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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux
Autoren: J. M. Auel
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elle pour l’embrasser, puis nicha sa tête entre ses deux seins. Il en
suça un, puis l’autre et l’embrassa à nouveau. Puis il s’allongea à son tour,
totalement détendu.
    — J’aime te donner du Plaisir, Jondalar.
    — Jamais aucune femme ne m’en avait donné autant.
    — Mais tu aimes quand même mieux me donner du Plaisir...
    — Ce n’est pas que j’aime mieux mais... Comment fais-tu
pour me connaître aussi bien ?
    — C’est toi qui m’as appris et tu es très doué, comme pour
tailler les outils. (Ayla sourit, puis se mit à glousser.) Jondalar a deux
métiers. C’est un tailleur d’outils et un faiseur-de-femmes.
    Jondalar se mit à rire. Mais il riait un peu jaune. Même si Ayla
plaisantait, elle se rapprochait dangereusement de la vérité. Et ce n’était pas
la première fois qu’il entendait cette plaisanterie.
    — Tu as raison, avoua-t-il. J’aime donner du Plaisir,
j’aime ton corps... je t’aime, Ayla.
    — J’aime aussi que tu me donnes du Plaisir, Jondalar. J’ai
alors l’impression d’être remplie d’amour. Mais de temps en temps, moi aussi,
je veux t’en donner.
    — D’accord, répondit-il en riant à nouveau. Puisque tu as
envie d’apprendre, je peux t’enseigner d’autres choses. Un homme et une femme
peuvent se donner mutuellement du Plaisir. Je crois que maintenant c’est mon
tour. Mais tu as fait ça si parfaitement que même si Haduma me touchait je ne
crois pas que je me redresserais.
    — Cela n’a pas d’importance, Jondalar.
    — Qu’est-ce qui n’a pas d’importance ?
    — Même si ta virilité ne devait jamais plus se redresser,
je t’aimerais quand même.
    — Ne dis pas des choses pareilles ! s’écria-t-il avec
un frisson de crainte.
    — Ta virilité se redressera, annonça Ayla sur un ton
solennel. Incapable de conserver son sérieux, elle se remit à glousser.
    — Il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas
plaisanter, dit Jondalar d’un air faussement choqué.
    Puis il éclata de rire à son tour. C’était la première fois
qu’Ayla faisait de l’humour et cela lui plaisait.
    — J’aime te faire rire, Jondalar. Rire avec toi est presque
aussi agréable que de t’aimer. J’ai l’impression que tant que tu riras avec
moi, tu ne cesseras pas de m’aimer.
    — Cesser de t’aimer, Ayla ? demanda Jondalar en se
redressant pour la regarder. Je t’ai attendue toute ma vie sans même savoir ce
que j’attendais. Tu es tout ce que je désirais et tu dépasses même mes rêves
les plus fous. Tu es vraiment une énigme fascinante. Tu es d’une franchise
extraordinaire, tu ne caches jamais rien. Et pourtant, jamais je n’ai rencontré
une femme plus mystérieuse que toi.
    « Tu possèdes une force extraordinaire, tu es indépendante
et totalement autonome. Mais cela ne t’a pas empêchée de t’agenouiller à mes
pieds, sans honte, sans ressentiment, aussi naturellement qu’on s’agenouille
pour honorer Doni. Tu es courageuse et tu n’as peur de rien. Tu m’as sauvé la
vie, soigné pendant toute ma convalescence, tu as chassé pour moi et pourvu à
tous mes besoins. Tu n’as pas besoin de moi, Ayla. Cependant, j’ai envie de te
protéger et de m’assurer qu’il ne t’arrivera rien de mal.
    « Je pourrais vivre toute ma vie avec toi sans réussir à
vraiment te connaître. Il me faudrait plusieurs vies pour explorer tous les
mystères que tu recèles. Tu possèdes la sagesse séculaire de la Mère et la
fraîcheur d’esprit d’une jeune fille qui n’a pas encore connu les Premiers
Rites. Et tu es la plus belle femme qu’il m’ait jamais été donné de voir. J’ai
encore du mal à croire à ma chance, Ayla. Jusqu’à ce que je te rencontre, je me
croyais incapable d’aimer. Maintenant je sais que c’était toi que j’attendais.
Je pensais que je ne tomberais jamais amoureux et maintenant je tiens plus à
toi qu’à la vie.
    Ayla avait les larmes aux yeux. Jondalar embrassa ses paupières,
puis il la serra contre lui, comme s’il craignait de la perdre.
    Quand ils se réveillèrent le lendemain, le sol était couvert
d’une fine couche de neige. Ils laissèrent retomber la peau qui se trouvait à
l’entrée de la tente et retournèrent se pelotonner sous les fourrures. Une
soudaine tristesse s’abattit sur eux.
    — Il faut rentrer, Jondalar.
    — Je suppose que tu as raison, dit-il en remarquant que la
respiration d’Ayla dégageait de la buée. La saison n’est pas encore
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