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Marie Leszczynska

Marie Leszczynska

Titel: Marie Leszczynska
Autoren: Anne Muratori-Philip
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Louis XV la lui remettra solennellement le 21 septembre 1721.
    6 -
    Edmond Jean François Barbier (1689-1771) est avocat au parlement de Paris. De 1718 à 1762, il a tenu un journal presque quotidien, véritable chronique parisienne du règne de Louis XV. Des guerres aux faits divers, en passant par les questions politiques et religieuses, il a tout consigné, même les événements de la cour de Versailles. Bourgeois conservateur, il observe d’un oeil critique les défauts de son temps.
    7 -
    Acheté par Philippe d’Orléans
en 1717, ce diamant prendra le nom de Régent . Par sa grosseur et par la qualité de sa taille, il supplante le Sancy qui doit son nom à son premier propriétaire, Nicolas Harlay de Sancy, diplomate, parlementaire et proche du roi Henri IV.
    8 -
    La petite vérole (ou variole), très répandue et très souvent mortelle, est la maladie la plus terrorisante de l’époque.

II
    LA PRINCESSE ERRANTE
    D
    ans un premier temps, le choix de Louis XV demeure secret. Mais, dans les coulisses de Versailles comme dans les salons parisiens, les rumeurs vont bon train. Et l’on commence déjà à écorcher le nom imprononçable de cette princesse inconnue qui pourrait bientôt devenir reine de France. Qui est donc cette heureuse élue dont on sait seulement qu’elle a vingt-deux ans ? Tout juste connaît-on le nom de son père : Stanislas
 I er , roi déchu de Pologne.
    Marie Charlotte Sophie Félicité Leszczyńska a vu le jour en Pologne le 23 juin 1703, au couvent de Trzebnica, proche de Breslau (aujourd’hui Wroclaw) capitale historique de la basse Silésie.
    Elle est la fille de Stanislas Leszczyński
et de Catherine Opalinska, tous deux héritiers de familles qui comptent parmi les plus riches et les plus influentes de Pologne. À la naissance de Marie, Stanislas
a vingt-cinq ans, il exerce la fonction de voïvode [1] de Poznan, siège au Sénat et vient de prendre le titre de comte de Leszno à la mort de son père.
    Né le 20 octobre 1677 à Lvov [2] , Stanislas
Leszczyński a tout du jeune aristocrate mondain, cultivé, aux goûts raffinés, à l’éducation sans faille. Destiné à une grande carrière politique, il a bénéficié de solides études littéraires, auxquelles s’ajoute une formation poussée en mathématiques et en sciences. Il maîtrise parfaitement le français, l’italien et l’allemand, sans oublier le latin qu’il parle et écrit sans difficulté. Stanislas
a été reçu à la cour de Vienne, à Venise, à Florence, à Rome où le pape lui a accordé une audience privée, et même à Versailles le temps d’apercevoir Louis XIV et le Grand Dauphin.
    En 1698, il a épousé Catherine Opalinska, selon le souhait paternel. Catherine a vingt et un ans ; elle n’est pas très gaie et manque singulièrement d’attraits, mais c’est l’un des meilleurs partis de la Grande Pologne. La corbeille de mariage de la jeune fille totalise deux cent vingt-trois villages et soixante-trois villes ! Plus modeste, Stanislas
ne possède que cent seize villages et dix-sept villes… En 1699, la jeune épouse donne naissance à une ravissante petite fille prénommée Anna
.
    Un système monarchique unique
    La Pologne est alors une curiosité en Europe. Au fil du temps et des avatars de l’histoire, elle a conçu un système de gouvernement unique : une république nobiliaire, la Rzeczpospolita [3] , dont le roi est choisi par une diète d’élection ! Avec une diète [4] rassemblant cent soixante-cinq députés issus de la noblesse, un Sénat aux mains des magnats [5] fort de cent quarante membres, et un centre politique commun, le système fonctionne plutôt bien, malgré les menaces permanentes venues de l’extérieur.
    Dans cette république nobiliaire aux mains de la grande noblesse polonaise, les Leszczyński occupent des fonctions importantes depuis le xv e  siècle. Ils se distinguent par leur niveau d’instruction, leur tolérance religieuse, leur goût pour l’architecture et leur pratique du mécénat. En juin 1697, Stanislas
et son père siègent à la Diète. Ils participent par leurs votes à l’élection de l’électeur de Saxe, Frédéric-Auguste, qui coiffe la couronne de Pologne sous le nom d’Auguste II. En guise de reconnaissance, le nouveau roi les ménage, accordant à Stanislas
le titre de voïvode de Poznan, ce qui lui permet de siéger au Sénat. Il a vingt ans.
    Mais Stanislas
regrette vite d’avoir voté pour Auguste II,
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