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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918
Autoren: Henry Rouy
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ville aux fourneaux économiques est porté de 750 à 1.200 francs et l’on subventionnera largement cette œuvre si opportune.
    Avis est passé à la population d’avoir, sur demande expresse de l’administration civile allemande, à déposer sans retard à la commandanture les armes et spécialement les fusils de chasse qui pourraient encore rester chez les particuliers.

    Deux autres questions attirent, le 30 septembre, l’attention municipale. D’abord : la situation, qui peut devenir fort difficile, des femmes et des enfants de militaires actuellement sous les drapeaux ; et M. Cousin n’est que l’interprète de la pensée générale, dans la lettre qu’il adresse sur ce point au conseil : la création d’une commission de secours, qui réunirait les fonds nécessaires ; s’occuperait — tandis qu’on le peut encore, de l’achat d’objets de première nécessité, et obtiendrait de la commandanture que ces provisions ne fussent pas requises ; cette motion est jugée chose excellente, et il y sera donné la suite que nous dirons ailleurs.
    SEDAN. II. — 2.
    Quant à la constitution d’un autre comité ayant mission de protéger les maisons, les fabriques et magasins de draps ou de laines, appartenant à des habitants qui ont quitté la ville dans des conditions que nous n’avons point à apprécier, ce ne peut être et ce ne sera, en réalité, qu’une mesure, hélas ! toute platonique !

    L’approvisionnement de la ville en blé — partant en farine — vient à l’ordre du jour de la séance du 10 octobre : c’est bien en effet, la source de préoccupations qui ne feront que grandir, à mesure que le temps marchera.
    Avec M. Benoît, M. Grandpierre a fait aux moulins des relevés quotidiens, et chaque fois ils ont dû constater, tous deux, des diminutions. Le premier adjoint a saisi la commandanture de cette affaire capitale ; il est en instance pour obtenir une première fourniture de 100 quintaux de farine, car il est essentiel d’aider au ravitaillement de la population, dans une mesure convenable et suffisante.
    Le major Heyn invite, il est vrai, la municipalité à écrire au Gouvernement français pour lui exposer la situation et lui demander même le droit de réquisition dans les communes voisines ; mais on ne voit pas bien la solution que notre gouvernement pourrait donner à une semblable requête ; et le Conseil répond à la Commandanture qu’en raison de l’exiguité des ressources respectives des communes il n’est pas possible d’exiger le droit de réquisition ( 15 ).
    D’autre part, « l’Inspection d’Etape » ayant réclamé la liste des personnes malheureuses à secourir, le Conseil sollicite de cette Inspection un secours (en pain), ce qui aiderait un peu à l’approvisionnement. Et si l’autorité allemande manifeste certaine bienveillance à l’égard des communes productrices du blé, pourquoi des dispositions analogues ne seraient-elles pas observées vis à vis de la cité sedanaise sur laquelle pèsent de si lourdes charges ? Sedan ne produit pas de blé ; il y a donc lieu de rechercher le moyen d’en mettre à sa disposition pour alimenter sa population assurément méritante. Quoi de plus équitable que d’être autorisé à acheter dans les communes suburbaines et de faire moudre aux moulins de Sedan, sous le contrôle de la municipalité, une quantité journalière de 35 quintaux de blé donnant 25 quintaux de farine ? Quoi de plus juste, encore, que de laisser entrer librement en ville six têtes de bétail (bœufs ou vaches) ? Ce serait le minimum nécessaire à l’alimentation de la place, et le contrôle serait aisément exercé aux abattoirs sedanais, seul endroit désigné par les règlements pour l’abattage. — Nous verrons la suite donnée à ces légitimes desiderata.

    Cependant l’hiver se tenait à nos portes dans des circonstances extraordinairement alarmantes. Tous les ateliers étaient fermés, le nombre des nécessiteux s’accroissait de toutes ces familles qui, vivant en temps normal du produit de leur honnête labeur, se trouvaient dépourvues de ressources : le Conseil vote au Bureau de Bienfaisance une subvention de 15.000 francs sur les fonds libres de l’exercice en cours, pour de premiers subsides à distribuer, et, le 25 novembre, s’inspirant des exigences de la situation, il ne marchande pas un surplus de 17.000 francs avec majoration des secours aux personnes plus éprouvées encore.

    Mû sans doute par un
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