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Shogun

Shogun

Titel: Shogun
Autoren: James Clavell
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envoyée.
    — Et alors ?
    — Ce fut satisfaisant des deux côtés, à
ce que je crois savoir.
    — Ah ! Elle n’a donc eu aucune
difficulté.
    — Non, Sire.
    — Mais il est bien armé, non ?
    — La fille a dit : oh, oui, très
bien armé. Elle a même employé le terme “somptueux”.
    — Excellent. Son karma est au moins bon en ce domaine. C’est le problème de bien des hommes…
à commencer par Yabu et Kiyama. Ils ont de petits membres. C’est épouvantable
de naître avec un petit membre. Oui, affreux. » Il jeta un coup d’œil sur
le parchemin, ferma son éventail. « Et vous, Mariko-san, comment
allez-vous ?
    — Tout va bien, Sire, merci. Je suis très
heureuse de vous voir en aussi bonne forme. Puis-je me permettre de vous présenter
toutes mes félicitations à l’occasion de la naissance de votre
petit-fils ?
    — Merci. Oui, je suis très heureux. Le
garçon est en bonne santé.
    — Et dame Genjiko ? »
    Toranaga grogna : « Toujours aussi
forte. » Il retroussa les lèvres, réfléchit un moment. « Vous
pourriez peut-être me recommander une nourrice ? » La coutume voulait
qu’on donne aux fils de samouraïs importants des nourrices qui se consacraient
à l’éducation de l’enfant, le rendant fort pour qu’il fasse honneur à ses parents
et que la mère puisse s’occuper de la maison. « J’ai peur qu’il ne soit
pas facile de trouver la personne qu’il faut, car dame Genjiko est une
maîtresse exigeante, neh ?
    —  Je suis certaine que vous
trouverez cette personne, Sire. J’y réfléchirai à l’occasion », répondit
Mariko, sachant qu’il était folie de chercher une solution, car aucune femme en
ce monde ne pouvait satisfaire Toranaga ou sa belle-fille.
    « Et votre conscience chrétienne,
Mariko-san ?
    — Aucun conflit, Sire. Aucun. J’ai fait
tout ce que vous vouliez. Sincèrement.
    — Y a-t-il eu des prêtres dans les
parages ?
    — Non, Sire.
    — En voulez-vous un ?
    — J’aimerais bien me confesser, recevoir
le Saint Sacrement. Oui, ce serait bien. »
    Toranaga l’étudia de près. « Vous avez
bien travaillé, Mariko-san. Continuez sur votre lancée.
    — Oui, Sire. Merci. Encore une chose…
L’Anjin-san a vraiment besoin d’un livre de grammaire et d’un dictionnaire.
    — J’ai envoyé Tsukku-san les
chercher. » Il remarqua le froncement de ses sourcils. « Vous pensez
qu’il ne les enverra pas ?
    — Il obéira, bien sûr. Peut-être pas avec
la rapidité que vous seriez en droit d’espérer.
    — Je le saurai bientôt. » Toranaga
ajouta : « Il ne lui reste plus que treize jours. »
    Mariko était stupéfaite. « Sire ?
demanda-t-elle sans comprendre.
    — Treize ! dit Toranaga
nonchalamment. Quand nous étions à bord du bateau, il m’a demandé la permission
d’aller à Yedo, pourvu que ce soit dans les quarante jours. Il ne lui en reste
plus que treize. N’était-ce pas quarante jours que ce bonze, ce prophète, ce Moïse ont passés sur la montagne à rassembler les
Commandements de Dieu qu’il a gravés sur une pierre ?
    — Oui, Sire.
    — Vous croyez vraiment que c’est
arrivé ?
    — Oui. Mais je ne comprends pas pourquoi
ni comment.
    — Perte de temps que de discuter des “choses
de Dieu”, neh ?
    —  Si vous
cherchez des faits, oui, Sire.
    — Dans l’attente du dictionnaire,
avez-vous au moins essayé d’en constituer un ?
    — Oui, Toranaga-sama. J’ai bien peur
qu’il ne soit pas très bon. Malheureusement, nous avons si peu de temps et
tellement de problèmes. Ici… partout », ajouta-t-elle en mettant les
points sur les i.
    Il acquiesça, sachant qu’elle aurait bien aimé
poser des tas de questions sur le nouveau Conseil, la nomination de Sire Ito,
l’imminence de la guerre. « Nous avons la chance d’avoir de nouveau votre
mari parmi nous, neh ? »
    Son éventail s’arrêta. « Je n’ai jamais
pensé un seul instant qu’il s’en sortirait. J’ai dit une prière et brûlé de
l’encens à sa mémoire, tous les jours. » Buntaro lui avait raconté ce
matin comment un autre bataillon de samouraïs de Toranaga avait couvert sa
retraite depuis la plage et lui avait permis de gagner les environs d’Osaka
sans encombre.
    Il s’était ensuite enfui avec cinquante hommes
et des chevaux dans les collines, déguisé en bandit, et avait emprunté de
petits sentiers dans sa course effrénée vers Yedo. Deux fois, ses poursuivants
l’avaient
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