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Thorn le prédateur

Thorn le prédateur

Titel: Thorn le prédateur
Autoren: Gary Jennings
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NOTE DU TRADUCTEUR
    Bien que le récit de Thorn débute, à la façon traditionnelle
des Goths, par l’habituelle formule « Lisez ces runes ! », il a
été presque entièrement rédigé en latin courant. Thorn s’est simplement
contenté de distiller de-ci de-là un nom, un mot, une phrase dans la
« Vieille Langue » gotique ou un idiome différent. L’alphabet romain
de l’époque ne permettant pas de restituer certains sons, comme le
« kh » gotique, par exemple, Thorn utilisa alors l’alphabet gotique,
en partie dérivé lui-même des runes antiques. J’ai choisi de retranscrire ces
mots dans l’alphabet romain contemporain de façon à permettre au lecteur, je
l’espère, d’en percevoir la prononciation d’origine. Le Cirque de Baume, vallée
dans laquelle Thorn a passé son enfance, sera ainsi parfois désigné sous le nom
de Balsan Hrinkhen.
    J’ai choisi d’organiser son récit, rédigé continûment et
quasi sans pause, en parties et en chapitres, de la manière qui m’a semblé la
plus appropriée. Afin d’en faciliter la lecture, j’ai ajouté la ponctuation
utile et séparé le texte en paragraphes, conventions que les manuscrits de
l’époque ne respectaient que rarement, et assez aléatoirement. J’ai aussi pris
une importante liberté. La plupart du temps, lorsque Thorn employait le mot
latin barbarus ou son équivalent gotique gasts, j’ai choisi
d’utiliser le terme d’« étranger ». Au temps de Thorn en effet,
presque toutes les nations, tribus ou clans désignaient leurs voisins du nom de
« barbares », sans que le terme possédât alors (sauf volonté
délibérée d’insulter) la connotation de rudesse sauvage qu’il a pu acquérir aujourd’hui.
C’est pourquoi il m’a semblé qu’en règle générale ici, le terme plus neutre
d’« étranger » correspondait mieux au contexte.
    Au moment où Thorn vint au monde, au cinquième siècle de
l’ère chrétienne, les frontières de l’Europe étaient continuellement remises en
cause par les migrations de diverses nations, les guerres qui les opposaient,
ou la prééminence que pouvait acquérir l’une sur l’autre, au gré de leurs
victoires. Mais le lecteur doit juste se souvenir que les Goths (le plus
puissant des peuples germaniques) étaient alors partagés entre Wisigoths,
implantés dans l’ouest de l’Europe, et Ostrogoths, installés plus à l’est.
L’Empire romain était géographiquement divisé sur le même modèle, avec deux
parties, l’une occidentale et l’autre orientale, dirigées par deux empereurs
distincts. Celui de l’Est avait pour capitale la « Nouvelle Rome »,
Constantinople.
    Rien n’indique la date précise à laquelle Thorn a débuté sa
narration, mais il l’a achevée en 526. Nombre de villes, villages et autres
sites qu’il mentionne existent encore, sous des appellations plus modernes.
Beaucoup d’autres ont en revanche totalement disparu. Par respect pour la
cohérence interne du récit, j’ai intégralement conservé les noms de lieux tels
que Thorn les avait connus. Le lecteur les retrouvera tous sur des cartes, avec
les noms actuels de ceux qui se sont perpétués.
    J’ai moi-même tenu, par curiosité, à me rendre dans le
premier endroit que mentionne le texte – le fameux Balsan Hrinkhen  –,
lequel appartenait alors, s’il faut en croire Thorn, au Royaume des Burgondes,
situé entre Vesontio et Lugdunum, actuelles villes françaises de Besançon et de
Lyon. J’y ai bel et bien retrouvé le Cirque de Baume, dans la campagne
jurassienne, à peu de distance de la frontière helvétique. Aussi fascinant que
cela puisse paraître, j’y ai découvert presque intacts, en dépit des quinze
siècles écoulés, l’étroite vallée encaissée abritant les cascades, le dédale de
cavernes, le minuscule village et les deux abbayes mentionnés dans le texte,
presque conformes à la description qu’en donne Thorn. Plus étonnant encore,
peut-être, l’endroit porte toujours, à l’heure actuelle, le nom de Cirque de
Baume.
    Il abrite effectivement toujours ce rapace qu’admirait tant
Thorn, le juika-bloth, littéralement l’oiseau « Je combats jusqu’au
sang ». Il est connu ailleurs en France sous le nom d’aigle brunâtre, mais
les natifs du Cirque de Baume l’appellent Aigle Jean-Blanc, nom sans doute
dérivé par corruption du terme originel en gotique juika-bloth. On
attache une grande valeur à cet oiseau car, comme le relate Thorn,
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