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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking
Autoren: Margaret Moore
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peut-être une chance de les retrouver au pays.
    — Des femmes ? Et des enfants ? Tu n’y penses pas, Einar.
    — Si elles ont ensemble décidé d’y arriver, ne penses-tu pas qu’elles tenteront tout pour atteindre leur but ?
    — Mais, c’est impossible…
    — Ne crois pas cela, Hamar, reprit Einar dans un sourire énigmatique. Le temps est clément, le vent est bon, et ces femmes sont épouses ou filles de Vikings. Une fois qu’elles auront atteint les îles, elles sauront repérer notre fjord. Qui peut assurer qu’elles n’y parviendront pas ?
    — C’est vrai que Gunnhild a participé à de courts voyages, reconnut Hamar en qui l’espoir renaissait.
    — Rentrons, proposa Einar. Puis nous fouillerons tous les villages et les bourgs qui entourent le nôtre.
    Ainsi en décida le Viking. Peu à peu, l’espoir revint chez chacun de ses guerriers. Si des femmes et des enfants avaient été capables de voler un bateau pour s’enfuir, on pouvait après tout les croire assez braves et déterminés pour atteindre leur but !
    Mais, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre la mer, il sembla que Njord eût assez de ce ciel trop clément et de ces eaux trop calmes. A une journée de navigation des rivages saxons, il fit éclater une terrible tempête.
    ***
    Meradyce observait les arbres balayés par le vent et la pluie qui s’abattaient sans pitié sur le village. Elle jeta un regard inquiet à Endera et vit ses propres craintes se refléter sur le visage de sa belle-fille.
    — Ils reviendront sains et saufs, assura Meradyce avec une ferveur feinte.
    Endera alla fermer la porte de la maison.
    — Estimons-nous heureuses de ne pas avoir rencontré la tempête, dit-elle doucement. Le voyage a été assez pénible comme cela.
    Meradyce se rappela les doutes qui l’avaient assaillie alors qu’elles traversaient les mers pour regagner le village viking. Sur le bateau, la plupart des femmes étaient terrifiées et persuadées qu’elles allaient se perdre ou se noyer. A l’exception des poissons qu’elles parvenaient à pêcher, et du peu d’eau trouvé à bord, elles n’avaient rien pour se sustanter.
    Toutefois, Endera avait gardé confiance, surtout aprèsavoir découvert l’étrange instrument resté sur le vaisseau. Pour avoir écouté les hommes raconter leurs voyages, elle s’était souvenue de la façon d’utiliser cet objet, en se basant sur la course du soleil pour déterminer une route en mer. La jeune fille savait donc où diriger le navire, tant que le ciel restait clément. Meradyce lui avait fait une totale confiance. Ilsa également, qui ne se privait pas de corriger les peureuses et les pleurnichardes.
    Quel n’avait pas été leur bonheur d’atteindre enfin les eaux calmes qui précédaient les îles gardiennes de la côte !
    Cependant, en arrivant au village, elles l’avaient trouvé désert. Il n’y avait personne, excepté les chiens des guerriers, restés là pour garder les maisons vides. Les femmes découvrirent les navires endommagés, et constatèrent immédiatement que l’un d’entre eux avait disparu. Les restes calcinés d’un autre vaisseau flottaient encore sur le rivage. Alors, les voyageuses avaient pleuré, car elles savaient que ce bateau brûlé avait emporté avec lui les corps de leurs époux ou de leurs fils tués par les Saxons.
    Ne trouvant aucune trace du drakkar, elles avaient conclu que les guerriers l’avaient réparé avant de prendre la mer, à la poursuite des Saxons.
    Puis, malgré leur peur et leurs appréhensions, les femmes s’étaient attelées au travail, réparant leurs maisons, allant chercher de la nourriture pour les enfants, réunissant le bétail éparpillé. Souvent aussi, elles s’arrêtaient et regardaient du côté du fjord, dans l’espoir de voir apparaître un navire viking.
    Alors, la tempête s’était levée, et toutes s’étaient mises à croire que le drakkar avec son équipage gisait maintenant au fond des mers.
    Dans un coin retiré de sa maison, Meradyce avait trouvéles paquets qu’Einar avait rapportés de son voyage, et, parmi ceux-ci, le berceau.
    — Mon Dieu, ramenez-moi Einar ! soupira-t-elle en refoulant des larmes de détresse.
    ***
    Trois jours plus tard, Meradyce entendit rugir une puissante voix masculine. Einar !
    Folle de bonheur, elle se rua au-dehors.
    Un navire remontait lentement le fjord. Un navire viking — ou ce qu’il en restait. Le mât avait disparu, et il manquait plusieurs
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