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Consolation pour un pécheur

Consolation pour un pécheur

Titel: Consolation pour un pécheur
Autoren: Caroline Roe
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de même.
    — Nous n’allons pas perturber plus longuement votre plaisant après-midi, je le crois. Nous avons d’autres visites à faire. J’espère que vous vous sentez mieux, maître Daniel.
    — Bien mieux, répondit-il. Mes amis se sont montrés très attentionnés ces derniers jours. Tout comme votre père.
    — J’en suis ravie. Et je vous souhaite une bonne soirée. Viens, Miriam, lança-t-elle avant de faire demi-tour.
    Du coin de l’œil, elle vit une expression de jubilation passer sur les traits parfaits de maîtresse Laura.
    — Raquel ! appela Daniel alors qu’elle s’engageait dans le couloir sombre.
    — Attends, Raquel ! dit Miriam en tirant sur son surcot. Daniel veut nous parler.
    — Et moi, je n’y tiens pas. Lâche-moi et viens.
    Elle se retourna brusquement pour saisir la main de sa petite sœur et il y eut un bruit de tissu qui se découd.
    — Regarde ce que tu as fait !
    Des larmes de colère et de frustration lui montèrent aux yeux. Le surcot qui allait avec sa plus belle robe était déchiré à hauteur de l’épaule droite.
    — J’avais bien besoin de ça !
    — De quoi tu avais besoin ? demanda sa sœur.
    — D’une mauvaise enfant comme toi. Tout est gâché.
    Le gémissement de la petite fille couvrit presque la voix qui appelait dans la cour.
    — Raquel, attendez.
    Elle leva les yeux et vit Daniel. Il avait traversé la cour pour la rejoindre et était maintenant appuyé à l’un des piliers qui soutenaient le premier étage. Il était pâle comme un linge.
    — Daniel ! s’écria-t-elle.
    Oubliant son vêtement abîmé, elle courut vers lui, lui enserra la taille et posa une main sur son épaule.
    — Appuyez-vous sur moi, dit-elle avant de le conduire vers une chaise. Miriam, cesse de pleurnicher et va chercher maîtresse Dolsa. Demande-lui de l’eau fraîche ou de la tisane de menthe pour Daniel. Hâte-toi !
    Elle s’agenouilla sur les dalles et prit ses mains glacées.
    — Que s’est-il passé ?
    — C’est ma faute, fit-il d’une petite voix. Rien de plus. Ne vous inquiétez pas.
    — Racontez-moi ce qui s’est passé, Daniel, ou c’est moi qui vous donne un coup sur la tête, cette fois-ci !
    Il ébaucha un sourire.
    — Je vous ai appelée et vous n’avez pas prêté attention. Laura s’est mise à parler de quelque chose – la couleur de votre robe, je crois –, et j’ai compris que, le temps qu’elle finisse, vous seriez déjà partie. J’ai bondi un peu trop vite de ma couche…
    — Que se passe-t-il ici ?
    La tante de Daniel sortit en toute hâte de la cuisine, suivie d’une servante qui portait une cruche.
    — Miriam…
    — Vous devriez vous allonger, dit Raquel. Maîtresse Dolsa, galamment – mais aussi de manière irréfléchie –, Daniel s’est levé pour me dire adieu et il a eu un malaise. Il devrait se coucher dans un endroit frais jusqu’à ce qu’il se sente mieux.
    — Certainement. Je vais le placer dans mon salon.
    — Je crois qu’il a toujours des visiteurs dans la cour, ajouta Raquel d’un air détaché.
    — Nous allons promptement nous en débarrasser, répondit maîtresse Dolsa.
     
    Un instant plus tard, Daniel était couché sur un sofa confortable dans le salon de sa tante, et Raquel était assise sur un petit tabouret à hauteur de sa tête. Elle avait envoyé les serviteurs chercher des linges et de l’eau fraîche pour baigner son front brûlant ainsi que de quoi boire. Un gâteau à la main, Miriam avait suivi maîtresse Dolsa, désireuse de voir comment elle s’y prenait pour se débarrasser des intrus. Malheureusement pour elle, cela demanda plus de temps et se passa plus poliment qu’elle ne l’avait escompté. Elle en fut très déçue.
    Daniel regarda autour de lui.
    — J’ai une belle famille, dit-il. Aux premiers signes de faiblesse, ils m’ont tous abandonné.
    Raquel rougit.
    — Dois-je appeler un serviteur ?
    — Certainement pas. Pourquoi en aurais-je besoin ?
    — Je suis désolée d’avoir gâché votre après-midi, Daniel, dit Raquel d’un air guindé.
    — Seigneur… Cessez de parler ainsi, Raquel, je ne puis le supporter ! cria-t-il soudain. Où étiez-vous ? Je deviens fou ici. On me dit de rester au repos pour que ma tête guérisse, et le monde entier défile dans cette maison – sauf vous.
    — Pourquoi devrais-je…
    — Pourquoi ? Je croyais que vous étiez malade, blessée, voire pire encore, et personne ne voulait me dire
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