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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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; et Artémis qui se réjouit de ses flèches tua celles-là, parce que Niobè s'était égalée à Lètô aux belles joues, disant que la Déesse n'avait conçu que deux enfants, tandis qu'elle en avait conçu de nombreux. Elle le disait, mais les deux enfants de Lètô tuèrent tous les siens. Et depuis neuf jours ils étaient couchés dans le sang, et nul ne les ensevelissait, le Kroniôn avait changé ces peuples en pierres ; mais, le dixième jour, les Dieux les ensevelirent. Et, cependant, Niobè se souvenait de manger lorsqu'elle était fatiguée de pleurer. Et maintenant, au milieu des rochers et des montagnes désertes, sur le Sipylos, o˘ sont les retraites des nymphes divines qui dansent autour de l'Akhélôios, bien que changée en pierre par les Dieux, elle souffre encore. Allons, divin vieillard, mangeons. Tu pleureras ensuite ton fils bien-aimé, quand tu l'auras conduit dans Ilios. Là, il te fera répandre des larmes.
    Le rapide Akhilleus parla ainsi, et, se levant, il tua une brebis blanche.
    Et ses compagnons, l'ayant écorchée, la préparèrent avec soin. Et, la coupant en morceaux, ils les fixèrent à des broches, les rôtirent et les retirèrent à temps. Et Automédôn, prenant le pain, le distribua sur la table dans de belles corbeilles. Et Akhilleus distribua lui-même les chairs. Tous étendirent les mains sur les mets qui étaient devant eux. Et quand ils n'eurent plus le désir de boire et de manger, le Dardanide Priainos admira combien Akhilleus était grand et beau et semblable aux Dieux. Et Akhilleus admirait aussi le Dardanide Priamos, son aspect vénérable et ses sages paroles. Et, quand ils se furent admirés longtemps, le vieux et divin Priamos parla ainsi :
    - Fais que je puisse me coucher promptement, nourrisson de Zeus, afîn que je jouisse du doux sommeil ; car mes yeux ne se sont point fermés sous mes paupières depuis que mon fils a rendu l'‚me sous tes mains. Je n'ai fait que me lamenter et subir des douleurs infinies, prosterné sur le fumier, dans l'enceinte de ma cour. Et je n'ai pris quelque nourriture, et je n'ai bu de vin qu'ici. Auparavant, je n'avais rien mangé.
    Il parla ainsi, et Akhilleus ordonna à ses compagnons et aux femmes de préparer des lits sous le portique, et d'y étendre de belles étoffes pourprées, puis des tapis, et, par-dessus, des tuniques de laine. Et les femmes, sortant de la tente avec des torches aux mains, préparèrent aussitôt deux lits. Et alors Akhilleus aux pieds rapides dit avec bienveillance :
    Tu dormiras hors de la tente, cher vieillard, de peur qu'un des Akhaiens, venant me consulter, comme ils en ont coutume, ne t'aperçoive dans la nuit noire et rapide. Et aussitôt il en avertirait le prince des peuples Agamemnôn, et peut-être que le rachat du cadavre serait retardé. Mais réponds-moi, et dis la vérité. Combien de jours désires-tu pour ensevelir le divin Hektôr, afin que je reste en repos pendant ce temps, et que je retienne les peuples ?
    Et le vieux et divin Priainos lui répondit :
    - Si tu veux que je rende de justes honneurs au divin Hektôr, en faisant cela, Akhilleus, tu exauceras mon voeu le plus cher. Tu sais que nous sommes renfermés dans la Ville, et loin de la montagne o˘ le bois doit être coupé, et que les Troiens sont saisis de terreur. Pendant neuf jours nous pleurerons Hektôr dans nos demeures ; le dixième, nous l'ensevelirons, et le peuple fera le repas funèbre ; le onzième, nous le placerons dans le tombeau, et, le douzième, nous combattrons de nouveau, s'il le faut.
    Et le divin Akhilleus aux pieds rapides lui répondit: - Vieillard Priamos, il en sera ainsi, selon ton désir; et pendant ce temps, j'arrêterai la guerre.
    Ayant ainsi parlé, il serra la main droite du vieillard afin qu'il cess‚t de craindre dans son coeur. Et le héraut et Priamos, tous deux pleins de sagesse, s'endormirent sous le portique de la tente. Et Akhilleus s'endormit dans le fond de sa tente bien construite, et Breisèis aux belles joues coucha auprès de lui.
    Et tous les Dieux et les hommes qui combattent à cheval dormaient dans la nuit, domptés par le doux sommeil mais le sommeil ne saisit point le bienveillant Herméias, qui songeait à emmener le roi Priamos du milieu des nefs, sans être vu des gardes sacrés des portes. Et il s' approcha de sa tête et il lui dit :
    - ô vieillard ! ne crains-tu donc aucun malheur, que tu donnes ainsi au milieu d'hommes ennemis, après qu'Akhilleus t'a épargné ?
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