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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking
Autoren: Margaret Moore
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sorte.
    D’un bond, le Viking se redressa mais, lorsqu’il la prit par la taille pour l’aider à se relever, sa prisonnière tenta de le frapper de ses poings.
    — Tout doux, madame ! s’exclama-t-il en lui saisissant les poignets.
    Le regard fixé sur les enfants qui, pétrifiés de terreur, observaient la scène, la jeune femme se résigna.
    Einar la contempla avec une insistance non dissimulée. Devait-il vraiment la tuer ? Cela lui semblait impossible. Jamais il ne pourrait se résoudre à supprimer une telle créature. Sans détacher d’elle son regard scrutateur, il décida alors de l’emmener plutôt avec eux. En la voyant, Svend comprendrait aisément.
    Doucement, il l’entraîna au-dehors.
    — Emmenez les gamins aussi, ordonna-t-il à Lars et Hamar qui leur emboîtaient le pas.
    Le traître saxon avait exigé que l’on ne fasse aucun mal à ses enfants. Il n’hésiterait donc pas à payer une rançon pour les récupérer sains et saufs. Quant à son épouse, puisqu’il souhaitait s’en débarrasser, il ne se soucierait peut-être plus de savoir ce qu’elle était devenue.
    Lorsqu’ils ressortirent, les trois hommes ne virent pas âme qui vive. Leurs compagnons s’étaient éparpillés à travers le village pour y dérober tout ce qu’ils pouvaient trouver, avant de mettre le feu aux maisons abandonnées.
    ***
    Affolée, épuisée d’avoir inutilement lutté contre son ravisseur, Meradyce pouvait à peine marcher. Seul son orgueil face à ce géant aux cheveux clairs l’empêchaitde s’effondrer, tandis que la présence des enfants l’encourageait à garder espoir.
    Le plus jeune des compagnons du chef viking avait pris Betha dans ses bras. Trop terrifiée pour pleurer, la petite fille ne détachait pas les yeux de la hache qui pendait au cou du guerrier.
    Le plus âgé, celui dont les cheveux et la barbe avaient la couleur de l’ébène, gardait une main fermement plaquée sur l’épaule d’Adelar qui cheminait à son côté, l’air stoïque, incapable de se pardonner sa tentative de fuite devant l’envahisseur.
    Aux regards furtifs que l’adolescent jetait sur l’épée de celui qui l’escortait, Meradyce savait qu’il comptait bien s’en emparer à la première occasion. Toutefois, elle espérait qu’il comprendrait assez tôt l’inutilité de ce geste. Les Vikings n’hésiteraient pas à les tuer au moindre signe de rébellion. Et comme pour lui confirmer la cruauté de son peuple, le chef de la bande lui serra si fort les poignets, que Meradyce dut se mordre la lèvre pour ne pas crier de douleur.
    A la lumière des flammes qui dévoraient maintenant le village, le Viking avait l’air d’un démon. Il portait un heaume qui lui couvrait le nez et ombrait ses yeux de noir. Seuls le bas de son visage imberbe et ses lèvres pleines demeuraient visibles. De longs cheveux blonds retombaient librement sur ses puissantes épaules, et il portait à la main une énorme hache qu’il balançait d’avant en arrière au rythme de ses pas. Sans se départir d’une ébauche de sourire, il entraînait le petit groupe à sa suite, d’une foulée longue et sûre.
    Meradyce eut le temps d’observer les rues de son village qui se consumait et, Dieu merci, n’aperçut aucun cadavre. Le cri d’alerte, qui avait été lancé lorsde l’attaque ennemie, avait donné le temps aux habitants de fuir vers les grottes alentour.
    Mais comment les Vikings avaient-ils appris que les hommes avaient déserté le village ? A moins que leur attaque ne fût due qu’au plus pur des hasards ? D’autre part, comment ce géant blond qui portait un heaume connaissait-il leur langage ?
    Soudain, comme ils approchaient du bateau viking, Adelar, d’un geste violent, se libéra de l’étreinte de Hamar. Dans un cri, Meradyce se dégagea à son tour et hurla :
    — Cours, Adelar ! Fuis !
    La surprise qu’elle créa, en échappant à son ravisseur, suffit à permettre au jeune garçon de gagner les bois, où il disparut.
    — Merci, merci, murmura-t-elle dans un sanglot à l’adresse des dieux, avant de comprendre que le guerrier blond ne se préoccupait plus d’elle.
    Elle aussi pouvait s’enfuir…
    Pourtant, après réflexion, incapable d’abandonner la petite Betha à la merci d’hommes aussi cruels, elle renonça à toute tentative d’évasion.
    Au même moment, un puissant cri retentit parmi les arbres. Adelar, traqué par les soldats qui l’avaient rattrapé, émergea affolé de
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