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En ce sang versé

En ce sang versé

Titel: En ce sang versé
Autoren: Andrea H. Japp
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Arthur lui succéda. Son petit-fils Jean (le futur Jean III) épousa Isabelle de Valois afin de sceller la paix entre la Bretagne et la France.
     
    JEAN III DE BRETAGNE , dit Jean-le-Bon (1286-1341) : Fils aîné d’Arthur II et de Marie de Limoges, il devint duc de Bretagne en 1312 et comte de Richmond en 1333. Jean III eut trois épouses, Isabelle de Valois, Isabelle de Castille et Jeanne, fille d’Édouard comte de Savoie et de Blanche de Bourgogne. Il n’en eut aucun enfant, preuve que la stérilité venait très probablement de son côté. Toujours fidèle aux rois de France, pour le grand déplaisir d’Édouard III d’Angleterre, il participa à la campagne de Flandre aux côtés de Louis X dit le Hutin, fils de Philippe le Bel. Sans héritier, il tenta de léguer la Bretagne à la couronne de France. Rencontrant l’opposition de ses sujets et avant tout désireux d’enlever le duché des mains de son demi-frère Jean de Bretagne dit de Montfort, il maria sa nièce Jeanne de Penthièvre à Charles de Blois, neveu de Philippe VI. Cependant, son décès engendra la guerre de succession de Bretagne.
     
    JUSTICES  : Après avoir été surtout pénale jusqu’au XII e  siècle, la justice seigneuriale s’appliqua ensuite au civil quoique les justifiables aient longtemps eu le choix du juge dans ce dernier cas et aient le plus souvent préféré des juges royaux, plus au fait des subtilités du droit. Elle s’exerçait sur trois niveaux, étant entendu que les seigneurs ne pouvaient juger que des laïcs. Le droit de haute justice, qui remplaça au XIII e  siècle « la justice de sang », les autorisait à juger toute affaire et à prononcer toute peine, même capitale. Le droit de moyenne justice leur permettait de juger des délits importants mais non punis de mort, comme les rixes, les vols, les escroqueries graves, etc. Les condamnations prononcées dans ce deuxième cas allaient de peines de prison, au bannissement, à de fortes amendes ou à des châtiments corporels. Le droit de basse justice était réservé aux délits mineurs comme les conflits de voisinage, désordres causés par des ivrognes, ou les manquements aux droits du seigneur, etc. Les peines se limitaient alors à des amendes modestes.
    Existait également une justice d’Église exercée dans les domaines relevant de la foi et de la morale ou visant à protéger l’Église et ses membres. L’Église jugeait ainsi les problèmes d’hérésie (tribunal inquisitoire) mais également tous les aspects découlant des sacrements comme la validité d’un mariage, donc des successions et des filiations.
    La justice royale, quant à elle, s’intéressa bien sûr aux affaires relevant de la sphère politique même si certains souverains, dont saint Louis, s’attachèrent à juger des affaires de droit commun, plus pour rappeler aux seigneurs que le jugement du roi l’emportait sur le leur, que par réel intérêt. C’est du reste sous le règne de saint Louis que se développa la procédure d’appel à laquelle eurent de plus en plus recours des justiciables en désaccord avec la sentence rendue. Cette procédure eut un effet dissuasif qui permit d’assainir la justice puisque le juge de première instance était condamné si le tribunal royal donnait raison à l’appelant. Se mit également en place une condamnation sévère pour « fol appel », qui frappait les justiciables de mauvaise foi, de sorte à les dissuader de faire systématiquement appel d’un jugement.
    Rappelons également que la justice médiévale était basée sur le principe de la « loi du talion » (Exode 21, 23-25), où la peine doit être proportionnée au crime, du moins symboliquement, dans le sens où les actes étaient punis par « où » ils avaient été commis. Ainsi, on coupait la main du voleur. Ceci peut sembler féroce à notre regard moderne mais, dans l’esprit de l’époque, il s’agissait au contraire de ne pas punir un acte de façon abusive, comme punir de mort un voleur, par exemple.
     
    MOYEN ÂGE, UNE PÉRIODE « DOUCE » ? Bien que les estimations puissent varier, il s’étend approximativement du VI e au XV e  siècle.
    « L’historien » amateur est souvent troublé par une affirmation qui revient, portée parfois par des spécialistes de la période : le Moyen Âge ne serait pas l’époque dure 1 qu’on en a fait. Certes, tout est affaire d’appréciation et de point de comparaison, peut-être aussi de
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