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L'archipel des hérétiques

L'archipel des hérétiques

Titel: L'archipel des hérétiques
Autoren: Mike Dash
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Deux ans plus tard,
la VOC faillit perdre un troisième équipage, lors d'une nouvelle opération de
sauvetage. Quatorze hommes d'un fluyt, le Waeckende Boey, sous
les ordres du capitaine Abraham Leeman, furent abandonnés sur la côte, et
durent tenter la traversée vers les Indes dans leur petite embarcation. La
plupart survécurent au voyage, mais ils débarquèrent sur la côte sud de Java, à
des kilomètres de Batavia, que seuls Leeman et trois autres hommes parvinrent à
regagner. Henderson, op. cit., pp. 95-155.
    15.  Les traces de survie : Ibid., p. 96 ;
Gerritsen, op. cit., pp. 48-63.
    16.  «... suivi en 1712 par le Zuytdorp... » ;
Il ne serait pas impossible que deux autres navires, le Ridderschap van
Holland (1694) et le Concordia (1708), aient fait naufrage sur la
côte australienne antérieurement à cette date. C. Halls, « The loss of the Ridderschap van Holland », The Annual Dog Watch 22 (1965), pp. 36-43 ;
Playford, Voyage of Discovery, pp. 4, 7 ln ; Femme Gaastra, « The Dutch
East India Company : a reluctant discoverer », in The
    Great Circle 19 (1997), pp. 118-120. La thèse de
Halls, selon laquelle le Ridderschap van Holland, ayant cassé son mât,
aurait mis tant bien que mal le cap au nord en direction de Madagascar, avant
de tomber aux mains du pirate Abraham Samuel à Fort Dauphin, sur la côte sud,
n'est guère crédible ; Samuel ne parvint à ce port que bien après juillet 1697.
La rumeur courut sans doute qu'il s'était emparé d'un navire hollandais, et
qu'il avait passé par les armes tout l'équipage, mais des documents
contemporains situent ces faits hypothétiques en janvier 1699 ; le navire
concerné devait être un petit négrier. Les pirates, basés à Sainte-Marie,
pullulaient au large des côtes nord de Madagascar, et on pouvait sans trop
s'avancer leur imputer la perte d'un retourschip. Jan Rogozinski, Honour
Among Thieves : Captain Kidd, Henry Every and the Story of Pirate Island (Londres : Conway Maritime Press, 2000), pp. 67- 68.
    17. Le sort du Zuytdorp : Ne disposant plus de
leurs chaloupes, sans doute réduites en miettes pendant le naufrage, le seul
espoir des rescapés était d'attirer l'attention d'un autre navire hollandais, passant
à proximité des côtes. Les falaises leur donnaient l'avantage de l'altitude, et
ils s'étaient échoués près du point où les navires de la VOC faisaient
habituellement escale en Australie. Mais tous les marins expérimentés du groupe
savaient que les feux, qui se voyaient certes de très loin depuis le large,
étaient ordinairement attribués aux aborigènes. C'est sans doute ce qui
explique que les hommes du Zuytdorp aient tenté de hisser à terre les
huit blocs de culasse en bronze des canons pivotants qui étaient fixés à la
poupe. Avec un peu de chance, ils auraient pu les charger et tirer pour
signaler leur présence aux navires qui passaient. Mais la poupe se rompit et
fut emportée avant qu'ils n'aient pu récupérer un seul des canons. Ils les
abandonnèrent donc au pied des falaises, où ils restèrent durant plus de deux
siècles.
    Les survivants purent néanmoins récupérer une grande
quantité de bois, grâce auquel ils élevèrent au moins un grand bûcher, au
sommet de la falaise, juste au-dessus du site du naufrage. Au cours des deux
mois suivants, non moins de sept indiaman croisèrent le long de la côte,
et parmi eux le Kockenge, qui serait passé au large une semaine
seulement après l'échouage du Zuytdorp. La découverte de ce qui semble
avoir été un feu de signalisation, à proximité du site du naufrage - une
importante couche de cendres et de charbons, mêlée de gonds, de cercles de
tonneaux et de fermoirs divers - laisse penser qu'au moins un de ces navires
arriva en vue des naufragés, et que les survivants du Zuytdorp se
hâtèrent d'attiser leur bûcher en l'alimentant avec tout ce qu'ils avaient sous
la main, dans l'espoir d'être aperçus - ce qui explique qu'ils aient brûlé des
coffres et des tonneaux, en plus du bois de récupération. Mais sans doute
n'ont-ils pas reçu de réponse, comme l'indique une autre récente découverte :
des fragments provenant d'un grand nombre d'anciennes bouteilles hollandaises,
ayant contenu du vin ou des eaux-de-vie. Elles furent sans doute bues par les
rescapés, qui tentaient de noyer leur angoisse dans l'alcool.
    Le naufrage avait eu lieu au début de l'hiver austral, et
l'eau douce était assez abondante pour assurer la survie d'un petit groupe
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