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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe
Autoren: Kate Mosse
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montagne et ricocher dans l'espace.
    Marie-Cécile porta vivement la main à sa tempe. Le sang se mit à couler entre ses doigts. Elle chancela, puis s'effondra.
    « Maman ! »
    François-Baptiste s'était déjà relevé et se précipitait vers sa mère. L'arme qu'il avait lâchée au cours de sa chute avait glissé quelque part près de l'autel.
    Baillard prit le couteau et trancha les liens de Will avec une force surprenante avant de le lui mettre entre les mains.
    « Allez libérer Alice. »
    Will ignora les paroles du vieil homme et se précipita vers François-Baptiste qui, à genoux, tenait sa mère inanimée entre ses bras.
    « Non, maman, ne partez pas. Écoutez-moi, maman, réveillez-vous… »
    Après avoir assommé le jeune homme en lui heurtant violemment la tête contre le sol rocailleux, Will s'empressa d'aller couper les liens qui immobilisaient Alice.
    « Est-elle morte ?
    — Je l'ignore.
    — Et… »
    Il lui effleura les lèvres d'un baiser, puis retira la corde qui lui attachait les mains.
    « François-Baptiste restera inconscient assez longtemps pour nous permettre de sortir d'ici, dit-il.
    — Occupez-vous de Shelagh, Will, le pressa-t-elle. Je vais aider Baillard. »
    Soulevant dans ses bras le corps inerte de l'archéologue, il prit le chemin du souterrain, tandis qu'Alice se précipitait vers Audric.
    « Les livres, haleta-t-elle. Il faut les emporter avant leur arrivée. »
    Debout, le vieillard contemplait les corps inanimés des l'Oradore.
    « Vite, Audric, reprit-elle. Nous devons sortir d'ici.
    — J'ai eu tort de vous impliquer dans cette affaire, décréta-t-il posément. Mon désir de savoir, de tenir la promesse faite jadis m'a aveuglé, m'a écarté de toute autre considération. J'ai été égoïste. Je n'ai pensé qu'à moi. »
    Le vieillard posa la main sur l'un des livres.
    « Vous vouliez savoir pourquoi Alaïs ne l'a pas détruit, déclara-t-il contre toute attente. La réponse est que je m'y refusai. Nous avons élaboré un plan destiné à égarer Oriane et, pour cela, nous sommes retournés dans la grotte. Le cycle de mort, du sacrifice se poursuivait. Faute de quoi, peut-être que… »
    Il s'approcha d'Alice, en train de décrocher les papyrus de l'alcôve, avant de conclure :
    « Elle n'aurait pas souhaité ceci. C'était trop de vies perdues.
    — Nous en reparlerons plus tard, Audric. Pour l'heure, nous devons emporter les livres d'ici. Voilà ce que vous attendiez, la possibilité de voir la trilogie de nouveau réunie. Nous ne pouvons l'abandonner entre les mains de ces gens.
    — Je ne sais toujours pas ce qu'il lui est arrivé à la fin », murmura-t-il.
    La lampe à huile donnait des signes d'extinction, alors que la pénombre se dissipait à mesure qu'Alice retirait les papyrus de la niche.
    « Je les ai, dit-elle, en rassemblant les trois livres qu'elle tendit à Baillard.
    — Prenez les livres et partons. »
    Entraînant le vieil homme avec elle, Alice traversa l'espace obscur et se dirigea vers le souterrain. Ils trébuchaient sur le bord du creux où s'étaient trouvés les squelettes quand, derrière eux, s'éleva un grondement sourd, puis un bruit de rochers glissant l'un sur l'autre, suivi de deux explosions rapides et étouffées.
     
    Alice se jeta sur le sol. Il ne s'agissait plus d'arme à feu, mais d'un son différent, celui d'un grondement tellurique et profond.
    Son sang ne fit qu'un tour. Les papyrus entre les dents, elle rampa en espérant que Baillard la suivait. Le tissu de sa robe coincé entre ses jambes la ralentissait. Son bras saignait profusément et elle ne pouvait s'appuyer dessus. Elle parvint malgré tout à atteindre le pied des marches.
    Les grondements continus ne l'empêchèrent pas de se retourner. Ses doigts effleuraient déjà les inscriptions gravées dans la roche, lorsqu'une voix s'éleva :
    « Arrêtez-vous ou je le tue. »
    Alice se figea.
    Ce ne peut être elle. Elle a été touchée à la tête. Je l'ai vue tomber.
    « Revenez ici. Lentement. »
    Et lentement Alice se mit debout. Quoique chancelante, Marie-Cécile se dressait devant l'autel. Sa robe était éclaboussée de sang et son diadème avait disparu, laissant ses cheveux épars et ébouriffés. Elle tenait l'arme de son fils directement pointée sur la poitrine de Baillard.
    « Revenez lentement vers moi, docteur Tanner. »
    Alice prit conscience que le sol bougeait. Elle sentait sous ses pieds une vibration qui montait le long de
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