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La Louve de France

La Louve de France

Titel: La Louve de France
Autoren: Maurice Druon
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Mortimer.
    [47] Il ne faut pas confondre la fonction de maréchal d’Angleterre, qui
était tenue par le comte de Norfolk, et celle de maréchal de l’ost.
     Le maréchal d’Angleterre était
l’équivalent du connétable en France (nous dirions aujourd’hui généralissime).
     Les maréchaux de l’ost (l’armée
française en comptait deux, l’Angleterre n’en avait qu’un seul) correspondaient
à peu près à nos actuels chefs d’État-major.
    [48] La carte de Richard de Bello, conservée à la cathédrale de Hereford,
est antérieure de quelques années à la nomination d’Adam Orleton à ce diocèse.
Ce fut toutefois durant l’épiscopat d’Orleton que la carte se révéla objet
miraculeux.
     C’est un des plus curieux documents
existants sur la conception médiévale de l’univers et une très curieuse
synthèse graphique des connaissances de ce temps. La carte se présente sur un
vélin d’assez grandes dimensions ; la terre y est inscrite dans un cercle
dont Jérusalem forme le centre ; l’Asie est placée en haut ;
l’Afrique en bas ; la place du Paradis terrestre y est marquée ainsi que
celle du fleuve Gange. L’univers semble ordonné autour du bassin méditerranéen,
avec toutes sortes de dessins et mentions sur la faune, l’ethnologie et
l’Histoire, selon des déductions tirées de la Bible, du naturaliste Pline, des
pères de l’Église, des philosophes païens, des bestiaires médiévaux et des
romans de chevalerie.
     La carte est entourée de cette
inscription circulaire : « La terre ronde a commencé d’être mesurée
par Jules César. »
     La magie n’est pas absente de ce
document, tout au moins d’une part de son inspiration.
     La bibliothèque de la cathédrale de
Hereford est la plus considérable, à notre connaissance, des librairies à
chaînes encore existantes aujourd’hui puisqu’elle compte 1140 volumes.
     Il est étrange et injuste que le
nom d’Adam Orleton soit si peu mentionné dans les études sur Hereford, alors
que ce prélat a fait construire le monument principal de la ville, c’est-à-dire
la grande et belle tour de la cathédrale qui fut élevée sous son
administration.
    [49] Ces châteaux normands bâtis depuis le début du XI ème siècle
et dont le type de construction dura jusqu’au début du XVI ème , soit
avec des keeps carrés dans les monuments de la première période, puis
des keeps ronds, dits « en coquille », à partir du XII ème ,
résistèrent en fait à tout, au temps comme aux armées. Leur reddition vint plus
souvent de circonstances politiques que de l’entreprise militaire, et ils
seraient tous encore debout aujourd’hui, quasiment intacts, si Cromwell ne les
avait pas, à l’exception de trois ou quatre, fait démanteler ou raser.
Kenilworth se trouve à douze milles au nord de Stratford-on-Avon.
    [50] Les chroniqueurs, et beaucoup d’historiens après eux, qui ne voient
dans les déplacements infligés à Édouard II vers la fin de sa vie que
l’expression d’une cruauté gratuite, semblent ne pas avoir établi le
rapprochement entre ces déplacements et la guerre d’Ecosse. C’est le jour même
où parvient le défi de Robert Bruce que l’ordre est donné à Édouard II de
quitter Kenilworth ; c’est au moment où la guerre s’achève qu’il est à
nouveau changé de résidence.
    [51] Berkeley Castle, avec seulement trois autres forteresses normandes,
devait être excepté du démantèlement général ordonné par lord Cromwell. Constamment
habité, c’est sans doute aujourd’hui la plus vieille demeure d’Angleterre. Les
propriétaires actuels sont toujours des Berkeley, descendants de Thomas de
Berkeley et de Marguerite Mortimer.
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