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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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Chante, Déesse, du Pèlèiade Akhilleus la colère désastreuse, qui de maux infinis accabla les Akhaiens, et précipita chez Aidès tant de fortes ‚mes de héros, livrés eux-mêmes en p‚ture aux chiens et à tous les oiseaux carnassiers. Et le dessein de Zeus s'accomplissait ainsi, depuis qu'une querelle avait divisé l'Atréide, roi des hommes, et le divin Akhilleus.
    qui d'entre les Dieux les jeta dans cette dissension ? Le fils de Zeus et de Lètô. Irrité contre le Roi, il suscita dans l'armée un mal mortel, et les peuples périssaient, parce que l'Atréide avait couvert d'opprobre Khrysès le sacrificateur.
    Et celui-ci était venu vers les nefs rapides des Akhaiens pour racheter sa fille ; et, portant le prix infini de l'affranchissement, et, dans ses mains, les bandelettes de l'Archer Apollôn, suspendues au sceptre d'or, il conjura tous les Akhaiens, et surtout les deux Atréides, princes des peuples :
    - Atréides, et vous, Akhaiens aux belles knèmides, que les Dieux qui habitent les demeures olympiennes vous donnent de détruire la ville de Priamos et de vous en retourner heureusement ; mais rendez-moi ma fille bien aimée et recevez le prix de l'affranchissement, si vous révérez le fils de Zeus, l'Archer Apollôn.
    Et tous les Akhaiens, par des rumeurs favorables, voulaient qu'on respect‚t le sacrificateur et qu'on reç˚t le prix splendide ; mais cela ne plut point à l'‚me de l'Atréide Againemnôn, et il le chassa outrageusement, et il lui dit cette parole violente :
    - Prends garde, vieillard, que je te rencontre auprès des nefs creuses, soit que tu t'y attardes, soit que tu reviennes, de peur que le sceptre et les bandelettes du Dieu ne te protègent plus. Je n'affranchirai point ta fille. La vieillesse l'atteindra, en ma demeure, dans Argos, loin de sa patrie, tissant la toile et partageant mon lit. Mais, va ! ne m'irrite point, afin de t'en retourner sauf.
    Il parla ainsi, et le vieillard trembla et obéit. Et il allait, silencieux, le long du rivage de la mer aux bruits sans nombre. Et, se voyant éloigné, il conjura le roi Apollôn que Lètô à la belle chevelure enfanta:
    - Entends-moi, Porteur de l'arc d'argent, qui protèges Khrysè et Killa la sainte, et commandes fortement sur Ténédos, Smintheus ! Si jamais j'ai orné
    ton beau temple, si jamais j'ai br˚lé pour toi les cuisses grasses des taureaux et des chèvres, exauce mon voeu : que les Danaens expient mes larmes sous tes flèches !
    Il parla ainsi en priant, et Phoibos Apollôn l'entendit et, du sommet Olympien, il se précipita, irrité dans son coeur, portant l'arc sur ses épaules, avec le plein carquois. Et les flèches sonnaient sur le dos du Dieu irrité, à chacun de ses mouvements. Et il allait, semblable à la nuit.
    Assis à l'écart, loin des nefs, il lança une flèche, et un bruit terrible sortit de l'arc d'argent. Il frappa les mulets d'abord et les chiens rapides ; mais, ensuite, il perça les hommes eux-mêmes du trait qui tue. Et sans cesse les b˚chers br˚laient, lourds de cadavres.
    Depuis neuf jours les flèches divines sifflaient à travers l'armée ; et, le dixième, Akhilleus convoqua les peuples dans l'agora. Hèrè aux bras blancs le lui avait inspiré, anxieuse des Danaens et les voyant périr. Et quand ils furent tous réunis, se levant au milieu d'eux, Akhilleus aux pieds rapides parla ainsi :
    -Atréide, je pense qu'il nous faut reculer et reprendre nos courses errantes sur la mer, si toutefois nous évitons la mort, car, toutes deux, la guerre et la contagion domptent les Akhaiens. H‚tons-nous d'interroger un divinateur ou un sacrificateur, ou un interprète des songes, car le songe vient de Zeus. qu'il dise pourquoi Phoibos Apollôn est irrité, soit qu'il nous reproche des voeux négligés ou qu'il demande des hécatombes promises. Sachons si, content de la graisse fumante des agneaux et des belles chèvres, il écartera de nous cette contagion.
    Ayant ainsi parlé, il s'assit. Et le Thestoride Kalkhas, l'excellent divinateur, se leva. Il savait les choses présentes, futures et passées, et il avait conduit à Ilios les nefs Akhaiennes, à l'aide de la science sacrée dont l'avait doué Phoibos Apollôn. Très-sage, il dit dans l'agora :
    - ‘ Akhilleus, cher à Zeus, tu m'ordonnes d'expliquer la colère du roi Apollon l'Archer. Je le ferai, mais promets d'abord et jure que tu me défendras de ta parole et de tes mains ; car, sans doute, je vais irriter l'homme qui commande à
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