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La croix de perdition

La croix de perdition

Titel: La croix de perdition
Autoren: Andrea H. Japp
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que la dissidence albigeoise est présentée à l'époque comme de grande envergure alors qu'elle n'intéresse qu'une fraction plus que modeste des populations. Entre 15 000 et 22 000 personnes auraient été massacrées, selon les sources, ces chiffres étant sujets à caution puisque la moitié des habitants de la ville – qui en compte alors environ 20 000 – auraient été tués. Il n'en demeure pas moins que ce sac est un carnage qui semble surtout avoir eu pour objet de marquer les esprits et d'encourager les autres places fortes à la soumission.
    Bingen (Hildegarde de), 1098-1179. Elle prononce ses vœux à quinze ans et devient abbesse en 1136. Poétesse et musicienne, elle correspond avec les grands du monde durant la seconde moitié duXIIe siècle. Elle aurait réalisé des miracles, et ses visions auraient été vérifiées. D'une santé très fragile, elle s'intéresse très vite aux simples. Elle rédige, entre autres, une œuvre médicinale qui la fait considérer à l'heure actuelle comme la première phytothérapeute « moderne ». En dépit de sa piètre santé, elle vit plus de quatre-vingts ans, un record à cette époque. Peut-être faut-il y voir une preuve de la pertinence de ses recettes thérapeutiques ! Bien qu'on lui attribue fréquemment le titre de sainte, elle ne fut jamais canonisée.
    Chartagne (maladrerie de). Elle est fondée aux abords de Mortagne par Rotrou III – dit « le Grand » –, comte du Perche, seigneur de Nogent et comte de Mortagne, dès son retour de croisade, aux environs de 1100. Il souhaite y accueillir ses compagnons de Terre sainte contaminés par la lèpre. La maladrerie est desservie par quatre chanoines de Saint-Augustin. Les familles de chevaliers atteints, et donc reclus entre ses murs, la dotent richement.
    Clairets (abbaye de femmes des), Orne. Située en bordure de la forêt des Clairets, sur le territoire de la paroisse de Masle, sa construction, décidée par charte en juillet 1204 par Geoffroy III, comte du Perche, et son épouse Mathilde de Brunswick, sœur de l'empereur Othon IV, dure sept ans, pour se terminer en 1212. Sa dédicace est cosignée par un commandeur templier, Guillaume d'Arville, dont on ne sait pas grand-chose. L'abbaye est réservée aux moniales de l'ordre de Cîteaux, les bernardines, qui ont droit de haute, moyenne et basse justice.
    Clément V, Bernard de Got, vers 1270-1314. Il est d'abord chanoine et conseiller du roi d'Angleterre. Ses réelles qualités de diplomate lui permettent de ne pas se fâcher avec Philippe le Bel durant la guerre franco-anglaise. Il devient archevêque de Bordeaux en 1299, puis succède à Benoît XI en 1305 en prenant le nom de Clément V. Redoutant d'être confronté à la situation italienne qu'il connaît mal, il s'installe en Avignon en 1309. Il temporise avec Philippe le Bel dans les deux grandes affaires qui les opposent : le procès contre la mémoire de Boniface VIII et la suppression de l'ordre du Temple. Il parvient à apaiser la hargne du souverain dans le premier cas et se débrouille pour circonscrire le second en acceptant des procès contre les personnes, sans toutefois permettre que l'ordre soit jugé en tant que tel. Il préfère alors le supprimer.
    Philippe IV le Bel, 1268-1314. Fils de Philippe III le Hardi et d'Isabelle d'Aragon. Il a trois fils de Jeanne de Navarre, les futurs rois Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, ainsi qu'une fille, Isabelle, mariée à Édouard II d'Angleterre. Courageux, excellent chef de guerre, il est également inflexible et dur. Il convient de tempérer ce portrait puisque des témoignages contemporains de Philippe le Bel le décrivent comme manipulé par ses conseillers, qui « le flattaient et le chambraient ».
    L'histoire retiendra surtout de lui son rôle majeur dans l'affaire des Templiers, mais Philippe le Bel est avant tout un roi réformateur dont l'un des objectifs est de se débarrasser de l'ingérence pontificale dans la politique du royaume.
    Villanova (Arnoldus de) ou Arnaud de Villeneuve, né à Saint-Marti, en Aragon, Espagne, d'où son surnom de « Catalan », vers 1230-1311 ou 1312 à Gênes. Probablement un des scientifiques les plus prestigieux desXIIIeetXIVe siècles. Il aurait été élevé en Espagne par des frères dominicains. Ce médecin, astrologue, alchimiste et juriste au caractère bien trempé suscitera des polémiques toute sa vie. Il lit et écrit le latin, le
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