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Enterre Mon Coeur à Wounded Knee: Une Histoire Américaine, 1860-1890

Enterre Mon Coeur à Wounded Knee: Une Histoire Américaine, 1860-1890

Titel: Enterre Mon Coeur à Wounded Knee: Une Histoire Américaine, 1860-1890
Autoren: Dee Brown
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d’années à la réputation de chasseur et de guerrier déjà bien établie. Lors des conseils tribaux, il prônait une opposition ferme aux intrusions des Blancs. On l’appelait Tatanka Yotanka, le Bison Assis (Sitting Bull). Il avait pris sous son aile un orphelin du nom de Gall. Seize ans plus tard, en 1876, avec Crazy Horse, il entrerait dans l’Histoire.
    Bien que n’ayant pas encore atteint la quarantaine, Spotted Tail était déjà le porte-parole en chef des Tetons Brûlés, une tribu qui vivait sur les plaines situées plus à l’ouest. C’était un bel homme affable qui appréciait les festins raffinés et les femmes accommodantes. Il tenait à son mode de vie et à sa terre, tout en étant prêt à faire des compromis pour éviter la guerre.
    Les Cheyennes entretenaient des liens étroits avec les Sioux Tetons. Autrefois installés dans le Minnesota, sur le territoire des Sioux Santees, ils avaient peu à peu migré vers l’ouest et acquis des chevaux. À présent, les Cheyennes du Nord partageaient la région de la Powder River et de la Bighorn River avec les Sioux et établissaient fréquemment leurs campements près des leurs. Ils étaient commandés par un chef remarquable âgé d’une quarantaine d’années, qu’ils appelaient Morning Star mais que les Sioux avaient baptisé Dull Knife, nom repris dans la plupart des récits de l’époque.
    Les Cheyennes du Sud avaient quitté la région de la Platte River pour installer leurs villages sur les plaines du Colorado et du Kansas. À leur tête se trouvait Black Kettle, un grand guerrier dans sa jeunesse, âgé à présent d’une soixantaine d’années. Les hommes jeunes et les Hotamitanos, les Dog-Soldiers (4) , étaient plus enclins à suivre des chefs tels Tall Bull ou Roman Nose, encore à la fleur de l’âge.
    Les Arapahos, de vieux alliés des Cheyennes, vivaient dans les mêmes régions, certains avec les Cheyennes du Nord, d’autres avec ceux du Sud. À l’époque, leur chef le plus célèbre s’appelait Little Raven et était âgé d’une quarantaine d’années.
    Les Kiowas habitaient au sud des prairies du Kansas et du Nebraska où paissaient les bisons. Certains des plus vieux membres de la tribu se souvenaient des Black Hills, qu’ils avaient dû quitter, repoussés par les Sioux, les Cheyennes et les Arapahos. En 1860, ils avaient fait la paix avec les tribus des plaines du Nord et formé alliance avec les Comanches, sur le territoire desquels ils s’étaient installés. Ils avaient plusieurs grands chefs – Satank, qui se faisait vieux, Satanta et Lone Wolf, deux vigoureux guerriers âgés d’une trentaine d’années, et enfin Kicking Bird, un fin politique.
    Les Comanches, qui se déplaçaient sans cesse et étaient divisés en nombreuses petites bandes, manquaient de personnalités fortes à leur tête. Le vieux Ten Bears était plus un poète qu’un chef guerrier. Et Quanah Parker, un métis qui les entraînerait dans une dernière grande bataille pour sauver leurs prairies à bisons, n’avait même pas vingt ans en 1860.
    Les Apaches occupaient les régions arides du Sud-Ouest. Ils avaient l’expérience de deux cent cinquante ans de guerre contre les Espagnols, qui leur avaient enseigné les arts raffinés de la torture et de la mutilation sans jamais pouvoir les soumettre. Bien que peu nombreux – sans doute pas plus de six mille, divisés en petites bandes –, leur réputation de défenseurs acharnés de leur terre dure et implacable était déjà bien établie. Mangas Colorado, âgé de près de soixante-dix ans, avait signé un traité d’amitié avec les États-Unis, mais voyait ses illusions s’envoler avec l’arrivée massive de mineurs et de soldats sur son territoire. Cochise, son gendre, pensait encore pouvoir s’entendre avec les Blancs. Victorio et Delshay, quant à eux, se méfiaient des intrus américains et préféraient ne pas avoir affaire à eux. Nana, la cinquantaine mais toujours coriace, jugeait que les Blancs anglophones étaient comme les Blancs hispanophones du Mexique contre lesquels il s’était battu toute sa vie. Et Géronimo était encore trop jeune pour avoir fait ses preuves.
    Les Navajos appartenaient à la même grande famille que les Apaches, mais ils avaient pour la plupart adopté les us des Blancs espagnols, élevaient des moutons et des chèvres et cultivaient des céréales et des arbres fruitiers. Certaines bandes de la tribu étaient devenues riches grâce à
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