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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux
Autoren: J. M. Auel
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à terre et examina avec
attention le sol. Ne voyant pas d’excréments frais, elle s’engagea dans le
canyon sans issue, puis escalada un des rochers qui s’étaient détachés de la
paroi. Jondalar l’avait suivie et il s’approcha avec elle de l’éboulis de
pierres qui se trouvait au fond du canyon.
    — C’est là, dit-elle en lui tendant une petite bourse
qu’elle venait de sortir de sa tunique.
    Jondalar avait reconnu l’endroit.
    — Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-il en prenant
la bourse.
    — De la terre rouge, Jondalar. Pour sa tombe.
    Incapable de parler, il se contenta de hocher la tête. Ses yeux
se remplirent de larmes et il ne fit aucun effort pour se retenir. Il prit une
poignée d’ocre rouge qu’il dispersa au-dessus des pierres, puis il renouvela
son geste. Ayla l’attendait tandis qu’il contemplait, les larmes aux yeux,
l’amas de pierres. Quand il pivota pour partir, elle fit un geste au-dessus de
la sépulture de Thonolan.
    Ils chevauchèrent un long moment sans échanger un mot.
    — Thonolan faisait partie des élus de la Mère, dit
Jondalar. Elle l’a rappelé à Elle.
    Ils continuèrent à avancer.
    — Pourquoi as-tu fait ce geste ? demanda-t-il soudain.
    — Je demandais au Grand Ours des Cavernes de le protéger
lors de son voyage vers l’autre monde, de lui souhaiter bonne chance.
    — Je tiens à te remercier, Ayla. Je te suis reconnaissant
de l’avoir enterré et aussi d’avoir imploré l’aide des totems du Clan. C’est
vrai, je suis sincère. Grâce à toi, je pense, il trouvera son chemin vers le
monde des esprits.
    — Tu as dit qu’il était courageux. Les braves n’ont besoin
de personne pour trouver leur chemin. A mon avis, pour ceux qui sont sans peur,
ce doit être une aventure excitante.
    — Il était courageux et il aimait l’aventure. Et il
débordait de vie, d’entrain et d’enthousiasme. Sans lui, je n’aurais pas
entrepris ce Voyage. (Il resserra l’étreinte de ses bras.) Et je ne t’aurais
pas rencontrée.
    « C’est ce que le shamud voulait dire en parlant de mon
destin. “ Il te mène là où tu n’aurais pas songé aller. ” Thonolan
m’a mené vers toi... avant de rejoindre sa bien-aimée dans le monde des
esprits. Je ne voulais pas qu’il s’en aille, mais je comprends maintenant
pourquoi il est parti.
    Ils poursuivaient leur route vers l’ouest et le paysage
accidenté laissa de nouveau place à des steppes plates à perte de vue,
traversées par des rivières et des torrents qui s’écoulaient du grand glacier
du nord. L’eau se frayait un passage à travers de rares canyons aux hautes parois,
et serpentait dans des vallées en pente douce. Les quelques arbres qui
parsemaient les steppes avaient tellement de mal à pousser qu’ils étaient tout
rabougris, même quand ils croissaient au bord de l’eau, et ils avaient des
formes torturées, comme pétrifiés au moment où ils se courbaient pour échapper
à une violente rafale.
    Chaque fois qu’ils le pouvaient, Ayla et Jondalar suivaient des
vallées qui leur permettaient de s’abriter du vent et de trouver du bois. Même
dans ces endroits protégés, les bouleaux, les saules, les pins et les mélèzes
n’étaient pas très abondants. Les animaux, eux, en revanche, pullulaient :
les steppes constituaient une réserve inépuisable de bêtes de toutes sortes.
Grâce aux propulseurs, Ayla et Jondalar tuaient tout le gibier qu’ils voulaient
et ils ne manquaient jamais de viande fraîche. Bien souvent, ils abandonnaient
derrière eux les restes du gibier aux prédateurs et aux nécrophages.
    La lune avait parcouru la moitié de son cycle depuis leur départ
quand Jondalar et Ayla, qui avaient chevauché toute la matinée, aperçurent dans
le lointain une colline avec un soupçon de verdure. C’était une journée
magnifique, chaude et sans un souffle de vent. Aiguillonné par la proximité du
corps d’Ayla, Jondalar avait glissé la main sous la tunique de la jeune femme
pour la caresser. Quand ils se retrouvèrent au sommet de la colline, ils
aperçurent en bas une agréable vallée arrosée par une large rivière. Ils
atteignirent le cours d’eau au milieu de la journée.
    — Quelle direction prenons-nous ? demanda Ayla. Le
nord ou le sud ?
    — Ni l’une ni l’autre. Installons notre campement.
    N’ayant pas l’habitude de s’arrêter aussi tôt dans la journée,
Ayla allait émettre une objection. Mais quand Jondalar lui
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