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Robin

Robin

Titel: Robin
Autoren: Stephen R. Lawhead
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attendirent, de plus en plus irrités, mal
à l’aise sous le soleil de plomb.
    Il réapparut un peu plus tard, en
compagnie d’un autre encapé qui, pour sa part, portait une impeccable chemise
en lin blanc et des pantalons en velours raffiné. Plus jeune que les autres, il
arborait une chevelure blonde qui lui descendait jusqu’aux épaules, à l’instar
d’une femme ; il évoquait peu ou prou un jeune garçon qui se serait
pomponné dans les habits de son père. Tout comme ses compagnons, ses épaules
étaient ceintes d’un bouclier et son flanc d’une épée longue. Sa monture noire
dépassait en taille tous les chevaux de trait que Brychan avait jamais vus.
    « Vous prétendez être Rhi
Brychan, Seigneur de l’Elfael ? interrogea le nouveau venu avec un accent
tel que les Bretons purent à peine le comprendre.
    — Je ne prétends rien,
monsieur, répliqua Brychan d’une voix laconique. C’est un fait.
    — Pourquoi chevauchez-vous
vers Lundein avec votre garde ? reprit le jeune homme au teint terreux.
Auriez-vous dans l’idée de faire la guerre au roi William ?
    — En aucune façon, monsieur,
répondit aussitôt Iwan pour épargner à son roi l’indignité d’un pareil
interrogatoire. Nous allons prêter allégeance au roi ffreinc. »
    À ces mots, les deux silhouettes
encapées se penchèrent l’une contre l’autre et commencèrent à discuter à voix
basse. « Il est trop tard. William ne vous recevra pas.
    —  Qui êtes-vous pour
parler ainsi au nom du roi ? demanda Iwan.
    — Au risque de me répéter,
cette affaire ne vous concerne pas, ajouta Brychan.
    — Vous avez tort. Elle me
concerne à présent, répliqua le jeune homme en bleu. Je suis le comte Falkes de
Braose, et on m’a confié le commot de l’Elfael. » Il fourra sa main dans
sa chemise et en ressortit un carré de parchemin. « J’ai reçu cette concession
des mains du roi William en personne.
    — Menteur ! » rugit
Brychan en tirant son épée. Les trente-cinq membres de sa garde l’imitèrent
aussitôt.
    « Je vous laisse le choix, les
informa impérieusement le seigneur normand. Lâchez vos armes et prêtez-moi
allégeance…
    — Ou bien ? ricana Brychan,
qui lança un regard furieux en direction des cinq guerriers ffreincs devant
lui.
    — Ou bien mourez comme les
sales chiens que vous êtes, répondit simplement le jeune homme.
    — En avant ! »
s’écria le roi breton en frappant la croupe de sa monture du plat de son épée.
Le cheval s’élança aussitôt. « Emparez-vous d’eux ! »
    Iwan brandit son épée et la fit
tourner deux fois autour de sa tête pour donner le signal de l’assaut à ses
guerriers ; tous éperonnèrent aussitôt leurs chevaux pour passer à
l’attaque. Les Normands tinrent leur position le temps de quelques battements
de cœur, puis se retournèrent comme un seul homme et s’enfuirent le long de la
route, disparaissant au coude situé à la base du promontoire.
    Le roi Brychan fut le premier à
atteindre l’endroit. Il passa le virage au galop… fonçant tête baissée dans un
comité d’accueil de plus de trois cents marchogi normands armés jusqu’aux
dents, fantassins et chevaliers fin prêts à en découdre.
    Le roi fit alors virer sa monture
et se dirigea vers la berge. « Embuscade ! Embuscade ! cria-t-il
à l’intention de ceux qui arrivaient derrière lui. C’est un piège ! »
    Voyant leur roi s’enfuir en
direction de l’eau une vingtaine de marchogi à ses trousses, les Cymry accoururent
pour leur couper la route. Ils foncèrent dans le flanc ennemi au grand galop,
leurs lances à l’horizontale.
    Des chevaux se cabrèrent, faisant
tomber leur cavalier et les piétinant de leurs sabots. La charge des Bretons
effectua une percée dans le flanc normand et les amena en plein cœur de leurs
rangs. Au moyen de leurs lances et de leurs épées, ils entreprirent de décimer
les troupes ennemies.
    Iwan, qui menait la charge, fendait
l’air de sa lance pour se frayer un passage cramoisi à travers les chairs animales
et humaines. Avec une efficacité mortelle, il affronta des marchogi mieux armés
et mieux protégés que lui, pour bientôt distancer ses propres camarades.
    Se tordant sur sa selle, il vit que
l’attaque s’était enlisée derrière lui. Après avoir encaissé le choc initial de
la charge, les chevaliers normands entouraient désormais les forces cymry
inférieures en nombre. Il fallait rompre l’engagement pour
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