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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking
Autoren: Margaret Moore
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Kendric, qui entrevit alors le désespoir qu’elle ressentait.
    — Tu dois les retrouver ! Ils ont pris les enfants.
    — Par tous les dieux, non !
    Malgré la haine qu’il portait à sa femme, Kendric aimait ses enfants — son fils, tout au moins.
    Ludella baissa la tête. Des larmes traçaient de pâles sillons sur ses joues teintées de suie.
    — Si, Kendric. Ils ont emmené tes enfants, et Meradyce aussi.
    Le Saxon demeura un instant muet de consternation, puis articula :
    — Pourquoi n’étais-tu pas avec eux ?
    Le visage blême, Ludella, pour la première fois de son existence, éprouva de la frayeur face à Kendric. Il la tuerait si elle lui avouait qu’elle se trouvait déjà dans les grottes, pour y rencontrer son amant, lorsque l’attaque avait commencé.
    — Meradyce me suivait avec les enfants quand une poutre en flammes lui a barré la route vers les grottes, mentit-elle. Je n’ai pas pu rebrousser chemin.
    Le souffle court, Ludella eut l’impression que le regard cruel de son mari lui écorchait le corps entier. Tremblante, elle se demanda encore une fois s’il soupçonnait son infidélité.
    — Où est ton crucifix, femme ?
    Instinctivement, Ludella porta la main à sa gorge, avant de se souvenir qu’elle l’avait confié à Meradyce.
    — Je l’ai perdu, dans ma fuite.
    Peu lui importait de mentir. Ce qui comptait maintenant n’était ni son mari, ni son amant, ni elle-même. C’étaient ses enfants, qu’elle chérissait tout autant qu’elle détestait Kendric.
    — Kendric, il faut les rattraper.
    — Impossible, répliqua-t-il en secouant la tête d’un air vaincu. Nous ignorons où ils sont partis.
    A la vérité, seul Selwyn savait où trouver les Vikings, mais il avait disparu depuis, n’ayant sans doute pas envie de s’éterniser dans les environs.
    — Et, en nous lançant à leur poursuite à cette époque de l’année, ajouta Kendric, nous prendrions de trop grands risques.
    S’il se révélait dangereux pour les Vikings, malgré leur expérience de marins, de naviguer aussi loin durant la saison froide, cela l’était doublement pour les Saxons.
    Kendric comprit que la réalisation de son plan tournait à la catastrophe. Ses deux enfants avaient été pris en otages, sa femme vivait toujours, et l’élue de son cœur appartenait désormais aux Vikings !
    — Mais ils vont se faire tuer ! hurla Ludella.
    Kendric ne le voyait pas ainsi. Puisque Meradyce accompagnait Adelar et Betha, elle expliquerait aux Vikings quels enfants ils avaient enlevés, et les barbares comprendraient vite leur intérêt de ne pas les maltraiter.
    Quant au sort qui attendait Meradyce, Kendric le devinait aisément. Pour odieux qu’il fût, il aiderait peut-être, cependant, à sauver Betha et Adelar.
    — Je ne crois pas qu’ils leur feront du mal, répondit-il en se caressant la barbe. Ils demanderont sûrement une rançon, et je pense que nous ne tarderons pas à en connaître le prix.
    — Comment cela ? interrogea Ludella, incrédule.
    Aussitôt, regrettant sa maladresse, Kendric se mordit la langue. Il était impossible de parler de Selwyn à quiconque. Néanmoins, il savait que les Vikings leur adresseraient leur demande par l’intermédiaire du négociant.
    — Les Vikings n’ont pas la réputation d’être très patients, tu sais. Ils trouveront donc très vite un moyen de nous poser leurs conditions.
    Sur ces mots, Kendric tourna les talons et porta son attention sur ses soldats, pour ne plus entendre les suppliques de sa femme.
    Déjà, l’envie de se venger de ces traîtres le rongeait. Il préparerait ses hommes et paierait ce qu’il faudrait pour construire le plus beau navire saxon qui ait jamais vogué sur les mers ! Il forcerait Selwyn à lui indiquer où se trouvait le village viking et, au printemps, il se lancerait à la recherche de ses enfants.
    Alors, alors seulement, il ferait cruellement regretter à ce barbare de Svend d’avoir manqué à sa parole.

Chapitre 2
    Après des jours d’une terrible tempête, durant laquelle les passagers du drakkar se crurent plus d’une fois condamnés à rejoindre Aegir dans son antre au fond des mers, la terre apparut enfin à l’horizon. Einar fut le plus heureux des hommes lorsque son navire, soulevé par une houle puissante, et poussé par un vent glacial, pénétra dans le leden, cette étendue d’eau située entre la côte et les innombrables îles qui bordaient son pays.
    Plus intense encore
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