut.
    armure , description. Le harnois désigne l’ensemble de l’habit guerrier. La broigne est une cuirasse faite de cuir et d’anneaux de fer cousus qui fut employée dès le XII e   s. Le haubert , quant à lui, était une tunique entièrement composée d’un assemblage
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