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1943-Le souffle de la victoire

1943-Le souffle de la victoire

Titel: 1943-Le souffle de la victoire
Autoren: Max Gallo
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« est le jour le plus noir pour l’Allemagne
dans l’histoire de notre guerre ».
    Les informateurs des SS rapportent qu’une plaisanterie se
chuchote, circule : quelle est la différence entre le soleil et Hitler ?
demande-t-on. Il faut répondre : « Le soleil se lève à l’est, Hitler
se couche à l’est ! »
     
    Le service secret SS souligne aussi que l’écoute des radios
étrangères – suisses, notamment – est « devenue de loin plus
courante au cours des dernières semaines ».
    Le rapport des SS conclut :
    « La conviction générale est que Stalingrad marque un
tournant dans la guerre. »
    En ces premières semaines de l’année 1943, c’est le
sentiment du monde entier.

 
DEUXIÈME PARTIE

Janvier
__
mars 1943

 
     
    « Il n’y
a pas de compromis entre le Bien et le Mal… Ce qui permet de ramener les buts
de la guerre à une formule très simple : la reddition inconditionnelle de
l’Allemagne, de l’Italie et du Japon… »
    Déclaration de ROOSEVELT – en présence
    de Churchill – à
la conférence de Casablanca
    24 janvier 1943
     
     
    « Je
vous recommande de parler toujours très haut et très net au nom de l’État. Les
formes et les actions multiples de notre admirable Résistance intérieure sont
les moyens par lesquels la nation lutte pour son salut. L’État est au-dessus de
toutes ces formes et de toutes ces actions. Je mesure très bien les difficultés
extrêmes de votre tâche du fait de l’ennemi et du fait des rivalités de tous
ordres qui vous entourent. »
    Lettre de DE GAULLE à Jean Moulin,
    qui devient son seul
représentant en France
    Février 1943
     
     
    « J’arrivai
au Grand Quartier Général quelque part en Russie, dans l’après-midi du 10 mars.
Le soir même, j’étais invité à prendre le thé avec Hitler, à qui je pus ainsi
parler en particulier. Il paraissait encore sous le coup de la dépression
causée par le désastre de Stalingrad. »
    Carnet du maréchal
Rommel
    La Guerre sans haine
    Mars 1943

 
5.
    Stalingrad : ce nom, dans la France occupée de ce début
d’année 1943, est sur toutes les lèvres.
    Il n’est point besoin de le prononcer.
     
    Parfois, il suffit d’un clin d’œil complice, d’une question
prudente :
    « Vous avez vu ? Qu’est-ce qu’ils prennent ! »
    On cite le refrain d’une chanson satirique, diffusée par
Radio-Londres : « C’est la défense élastique… »
    On murmure le titre d’un livre qui commence à circuler sous
le manteau, Le Silence de la mer , dont l’auteur qui use évidemment d’un
pseudonyme est un certain Vercors.
    Or, dans les états-majors des mouvements de résistance, on
sait qu’il y a des plans pour faire du massif du Vercors une forteresse où
pourraient être parachutés armes et combattants. Cette citadelle accueillerait
ces jeunes « réfractaires » qui refusent de partir travailler en
Allemagne, comme leur en fait obligation la loi du 17 février 1943 sur le
Service du Travail Obligatoire qui concerne les jeunes gens nés en 1920, 1921, 1922.
    Les trois « classes » – avec des exceptions
pour les agriculteurs – sont entièrement mobilisées pour une durée de deux
années.
     
    Le Gauleiter Sauckel, chargé de recruter ces travailleurs
nécessaires à l’industrie du Reich, a reçu de son ministre Albert Speer des
directives précises.
    Selon Speer : « Le Führer a indiqué qu’il n’est
pas nécessaire à l’avenir d’avoir des égards particuliers vis-à-vis des
Français. »
    Il faudrait que, avant la mi-mars 1943, « 150 000 spécialistes,
100 000 manœuvres, hommes et femmes, soient transférés en Allemagne ».
     
    Le chef du gouvernement, Pierre Laval, placé devant ces
exigences, veut à la fois répondre aux demandes allemandes et conserver aux
yeux de l’opinion l’apparence du pouvoir et obtenir quelques concessions.
    « Je vous prie de bien me comprendre, dit Laval à
Sauckel. J’accepte votre programme. Je ne réclame rien qui puisse affaiblir la
force offensive de l’Allemagne. Je prie le Gauleiter Sauckel de reconnaître
pleinement les difficultés auxquelles je me heurte. »
     
    Laval le dit et le redit :
    « Comment voulez-vous que je fasse ? a-t-il tenté
d’expliquer au Führer lors de leur dernière entrevue à la mi-décembre 1942. Où
que je me tourne, je n’entends crier que “Laval au poteau !”.
    — J’ai confiance en vous, a répondu Hitler. Je ne
traiterai
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