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La Régente noire

Titel: La Régente noire
Autoren: Franck Ferrand
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Le Fleurail, le fou Triboulet avait été le bouffon attitré de Louis XII avant de devenir pour un temps celui de François I er . Rabelais le qualifiait ainsi : « Proprement fol et totalement fol, fol fatal, de nature, céleste, jovial, mercuriel, lunatique, erratique, excentrique, éthéré et junonien, arctique, héroïque, génial ! »

    C HAPITRE III
    Le château d’Anet, en 1522, était loin de présenter les raffinements qu’on lui connaîtra par la suite ; je me suis amusé à reconstituer, dans ses vieux murs, la vie possible du grand sénéchal et de sa jeune épouse... J’ai par ailleurs imaginé la visite aux Brézé du duc d’Alençon.
    Quant aux relations qui, à Chantelle, liaient le connétable de Bourbon à sa marraine et néanmoins belle-mère, elles n’ont pas dû être, dans les faits, très éloignées de ce que j’en montre.

    14. La Bicoque était une place en hauteur, dite forte, mais si peu défendue que l’usage, depuis la campagne victorieuse de 1515, en avait fait un nom commun pour désigner un édifice modeste et mal protégé... Ce qu’Odet de Lautrec avait négligé, c’est que pendant l’hiver 1522, le prince Colonna la ferait fortifier à souhait.

    C HAPITRE IV
    Ce chapitre est – j’en conviens volontiers – le plus contestable au regard de l’histoire officielle. J’y reprends à mon compte deux thèses défendues, en 1855, par Michelet. La première porte sur le détournement, au profit de la mère du roi, de fonds initialement destinés au maréchal de Lautrec pour solder son armée d’Italie ; la seconde, sur la nature plus ou moins incestueuse des relations entre François I er et sa sœur aînée.
    Certes, des historiens plus récents ont remis en cause les assertions de Michelet, spécialement sur ces deux points. Rien, pour autant, ne permet d’affirmer qu’elles aient jamais contredit la vérité. Or, d’évidence, elles offrent un puissant ressort à la fiction !

    15. Michelet s’appuie sur une lettre fameuse, signée de Marguerite et datée de février 1522, pour situer l’expression des pulsions incestueuses de François I er . En vérité, les termes de cette lettre sont assez sibyllins.
    16. Le « jeune Montmorency », qu’on appelait encore La Rochepot à cette époque, et qui venait d’être fait maréchal de France pour la prise de Novare, était le fils du fameux Guillaume de Montmorency, déjà proche de la famille royale.

    C HAPITRE V
    Où le roman commence à confluer avec l’Histoire... La scène verbalement violente entre François I er et le duc de Bourbon est authentique, de même, si l’on en croit Guillaume et Martin Du Bellay, que leur entretien aigre-doux de Moulins. J’ai simplement substitué, dans la dernière partie du chapitre, mon Gautier de Coisay au véritable Pierre de La Bretonnière, sire de Warty.
    Par ailleurs, la publication par Guiffrey, dès le Second Empire, des pièces du procès de Jean de Saint-Vallier, offre bien des détails sur la trahison du connétable, comme sur la participation peu convaincue du père de Diane à ce vaste complot. J’ai simplement modifié les circonstances de son arrivée à Montbrison, et celles de son initiation.

    17. Ce mal chronique, rapporté d’Italie par le père de Diane, devait passer à la postérité sous le nom de « fièvre de Saint-Vallier ».
    18. La politique territoriale de Louise de Savoie s’inscrivait dans le droit fil de celle menée près d’un demi-siècle plus tôt, par le roi Louis XI. Il s’agissait, en un mot, d’unifier et consolider les provinces constituant le royaume, pour établir déjà ce que Vauban, bien plus tard, appellerait « le pré carré ».

    C HAPITRE VI
    Grâce au fameux Journal d’un Bourgeois de Paris , l’on sait à peu près tout des circonstances de l’exécution interrompue de Saint-Vallier. Je me suis bien gardé, pour le reste, de reprendre la rumeur lancée par Brantôme – et immortalisée par Victor Hugo – sur le prétendu sacrifice de Diane en vue d’obtenir la grâce royale. La voie du roman n’autorise pas tout...

    19. Jean de Saint-Vallier, parmi d’autres suspects, fut d’abord interrogé à Tarare par le premier président du parlement de Rouen, Jean Brinon, assisté de son adjoint, le maître des requêtes Guillaume Lhuillier. Transféré par la suite à Loches, sous la surveillance de l’Irlandais Stuart d’Aubigny, il dut comparaître devant une commission ad hoc nommée
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