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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable
Autoren: Elizabeth Lowell
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de soulagement, de peur et de colère qui se déchaî-
    nait en lui. Meg était saine et sauve, mais elle ne lui avait
    jamais semblé aussi lointaine, lui échappant un peu plus à
    chaque mot, à chaque sourire triste, et ses mains trem-
    blantes touchaient l’argent froid plutôt que son visage.
    Il fallait encore qu’elle rencontre ses yeux. Pour le voir.
    — Je ne vous laisserai jamais partir, dit durement
    Dominic.
    — N’ayez crainte, Loup des Druides de la Vallée. Le
    peuple vous acceptera. Le château de Blackthorne vous
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    ELIZABETH LOWELL
    appartiendra aussi longtemps que vous vivrez. Désormais,
    plus rien ne pourra changer cela.
    — Sans vous, les terres et le peuple ne sont un festin
    que pour un homme mort. Regardez-moi. Lisez en moi.
    — Non, chuchota Meg d’une voix brisée. Je ne peux le
    supporter. Je ne peux supporter de voir combien je vous
    aime et combien peu vous m’aimez.
    Pendant un moment, Dominic resta complètement silen-
    cieux. Ensuite, il se pencha et embrassa tendrement les pau-
    pières de Meg, récoltant ses larmes du bout de la langue. Il
    sentit les tremblements la secouer comme s’il utilisait un
    fouet plutôt que la plus douce des caresses.
    — Regardez-moi et voyez ce que je sais, chuchota-t-il
    entre deux baisers. Regardez-moi. Voyez-moi.
    Doucement, Meg ouvrit les yeux et regarda Dominic, le
    vit , et prit conscience de ce qu’il savait déjà. Avec un cri
    émerveillé, elle passa la main sur les lèvres de Dominic.
    — Ma sorcière Druide de la Vallée, dit Dominic en
    déposant des baisers sur le bout des doigts de Meg, vous
    avez guéri mon corps, mon cœur et mon âme… et ensuite,
    vous me les avez dérobés petit à petit à chacun de vos bai-
    sers. Avec ou sans héritiers, je n’aurai pas d’autre épouse
    que vous.
    Tandis que Dominic serrait Meg contre lui et enfonçait
    son visage dans son cou chaud, il chuchota ce qu’ils savaient
    enfin tous les deux.
    — Je vous aime, ma douce sorcière. Je vous aimerai
    toujours.
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    c Épilogue
    Comme un loup, l’hiver hurlait, grinçant contre le châ-
    teau de Blackthorne comme des griffes de glace.
    Rassurés par la certitude d’une belle récolte, les habitants
    du château vaquaient calmement à leurs tâches. Pendant
    qu’ils travaillaient, ils attendaient des nouvelles de leur
    maîtresse enceinte du Loup des Druides de la Vallée.
    — J’aurais aimé que Gwyn l’Ancienne reste, marmonna
    Dominic.
    — Elle a payé son adultère pendant mille ans, dit Meg.
    Je ne pouvais rien lui demander de plus.
    Dominic passa une main puissante dans ses cheveux. Il
    n’était pas encore certain de croire la même chose que Meg.
    Tout ce qu’il pouvait dire avec certitude, c’était que la robe
    de mariage argentée, la chaîne en argent parsemée de cris-
    taux et la vieille femme avaient disparu comme si elles
    n’avaient jamais existé.
    Une expression, mélange à la fois de concentration et de
    gêne, apparut sur le visage de Meg. Dominic avait remarqué
    cette même expression de plus en plus souvent sur son
    visage depuis l’aube.
    — Comment vous sentez-vous ? demanda-t-il, anxieux.
    — Comme si j’allais avoir besoin de vos deux bras puis-
    sants pour me sortir de ce bain pourtant peu profond.
    Dominic souleva doucement Meg hors du bain et l’enve-
    loppa d’un doux linge.
    ELIZABETH LOWELL
    — Un de ces jours, il faudra que nous trouvions une
    servante convenable, dit Meg.
    Dominic émit un bruit neutre tout en frictionnant le
    corps qui avait été mince et qui était, à présent, enflé grâce à
    sa semence.
    — C’est inconvenant que le seigneur de ce château soit
    le domestique de son épouse, releva Meg.
    — C’est un grand plaisir pour le seigneur de ce château
    de sentir la vie de son bébé frémir sous ses mains, contra
    Dominic.
    Soudain, le corps de Meg se rigidifia sous l’intensité du
    travail. Quand elle parla, sa voix était tendue.
    — Demandez à ce que la sage-femme vienne. Le bébé
    est tout à coup très pressé.
    Tandis que la tempête hurlait tout autour du château,
    Dominic alla déposer Meg sur le lit qu’elle avait préparé
    pour la naissance. Des plantes aromatiques et des fleurs
    séchées parfumaient l’air, et de somptueuses tentures pro-
    tégeaient des courants d’air.
    La sage-femme entra en trombe dans la chambre, vit du
    premier regard que Meg était sur le point d’accoucher et
    marmonna tout au long du rituel de l’eau des
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