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Dernier acte à Palmyre

Dernier acte à Palmyre

Titel: Dernier acte à Palmyre
Autoren: Lindsey Davis
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Thalia. Il est toujours plus prudent de trotter sur leurs talons et de les garder à l’œil !

A CTE 1
    Chez les Nabatéens
     
    Environ un mois plus tard. Initialement, la scène se passe à Pétra, une cité reculée du désert, encadrée de tous côtés par des montagnes spectaculaires. Puis elle se déplace rapidement vers Bostra.
     
    Où Falco, un aventurier, et Helena, une jeune femme imprudente, arrivent dans une cité étrangère déguisés en voyageurs curieux. Ils ne sont pas conscients qu’ Anacrites, un ennemi jaloux, s’est empressé de prévenir de leur visite le seul homme qu’ils doivent éviter. Quand Heliodorus, un histrion, est victime d’un accident déplaisant, Chrem es , acteur et producteur, retient leurs services ; mais à ce moment-là, tout le monde est déjà à la recherche d’un chameau pour quitter la ville au plus vite.

5
    Nous suivîmes les deux hommes tout le long du chemin conduisant à la Haute Place. De temps à autre, leurs voix résonnaient contre les rochers surplombant nos têtes. Ils échangeaient occasionnellement des phrases courtes, comme des personnes de connaissance en plein assaut de politesse. Ils n’étaient pas plongés dans une discussion passionnante, il n’y avait rien de coléreux dans leurs propos, mais il était clair qu’ils n’étaient pas des étrangers l’un pour l’autre. Des étrangers auraient marché en silence ou, au contraire, auraient fait un effort soutenu pour animer la conversation.
    Il me traversa l’esprit qu’il pouvait s’agir de prêtres qui allaient accomplir un rituel, et je m’en ouvris à Helena.
    — Si c’est le cas, vaut mieux faire demi-tour, suggéra-t-elle.
    C’était la première fois qu’elle me parlait de toute la matinée. Sa voix posée parvenait à insinuer d’une façon subtile que j’étais un idiot criminel de nous avoir amenés jusque-là.
    Je fis comme si je n’avais pas compris la portée de sa remarque, et choisis de répondre sur un ton frivole.
    — Je n’interfère jamais avec la religion. Surtout quand le seigneur de la montagne risque d’exiger le sacrifice suprême.
    Nous ignorions à peu près tout de la religion des autochtones, si ce n’est que leur dieu principal était symbolisé par des blocs de rochers, et que cette divinité omnipotente et mystérieuse requérait des offrandes sanglantes. Les victimes étaient sacrifiées au sommet de la montagne où il avait établi son règne.
    — Ma mère serait furieuse si on consacrait son petit garçon à Dushara.
    Helena ne daigna pas ouvrir la bouche.
    Elle ne prononça pratiquement pas un mot durant toute notre escalade. Nous étions engagés dans une dispute féroce, mais une dispute intensément silencieuse. C’est pour cette raison que nous entendions les deux hommes grimper en peinant au-dessus de nous, mais qu’eux ignoraient très probablement notre présence. Nous ne jugeâmes pas opportun de nous faire remarquer. À la vérité, cela ne nous parut pas important sur le moment.
    Mon opinion était que le ton de leur conversation intermittente paraissait trop banal pour qu’on s’en inquiète. Même s’il s’agissait de prêtres, ils allaient sans doute accomplir un travail de routine, par exemple débarrasser les offrandes de la veille – quelle que soit la forme peu sympathique de ces offrandes. Il pouvait aussi s’agir de gens du coin désireux de pique-niquer. Mais plus vraisemblablement, c’étaient de simples visiteurs, comme nous, qui s’essoufflaient à grimper jusqu’à l’autel de plain-pied avec le ciel. Par pure curiosité.
    Nous poursuivîmes donc notre escalade, bien plus concernés par la raideur du sentier et notre propre querelle que par la présence de tiers.
     
    Il existait plusieurs moyens d’atteindre la Haute Place.
    — Au temple, un petit plaisantin m’a dit que c’était par le chemin que nous sommes en train de suivre qu’on amenait les vierges pour le sacrifice.
    — Alors toi, tu n’as rien à craindre, laissa tomber Helena Justina.
    Nous avions emprunté ce qui nous avait paru être un escalier facile, à gauche de l’amphithéâtre. Taillé à flanc de montagne et se faufilant entre deux parois rocheuses impressionnantes, il devenait rapidement de plus en plus escarpé et étroit. Bientôt, un défilé s’ouvrit à notre droite, nous offrant une vue spectaculaire. Il était tapissé de tamaris et de lauriers-roses surgissant des rochers striés de rouge, de gris et d’ambre. En
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