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La Violente Amour

La Violente Amour

Titel: La Violente Amour
Autoren: Robert Merle
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LA VIOLENTE AMOUR
     
     
    Robert
Merle est né à Tebessa en Algérie. Il fait ses études secondaires et
supérieures à Paris. Licencié en philosophie, agrégé d’anglais, docteur ès lettres,
il a été professeur de lycée, puis professeur titulaire dans les facultés de
lettres de Rennes, Toulouse, Caen, Rouen, Alger et Paris-Nanterre où il
enseigne encore aujourd’hui.
    Robert
Merle est l’auteur de nombreuses traductions (entre autres Les Voyages de
Gulliver,), de pièces de théâtre et d’essais (notamment sur Oscar Wilde).
Mais c’est avec Week-end à Zuydcoote, prix Goncourt 1949, qu’il se fait
connaître du grand public et commence véritablement sa carrière de romancier.
Il a publié par la suite un certain nombre de romans dont on peut citer, parmi
les plus célèbres, La Mort est mon métier, L’Île, Un animal doué de raison,
Malevil, Le Propre de l’Homme, et la grande série historique en six volumes Fortune de France. Avec La Volte des vertugadins et récemment L’Enfant-Roi, Robert Merle a donné une suite à Fortune de France. Il
est rare dans l’édition de voir une saga en plusieurs volumes obtenir pour
chacun de ses livres un égal succès. Fortune de France fut un de ces cas
d’exception où les lecteurs demeurent fidèles de livre en livre aux héros
imaginés par l’écrivain. Nombreux sont ses romans qui ont fait l’objet d’une
adaptation cinématographique ou télévisuelle.
    Le cinquième
volume de la saga des Siorac couvre, de 1588 à 1594, les avant-derniers
soubresauts de l’atroce guerre de religion qui, depuis un demi-siècle, déchire les
Français : la « Sainte Ligue », soutenue par l’ambition des
Princes lorrains et l’or de l’Espagne, veut l’éradication par le fer et le feu
des protestants. Au rebours, le très catholique Henri III, puis son
successeur huguenot, Henri IV, s’emploient à faire coexister pacifiquement
les deux Églises.
    Mais, à son
avènement, Henri IV, époux sans femme et général sans argent, est aussi un
roi sans couronne. Son royaume est à reconquérir sur la Ligue. Sa capitale même
est aux mains des Seize et des prêtres qui les
fanatisent.
    Pierre de
Siorac est d’abord soldat dans les armées royales – métier qui, au XVI e siècle, « enrichit
son homme quand il ne le tue pas » ; puis, sur les instances du roi,
retourne à ses périlleuses missions secrètes dans le Paris occupé de la Ligue.
Dans cette chronique où se mêlent en une seule ardente coulée la petite
histoire du héros – riche en aventures et amours – et la grande
Histoire du royaume, foisonnent les scènes saisissantes : les
retrouvailles à Plessis-lez-Tours d’Henri III et du futur Henri IV ;
l’assassinat à Saint-Cloud d’Henri III ; la victoire d’Ivry sur la
Ligue ; les horreurs du siège de Paris ; la conversion, si
controversée, du roi à la religion catholique ; son entrée triomphale dans
sa capitale.
    Au long de ces
pages colorées, où les dialogues et l’action abondent, le détail, le quotidien
et le vécu, recréés par l’imagination romanesque, viennent jeter sur l’Histoire
événementielle un éclairage nouveau. Pierre de Siorac peint au vif les
seigneurs féroces, vénaux ou vertueux, les « piaffants capitaines »,
les grandes dames rêvant de matrimonie royale, les gens de robe prudents, les
prédicateurs déchaînés, mais aussi la piétaille : bonnetières, drapiers,
menuisiers, ouvriers mécaniques, lansquenets cannibales, pages turbulents,
« femmes d’amour » et laquais : petit peuple ignorant et
tyrannisé, prêt à périr pour sa foi dans les rues fangeuses de Paris, mais dont
le retournement en faveur d’Henri IV après sa conversion décidera –
momentanément – de la paix.

 
    ROBERT MERLE
     
     
     
    Fortune de France V
     
     
     
    La Violente amour
     
     
     
    ÉDITIONS DE FALLOIS

 
    «  La violente amour que je porte à mes
sujets. »
     
    Henri IV

CHAPITRE PREMIER
     
     
    Tout passe :
notre siècle, notre terre et nous-même, et fort heureusement, l’avenir reste
clos et celé à nos yeux, lequel, s’il nous était connu, fanerait nos joies dans
l’instant de leur conception. Ainsi en eût-il été pour moi de l’exaltant moment
où tomba le Guise – sa mort soulageant le roi, et nous tous qui l’aimions,
d’un poids insufférable – soulagement qui eût fait place pourtant tout de
gob à un irrémédiable désespoir, si nous avions pu
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