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La Louve de France

La Louve de France

Titel: La Louve de France
Autoren: Maurice Druon
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Wigmore, nommé
Grand Juge et lieutenant du roi d’Angleterre en Irlande, avait battu, à la tête
d’une armée de barons des Marches, Edouard Bruce, roi d’Irlande et frère du roi
Robert Bruce d’Ecosse. La prise et l’exécution d’Edouard Bruce marquèrent la
fin du royaume irlandais. Mais l’autorité anglaise y fut encore pour longtemps
tenue en échec.
    [14] L’affaire du comté de Gloucester, fort sombre et embrouillée, naquit
des fabuleuses prétentions émises sur ce comté par Hugh Le Despenser le Jeune,
prétentions qu’il n’aurait eu aucune chance de voir triompher s’il n’avait été
le favori du roi.
     Hugh le Jeune, non content d’avoir
reçu tout le Glamorgan en part d’héritage de sa femme, exigeait contre tous ses
beaux-frères, et en particulier contre Maurice de Berkeley, l’intégralité des
possessions du feu comte son beau-père. Toute la noblesse du sud et de l’ouest
de l’Angleterre s’en était alarmée et Thomas de Lancastre avait pris la tête de
l’opposition avec d’autant plus d’ardeur que dans le clan adverse se trouvait
son pire ennemi, le comte de Warenne, lequel lui avait enlevé sa femme, la
belle Alice.
     Les Despensers, un moment exilés
par un arrêt du Parlement rendu sous la pression des Lancastriens en armes,
avaient été vite rappelés, Édouard ne supportant pas de vivre ni sans son
amant, ni sous la tutelle de son cousin Thomas.
     Le retour des Despensers au pouvoir
avait été l’occasion d’une reprise de la rébellion, mais Thomas de Lancastre,
aussi infortuné au combat qu’il l’avait été en ménage, avait fort mal dirigé la
coalition. Ne se portant pas à temps au secours des barons des Marches
galloises, il avait laissé ceux-ci se faire battre, en janvier 1322, dans
l’ouest, à Shrewsbury, où les deux Mortimer avaient été faits prisonniers,
tandis que lui-même, attendant vainement dans le Yorkshire des renforts
écossais, avait été défait deux mois plus tard à Boroughbridge et condamné à
mort immédiatement après.
    [15] La commission de l’évêque d’Exeter, d’après le Calendar of close
rolls , est du 6 août 1323. D’autres ordres furent expédiés concernant
l’affaire Mortimer, notamment le 10 août aux shérifs du comté de Kent, le 26 au
comte de Kent lui-même. Il ne semble pas que le roi Édouard ait eu connaissance
avant le 1 er octobre de la destination du fugitif.
    [16] Marie de France, la plus ancienne des poétesses françaises, vécut dans
la seconde moitié du XII ème siècle à la cour d’Henry II
Plantagenet, où elle avait été amenée, ou appelée, par Aliénor d’Aquitaine,
princesse infidèle, au moins à son premier époux le roi de France, mais
certainement exquise, et qui avait créé autour d’elle, en Angleterre, un
véritable centre d’art et de poésie. Aliénor était petite-fille du duc
Guillaume IX, poète lui-même.
     Les œuvres de Marie de France
connurent une immense faveur, non seulement du vivant de leur auteur, mais
encore pendant tout le XIII ème et le début du XIV ème siècle.
    [17] La compagnie des Tolomei, l’une des plus importantes banques
siennoises avec celle des Buonsignori, était fort puissante et célèbre depuis
le début du XIII ème siècle. Elle avait la papauté comme principal
client ; son fondateur, Tolomeo Tolomei, avait participé à une ambassade
auprès du pape Alexandre III. Les Tolomei furent sous Alexandre IV
banquiers exclusifs du Saint-Siège. Urbain IV les excepta nominalement de
l’excommunication générale décrétée contre Sienne entre 1260 et 1273. Ce fut
vers cette époque (fin du règne de Saint Louis, début du règne de
Philippe III) que les Tolomei commencèrent d’apparaître aux grandes foires
de Champagne et que Spinello fonda la branche française de la compagnie. Il
existe encore à Sienne une place et un palais Tolomei.
    [18] L’ordonnance de Charles IV sur l’interdiction de sortie des
monnaies françaises fut certainement l’occasion d’un trafic, puisqu’une autre
ordonnance, publiée quatre mois plus tard, défendit d’acheter l’or et l’argent
à plus haut cours que celui des monnaies du royaume. Une année après, le droit
de bourgeoisie fut retiré aux marchands italiens, ce qui ne signifie pas qu’ils
eurent à quitter la France, mais simplement à racheter, une fois de plus,
l’autorisation d’y tenir commerce.
    [19] 19 novembre 1323. Jean de Cherchemont, seigneur de Venours en
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