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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking
Autoren: Margaret Moore
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arme qui brûle malgré tout du désir de se battre.
    Attendri, il lui sourit. Mais, avant même qu’il ait le temps d’interroger le gamin, une voix féminine s’écria :
    — Laissez-le !
    Einar fit brusquement volte-face et, de l’ombre, vit surgir une femme dont la longue chevelure d’ébène flottait librement autour du visage. A son cou, pendait un crucifix serti de trois pierres scintillant faiblement à la lueur du feu. Entre les mains, elle tenait une épée si lourde qu’Einar douta qu’elle pût l’en menacer de quelque manière. Derrière son corps mince, il devina un autre enfant qui s’agrippait à ses basques.
    Einar comprit alors qu’il venait de découvrir celle qu’il devait tuer. L’épouse du traître.
    Alors qu’il avançait d’un pas, il vit, à sa plus grande surprise, la femme lever l’épée haut devant elle, avant de la rabaisser. Malgré les paroles de menace qu’elle prononça, Einar sourit et fit un autre pas vers elle. Il devinait à présent de qui le jeune garçon tenait son courage.
    La femme poussa doucement derrière un coffre l’enfantaccroché à sa jupe puis, les doigts violemment crispés sur la poignée de l’épée, porta sur Einar un regard vibrant de terreur et de détermination mêlées.
    Vu le courage dont elle témoignait, Einar ne doutait pas un seul instant qu’elle s’apprêtait à le frapper.
    De nouveau, il avança vers elle, brûlant d’envie de découvrir le visage de son adversaire qui restait à demi caché derrière une masse de cheveux noirs. Mais soudain, la tigresse trouva la force de brandir son épée et se rua sur lui.
    D’un pas de côté, Einar l’évita sans peine. Entraînée par le poids de son arme, son assaillante trébucha, puis se retourna vers lui, la pointe de l’épée appuyée sur le sol, sous le regard médusé de Lars et de Hamar qui les observaient depuis l’entrée de la salle.
    — Il semble qu’elle ne te porte pas en son cœur, ironisa Lars.
    — C’est le moins qu’on puisse dire, rétorqua Einar avec froideur.
    — C’est peut-être mieux ainsi, ajouta Hamar avec un petit rire. Ingemar ne serait pas très heureuse d’apprendre que tu fréquentes une nouvelle femme.
    Profitant de la diversion, celle-ci reprit l’offensive et se jeta de nouveau sur Einar qui, en bondissant en arrière, évita de justesse la lame effilée de l’épée.
    — Fuyez ! cria-t-elle alors aux enfants.
    Le garçon hésita un instant, avant de saisir la main du plus petit pour se précipiter avec lui vers la porte. En vain, car Lars et Hamar leur bloquèrent le passage. L’aîné se débattit, mais la poigne vigoureuse de Lars eut vite fait de le contraindre au calme. Hamar s’occupa du plus jeune, qui se révéla être une fillette.
    Recourbée sur elle-même, affolée, la femme avait àprésent l’air d’un animal traqué. Pourtant, avec une force surprenante, elle brandit de nouveau la puissante épée.
    — Laissez partir les enfants ou je vous pourfends !
    Cette fois, Einar perdit patience. Exaspéré par la résistance inutile que montrait la Saxonne, il fondit sur elle, et tous deux roulèrent à terre. Alors, l’épée alla s’écraser sur le sol dans un lourd tintement métallique.
    Enfin, Einar put découvrir le visage de son adversaire. La beauté, qui lui apparut alors, le laissa sans voix… La longue chevelure semblait aussi noire que le plumage d’un corbeau ; les yeux avaient le bleu de la mer au printemps ; et les lèvres d’un rouge chaleureux et velouté appelaient au baiser.
    — Je vous en prie, épargnez les enfants ! le supplia-t-elle.
    — Ils n’ont rien à craindre, promit Einar sans cesser de la tenir plaquée au sol.
    Ravi de constater combien elle semblait surprise de l’entendre s’exprimer dans sa langue, il répéta pour la rassurer :
    — Nous les épargnerons.
    Soulagée, elle ferma les paupières puis frémit quand, de la main, Einar lui effleura la poitrine.
    Diable, les formes de cette créature semblaient aussi divines que son visage !
    Lorsqu’elle rouvrit ses yeux couleur marine, Einar les trouva emplis de larmes.
    — Par pitié, murmura-t-elle, ne laissez pas les enfants voir ma honte…
    Einar la considéra avec stupéfaction. Au beau milieu d’une bataille qu’elle savait perdue d’avance, cette femme n’avait qu’une prière : que sa progéniture n’assiste pas àson humiliation. Et soudain, il regretta de l’avoir poussée à l’implorer de la
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