La force du bien

chômage, la famine, l’absence de toit.
    Il y a ceux qui sont du côté du Mal et qui travaillent à la limitation de la Vie, à sa destruction – et il y a ceux qui se tiennent du côté du Bien, du côté de la Vie, et qui font tout pour la préserver.
    Parmi ces êtres de Bien, avant tout, les Justes.
     
    Dans la mesure où les hommes, croyants et non-croyants, tendent vers le même but : la célébration de la vie à travers moins de violence et davantage de justice, peut-être leur sera-t-il possible, avec l’expérience de ces Justes, de voir que l’amour et la générosité nous incitent parfois à comprendre l’autre mieux qu’il ne se comprend lui-même.
    Certes, le croyant pense que l’humaniste incroyant est dans l’erreur, et vice versa. Mais tous les deux savent qu’ils sont unis par le même destin et dans la même lutte, de plus en plus complexe, contre le Mal.
    Cette lutte, désormais, devra sans doute se manifester par des actes, et plus seulement par l’exposé des idées : c’est que les Justes ont posé la question du Bien , de l’existence du Bien, non sous forme de concept mais par le geste, dans le concret de l’expérience. Aussi ont-ils placé la solidarité, c’est-à-dire l’action même de la bonté, à la portée de tous.

Credits
    © Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1995
ISBN 2-221-08056-4
     
    Cet ouvrage a été réalisé par la
SOCIÉTÉ NOUVELLE FIRMIN-DIDOT
Mesnil-sur-l’Estrée
pour le compte des Éditions Robert Laffont
24, avenue Marceau, 75008 Paris
en août 1995
     
    Imprimé en France
Dépôt légal : août 1995
N° d’édition : 36374 – N° d’impression : 31589