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La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann
Autoren: Juliette Benzoni
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peut-être ce qui lui a sauvé la vie. La balle que nous avons extraite n’a pas touché le cerveau mais il s’en est fallu d’un cheveu, à un demi-centimètre près il était tué net ! Vous allez pouvoir prendre quelque repos… et moi aussi… Eh là ! Doucement ! Il vaudrait mieux vous occuper de cette belle dame !
    Un même élan avait jeté les trois hommes vers lui. Pauline quant à elle avait choisi de s’évanouir.
    — Je m’en occupe, calma l’infirmière en chef qui suivait M. Lhermitte.
    — Et il n’aura pas de séquelles ? s’enquit Adalbert.
    — Vous voulez savoir si son intelligence est intacte ou une quelconque de ses facultés ? N’oubliez pas que j’ai dit : sauf complications. J’espère sincèrement que non mais on ne peut jurer de rien.
    — Il est réveillé ? demanda le professeur.
    — Pas encore et, si vous le permettez, je vais voir ce qu’il en est. Revenez cet après-midi ! Ou plutôt téléphonez. Je ne pense pas que je pourrai vous autoriser à le voir ! Cette dame est sa femme peut-être ? ajouta-t-il en désignant Pauline que l’infirmière venait de ranimer.
    — Non. Sa cousine. Elle était comme lui captive au château.
    — Elle a besoin de repos elle aussi !
    — Nous allons nous installer à l’hôtel pour attendre les nouvelles, dit Adalbert. Le professeur de Combeau-Roquelaure nous offrait l’hospitalité mais Chinon dans les circonstances présentes est un peu loin. En outre, il nous faut prévenir sa famille…
    — Dans ce cas, M me Vernon va vous faire sortir par-derrière pour vous éviter la foule.
    — Et surtout les journalistes, fit l’infirmière en chef. Il paraît que tous ceux de la ville sont déjà là. Et il va en venir d’autres…
    — On leur communiquera une annonce tout à l’heure ! À bientôt, messieurs, et vous aussi madame ! Et soyez tranquilles, nous ferons en sorte de protéger le repos de notre patient ! ajouta le chirurgien. La police y veillera de près !
    Quelques instants plus tard, ils rejoignaient la voiture d’Adalbert que le professeur avait récupérée et effectuaient à l’hôtel – d’ailleurs prévenu ! – une entrée discrète par le garage. Trois chambres étaient prêtes et Pauline, visiblement à bout de nerfs et de forces, trouva le lit dont elle avait tant besoin et les soins d’une gentille femme de chambre.
    Beaucoup plus frais qu’elle parce que n’ayant pas eu à subir le cauchemar de la dernière nuit à la Croix-Haute après des semaines de captivité, Adalbert, Wishbone et le professeur se firent servir un petit déjeuner copieux dans une petite salle tranquille de l’hôtel mais, avant de passer à table, Adalbert voulut téléphoner à Paris chez M me de Sommières :
    — Elle et Plan-Crépin n’ont pas dû dormir beaucoup depuis notre départ, crut-il bon d’expliquer.
    En fait, personne n’avait fermé l’œil rue Alfred-de-Vigny car, dès la première sonnerie, Marie-Angéline décrocha et poussa un énorme soupir de soulagement en reconnaissant sa voix.
    — Enfin ! exhala-t-elle. On n’en pouvait plus !
    — Ce n’est pas possible, vous campez chez le concierge ?
    — Non. Au pied de l’escalier : la ligne est prolongée. Alors où en êtes-vous ?
    — Ce serait un peu long à vous raconter mais, en gros, les prisonniers ont été délivrés, la Croix-Haute a flambé toute la nuit mais…
    Il hésita, ne sachant pas trop comment annoncer le drame et tout de suite elle s’énerva :
    — Mais quoi ? Parlez, sacrebleu ! Il est arrivé quelque chose à Aldo ?
    — Oui, un coup de feu à la tête, mais il a été transporté à l’hôpital de Tours où on vient de l’opérer. Et le chirurgien s’est montré assez rassurant. Aussi…
    — Ça suffit. On arrive ! Vous êtes où ?
    — Hôtel de l’Univers à Tours !
    — Retenez deux chambres ! On file à la gare et on prend le premier train !
    — Il vous faut tout de même le temps de faire des valises.
    — Elles sont prêtes depuis votre départ. Arrangez-vous pour venir nous chercher !
    Ce fut son dernier mot : elle avait raccroché et il ne resta plus à Adalbert qu’à rejoindre les autres.
    — Vous n’avez pas été long ! remarqua le Texan.
    — Si elles ne sont pas déjà dans le train, elles ne vont pas tarder à y être, ricana le professeur. Je parie pour celui de dix-huit heures dix !
    — On y sera !
     
    En fait, Adalbert était seul sur le quai de la gare… Lui et les deux autres finissaient tout juste de
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