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Robin

Robin

Titel: Robin
Autoren: Stephen R. Lawhead
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gentil de ta part. Qu’as-tu trouvé ?
    — Regardez ! dit-il
fièrement tandis qu’Iwan pénétrait dans la pièce, le sanglier sur ses épaules.
    — Oh, Bran, dit-elle, le
fantôme d’un sourire passant sur ses lèvres sèches. Embrasse-moi, mon courageux
chasseur. »
    Il se baissa jusqu’à sentir la
chaleur de ses lèvres sur les siennes. « Laisse-moi à présent. Je vais
dormir un peu. Je rêverai de ton triomphe. »
    Elle ferma les yeux, et Bran fut
conduit hors de la chambre. Mais elle lui avait souri, et cela n’avait pas de
prix à ses yeux.
    La reine Rhian ne se réveilla pas
de la matinée. Avant le soir suivant elle était morte ; Bran ne revit
jamais sa mère sourire. Et bien qu’il continuât à s’entraîner à l’arc, il
perdit tout intérêt pour la chasse.

PREMIÈRE PARTIE

Le Jour du Loup

CHAPITRE 1
    « Bran ! » L’appel
résonna à travers la cour pavée de pierres. « Bran ! Descends ton
satané derrière ! Nous partons ! »
    Rouge d’exaspération, le roi
Brychan ap Tewdwr monta brusquement en selle, ses yeux plissés parcourant les
rangs des cavaliers en attente de ses ordres. Son incapable de rejeton n’était
pas parmi eux. Se tournant vers le guerrier à côté de lui, il lui
demanda : « Iwan, où est mon fils ?
    — Je ne l’ai pas vu, seigneur,
répondit le champion du roi. Ni ce matin ni à table hier soir.
    — Maudite soit son
impudence ! grogna le roi tout en arrachant les rênes des mains de son
palefrenier. Pour une fois que j’ai besoin de lui à mes côtés, voilà qu’il
découche chez sa putain. Je ne tolérerai pas pareille insolence.
    — Si vous le souhaitez,
seigneur, je peux envoyer un de mes hommes le chercher.
    — Certainement pas !
rugit Brychan. Qu’il reste ici, et que le Diable l’emporte ! »
    Se tournant sur sa selle, le roi
ordonna qu’on ouvre les lourdes portes en bois de la forteresse. Puis il leva
la main pour donner le signal du départ.
    « En route ! » cria
Iwan d’une lourde voix qui brisa le calme du petit matin.
    Le roi Brychan, seigneur de
l’Elfael, quitta le caer accompagné des trente-cinq Cymry constituant sa garde.
Les soldats, qui chevauchaient par groupes successifs de deux et de trois
unités, descendirent la pente incurvée et se déployèrent à travers la petite
vallée en forme de coupe, passant à gué le cours d’eau qui coupait la prairie
et suivant la piste bétaillère qui s’élevait jusqu’au sombre rempart hérissé de
la forêt connue dans la région sous le nom de Coed Cadw, la Forêt
Gardienne.
    À la lisière de la forêt, Brychan
et son escorte rejoignirent la route. Envahie par l’herbe et profondément
enfoncée entre deux rangées de terre, la vieille piste sale et pelée conduisait
à la large vallée de la Wye au sud-est en passant par les collines raboteuses
et la dense forêt primitive ; là, elle se poursuivait le long des eaux
vertes d’une paisible rivière. Ensuite, la route traversait les deux
principales villes de la région : Hereford, une cité marchande anglaise,
et Caer Gloiu, une ancienne colonie romaine située dans le gigantesque estuaire
marécageux de Mor Hafren. En quatre jours, elle les mènerait jusqu’à Lundein,
où le seigneur de l’Elfael aurait à vivre l’épreuve la plus difficile de tout
son règne.
    « Il fut un temps, fit
remarquer Brychan avec amertume, où le dernier guerrier qui atteignait le lieu
du rendez-vous était mis à mort par ses camarades pour le punir de son manque
de zèle. On le considérait comme le premier mort sur le champ de bataille.
    — Laissez-moi aller chercher
le prince, lui proposa Iwan. Il pourrait nous rattraper avant la fin du jour.
    — Je n’en écouterai pas
davantage. » Brychan rejeta la suggestion d’un geste sec de la main.
« Nous avons déjà dépensé trop de salive à parler de ce petit bon à rien.
Je m’occuperai de lui à notre retour. » Il ajouta dans sa barbe :
« Et il regrettera d’avoir vu le jour. »
    S’efforçant de chasser son libertin
de fils de ses pensées, le vieux roi s’enferma dans un silence maussade qui
s’éternisa tout au long de la journée. Après avoir atteint la vallée de la Wye,
les voyageurs descendirent la large pente qui menait dans la vallée et
poursuivirent leur chemin le long de la rivière. La route était bonne
désormais, le cours d’eau large, calme et peu profond. Vers la mi-journée, ils
firent halte sur les bords moussus pour
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