Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Shogun

Shogun

Titel: Shogun
Autoren: James Clavell
Vom Netzwerk:
tueront pour
avoir assassiné Jozen et ses hommes. Ishido est très en colère, et ce à juste
titre, neh ?
    —  Ce n’est pas moi qui l’ai fait,
Sire. Le meurtre de Jozen, si mérité soit-il, a eu lieu contre mes ordres.
    — Il a mieux valu que Naga-san s’en
charge lui-même, neh ? Sinon vous auriez
certainement dû vous en occuper. Je m’occuperai de Naga-san plus tard. Venez
avec moi. Nous parlerons tout en marchant jusqu’au terrain d’exercice. Pas
besoin de perdre du temps. » Toranaga partit à vive allure. Ses gardes le
suivaient de près.
    « Oui. Vous vous trouvez vraiment devant
un dilemme, mon vieil ami. Si vous y allez, vous perdez votre tête, vous perdez
Izu et toute la famille Kasigi se rend, bien sûr, au poteau d’exécution. Si
vous restez, le conseil ordonnera la même chose. » Toranaga le regarda de
biais. « Vous devriez peut-être faire ce que vous m’aviez suggéré la
dernière fois. Je serais très honoré d’être votre second. Votre tête calmera
les humeurs d’Ishido.
    — Ma tête n’a aucune valeur pour Ishido.
    — Je ne suis pas de votre avis. »
    Buntaro vint à leur rencontre.
« Excusez-moi, Sire. Où voulez-vous que les hommes soient cantonnés ?
    — Sur le plateau. Établissez vos
cantonnements permanents là-bas. Deux cents gardes resteront avec moi à la
forteresse. Quand vous en aurez terminé, rejoignez-moi. Je voudrais que vous
voyiez cet exercice. » Buntaro s’en alla en hâte.
    « Cantonnement permanent ? Vous vous
installez ici ? demanda Yabu.
    — Mes hommes seulement. Si l’attaque est
aussi bonne qu’on me l’a rapporté, nous pourrons constituer neuf bataillons
d’assaut de cinq cents samouraïs chacun.
    — Quoi ?
    — Je vous ai amené mille samouraïs
supplémentaires. Vous fournirez tout le nécessaire à l’autre millier.
    — Mais il n’y a pas assez de mousquets et
de…
    — Désolé. J’ai apporté mille mousquets,
de la poudre et des munitions. Le reste arrivera dans une semaine avec mille
autres hommes.
    — Nous allons avoir neuf bataillons
d’assaut ?
    — Oui. Ça fera un régiment, Buntaro le
commandera.
    — Ce serait peut-être mieux que ce soit
moi. Il…
    — Vous oubliez que le Conseil se réunit
dans quelques jours. Comment pouvez-vous commander un régiment si vous partez
pour Osaka ? N’êtes-vous pas prêt à partir ? »
    Yabu s’arrêta. « Nous sommes alliés. Nous
avons décidé que vous étiez le chef. Nous avons pissé sur le marché. Je l’ai
tenu et je le tiens. Je vous demande à présent de me dévoiler votre plan.
Déclarons-nous la guerre, oui ou non ?
    — Personne ne m’a déclaré la guerre. Pas
encore. »
    Yabu eut l’envie folle de dégainer sa lame
Yoshitomo et de faire couler le sang de Toranaga une fois pour toutes, quel
qu’en soit le prix. Il entendait respirer les gardes autour de lui mais s’en
fichait royalement. « Le Conseil n’est-il pas votre glas, à vous
aussi ? Vous l’avez dit vous-même. Une fois qu’ils se seront réunis, vous
devrez obéir, neh ?
    —  Bien sûr. » Toranaga fit
signe à ses gardes de reculer. Il s’appuya sur son épée ; ses jambes
trapues étaient écartées et fermement plantées sur le sol.
    « Quelle est votre décision ?
    — D’abord, assister à une attaque.
    — Ensuite ?
    — Aller à la chasse.
    — Allez-vous à Osaka ?
    — Bien sûr.
    — Quand ?
    — Quand ça me chantera.
    — Vous voulez dire : quand ça ne
chantera pas à Ishido ?
    — Je veux dire simplement : quand ça
me chantera, à moi.
    — Nous sommes isolés, dit Yabu. Nous ne
pouvons pas nous battre contre tout le Japon, même avec un régiment d’assaut.
Nous ne pouvons pas le former en dix jours. Alors, quel est votre plan ?
    — Que s’est-il au juste passé entre Jozen
et Naga-san ? »
    Yabu lui dit la vérité, omettant simplement le
fait que Naga avait été manipulé par Omi.
    « Comment l’Anjin-san se
comporte-t-il ?
    — Très bien. » Yabu lui raconta sa
tentative de seppuku ; comment il avait réussi à faire plier l’Anjin-san à
leur avantage.
    « Très habile, dit Toranaga doucement. Je
n’aurais jamais cru qu’il tenterait de se faire seppuku. Intéressant.
    — Heureusement que j’avais dit à Omi
d’être prêt à intervenir. »
    Yabu attendit impatiemment que Toranaga lui en
demande davantage, mais il resta silencieux. « Cette nouvelle que je vous
ai envoyée : Sire Ito nommé
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher