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Excalibur

Excalibur

Titel: Excalibur
Autoren: Bernard Cornwell
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PREMIÈRE PARTIE LES FEUX DE MAIN DUN

 
     
    Les femmes,
elles hantent tellement ce récit.
    Quand j’ai
commencé à rédiger la vie d’Arthur, je pensais que ce serait une histoire d’hommes ;
une chronique pleine d’épées et de lances, de batailles remportées et de
frontières délimitées, de traités rompus et de rois détrônés, car n’est-ce pas
ainsi que l’on raconte l’Histoire ? Quand nous récitons la généalogie de
nos rois, nous ne nommons pas leurs mères et leurs grand-mères, nous disons
Mordred ap Mordred ap Uther ap Kustennin ap Kynnar, et ainsi de suite en
remontant jusqu’au grand Beli Mawr, notre père à tous. L’Histoire est le récit
des actions des hommes, narré par des hommes, mais dans celle d’Arthur, tel le
scintillement du saumon dans une eau noire comme la tourbe, les femmes brillent
à coup sûr.
    Les hommes
font l’Histoire, et je ne peux nier que ce sont des hommes qui mirent la
Bretagne à genoux. Nous étions des centaines, tous vêtus de cuir et de fer,
portant bouclier, épée et lance, et nous pensions que la Bretagne était à nos
ordres car nous étions des guerriers, mais il fallut à la fois un homme et une
femme pour l’abattre, et des deux, c’est la femme qui causa le plus de mal.
Elle lança une malédiction et une armée mourut. Voici maintenant son histoire,
car elle fut l’ennemie d’Arthur.
    « Qui ? »
demandera Igraine lorsqu’elle lira ceci.
    Igraine, c’est
ma reine. Elle est enceinte, ce qui nous met en grande joie. Son époux est
Brochvael, roi du Powys, et je vis sous sa protection, dans le petit monastère
de Dinnewrac où je rédige en ce moment l’histoire d’Arthur. Je le fais sur l’ordre
de la reine Igraine, qui est trop jeune pour avoir connu l’empereur. C’est ainsi
que nous appelions Arthur, Empereur, Amherawdr dans la langue bretonne,
même si lui-même utilisait rarement ce titre. J’écris en saxon, d’abord parce
que je suis Saxon, et ensuite parce que Monseigneur Sansum, le saint évêque qui
dirige notre petite communauté de Dinnewrac, ne m’aurait jamais permis de rédiger
une vie d’Arthur. Sansum déteste Arthur, il vilipende son souvenir et le
qualifie de traître, alors Igraine et moi, nous lui avons dit que je rédigeais
un évangile de notre Seigneur Jésus-Christ en saxon et, comme Sansum ne parle
pas cette langue et n’en peut lire aucune, notre supercherie a jusqu’ici assuré
la sécurité de ce récit.
    L’histoire
devient plus sombre et plus difficile à narrer. Parfois, quand je pense à mon
cher Arthur, je vois son apogée comme un jour brillant de soleil, pourtant les
nuages se sont vite accumulés ! Plus tard, comme nous le verrons, ils se
sont dissipés et, une fois de plus, le soleil a adouci le paysage de notre roi,
mais ensuite la nuit est tombée et, depuis, nous n’avons plus jamais revu le
soleil.
    Ce fut
Guenièvre qui assombrit le soleil de midi. Cela se passa durant la rébellion,
lorsque Lancelot, qu’Arthur prenait pour un ami, tenta d’usurper le trône de
Dumnonie. Il eut pour alliés les chrétiens qui, trompés par leurs chefs, dont l’évêque
Sansum, crurent qu’il était de leur saint devoir de nettoyer le pays des païens
et de préparer ainsi l’île de Bretagne pour le retour du Seigneur Jésus-Christ,
en l’an 500. Lancelot fut aussi aidé par le roi saxon Cerdic qui, pour diviser
la Bretagne, lança un terrible assaut dans la vallée de la Tamise. Si les
Saxons avaient atteint la mer de Severn, les royaumes du nord auraient été
coupés de ceux du sud. Mais, par la grâce des Dieux, nous avons vaincu non
seulement Lancelot et sa populace chrétienne, mais aussi Cerdic. Cependant, lors
de
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