Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Thorn le prédateur

Thorn le prédateur

Titel: Thorn le prédateur
Autoren: Gary Jennings
Vom Netzwerk:
nord-ouest, jusqu’à Singidunum.
    — Bien, approuvai-je. Mais si une quelconque
mésaventure devait lui arriver en chemin, nous devrions en entendre parler,
puisque nous allons emprunter les mêmes routes qu’elle.
    — Jusqu’à Singidunum ? demanda Daila quelque peu
surpris. J’aurais pensé qu’ayant confié le pactum à la cosmeta, vous
auriez pour nous d’autres plans.
    — Elle transporte le document en secret. J’espère bien
convaincre tout le monde que c’est nous qui en sommes chargés.
    Je lui montrai l’imitation que j’avais confectionnée, et lui
expliquai pourquoi je soupçonnais Zénon de n’avoir aucune intention de voir
parvenir le pactum jusqu’à Théodoric.
    — Je vais porter celui-ci sur moi durant tout le
trajet, et je suis certain qu’une tentative sera faite pour m’en dépouiller. Je
ne sais quelle forme elle prendra… Il s’agira peut-être d’un furtif chapardeur,
d’un tueur discret qui prendra la fuite aussitôt, d’une attaque de faux bandits
de grand chemin…
    — Ou quelque chose d’imprévisible, grommela l’ optio. Un éboulement apparemment fortuit, un incendie de forêt, ou n’importe quoi
d’autre.
    —  Ja. En même temps, nous ramenons à Théodoric
une chose bien plus précieuse encore que le pactum… sa royale sœur. Je
vais donc veiller sur elle d’aussi près que sa nouvelle servante. Durant chaque
jour de notre voyage, je chevaucherai à côté de sa carruca. Chaque nuit,
que nous campions dehors ou logions dans des bâtiments, je dormirai au pied de
son lit, l’œil ouvert et l’épée sortie du fourreau. Étant ainsi occupé et fréquemment
hors de votre portée, Daila, je vous confie une lourde responsabilité. Je ferai
de mon mieux pour protéger Amalamena, mais je m’en remets à vous et à votre
maîtrise de nos hommes pour assurer la protection conjointe et de la princesse,
et de ma personne, et du faux document que je transporterai.
    D’un ton un tantinet glacial, il assura :
    — Vous auriez de toute façon pu compter sur moi pour
cela, Saio Thorn. Quel intérêt d’un second parchemin, de cette ruse et
d’un messager secret ?
    — C’est juste une précaution, vieux guerrier, je ne
remets nullement en cause votre capacité à vous battre. Rappelez-vous que je
vous ai vu en pleine action. Au moins, si nous devions être submergés, nous
péririons en sachant que notre mort, loin d’avoir servi les perfides desseins
de Zénon et de ses myrmidons Strabo et Recitach, les aura sérieusement
contrariés. Théodoric détiendra son pactum et tout ce qu’il lui promet,
à lui comme à notre peuple.
    Guère plus décongelé, Daila précisa :
    — Mieux vaudrait encore pour nous ne pas mourir du
tout. Tous mes efforts, et ceux de mes hommes avec moi, seront déployés à cette
fin.
    — Vous l’avez dit, cela vaudrait mieux. Maintenant,
veillez à prendre avec eux une solide collation, et n’hésitez pas à vous gaver.
Un dernier bon repas aux frais de Zénon.
    Je dévorai moi-même avec voracité, et apportai
personnellement à Amalamena un plateau chargé d’un amoncellement de
victuailles. Après qu’elle eût avalé une dose de mandragore, je lui demandai
instamment de bien vouloir absorber un peu de nourriture, même si je savais ne
pouvoir la forcer à en prendre beaucoup. Puis pour la première fois, opérant
comme Swanilda me l’avait appris, je changeai le pansement de l’apostème
ulcéreux de la princesse. Je dus le faire en passant outre ses objections selon
lesquelles elle était encore capable de s’en charger elle-même, et pendant que
je procédai, elle tourna la tête ailleurs et se mordit le poing, serrant fort
les paupières et tremblant de partout, dévorée d’embarras et de honte.
    J’essayai d’ignorer le fait que je touchais de manière
intime le ventre frissonnant d’une belle et jeune princesse, que je la voyais
nue du nombril au renflement de son mont de Vénus, que dissimulait à peine la
pubescence d’un fin duvet or et argent. Je m’astreignis avec rigueur à me
rappeler qu’elle était à présent ma sœur bien-aimée, que son corps n’était pas
très différent du mien, excepté qu’il souffrait et avait besoin de mes
attentions fraternelles.
    Ôter l’ancien bandage libéra la puanteur de la lésion et je le
répète, il n’y a pas de mots pour décrire cela. Je ne tenterai pas de décrire
l’apparence de la blessure ouverte, car je n’ai pas envie de me la
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher