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L'Iliade et l'Odyssée

L'Iliade et l'Odyssée

Titel: L'Iliade et l'Odyssée
Autoren: Homère
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poussière avec ses compagnons.
    Zeus accepta le sacrifice. Mais il n’exauça
pas la prière, car il réservait aux Grecs, ce jour-là, la mort et
la souffrance.
    Le repas terminé, Agamemnon donna l’ordre aux
hérauts à la voix sonore d’appeler les Grecs au combat. Aussitôt
les hommes se répandirent hors de leurs vaisseaux et de leurs
baraques et se regroupèrent par pays et par clan. Les rois
rangèrent leurs troupes en ordre de bataille, là, dans la plaine du
Xanthe. Et, grâce à Zeus, on voyait Agamemnon se distinguer des
autres, comme un taureau dans un troupeau de vaches.
    Les hommes avançaient dans l’étincellement du
bronze qui brillait comme un feu de forêt sur la montagne. Et le
sol résonnait sous leurs pas.
    Zeus avait envoyé à Troie Iris, rapide
messagère, sous la forme d’un guerrier troyen. Elle trouva les
Troyens réunis à la porte du palais de Priam, et là elle s’adressa
au roi Priam et à son fils Hector.
    « Vieillard, dit-elle à Priam, tu es
encore ici à parler, comme si nous étions en temps de paix. Mais
une lutte à mort va se livrer, car à présent une armée marche dans
la plaine, aussi nombreuse que les feuilles de la forêt ou les
grains de sable de la mer. Hector, je t’en supplie, demande à tes
alliés de ranger leurs hommes en formation, et de partir pour la
bataille. »
    Hector reconnut la voix de la déesse, et
aussitôt il congédia l’assemblée. Les Troyens coururent aux armes.
Bientôt, en grand tumulte, l’armée troyenne et ses alliés sortaient
par les portes de la ville et gagnaient une butte dans la
plaine.

L’Iliade – Scène 3 : Le combat
singulier
     
    Maintenant les deux armées s’approchaient
l’une de l’autre, les Troyens criant comme un grand vol de grues,
les Grecs en profond silence. Sous leurs pas s’élevait un
tourbillon de poussière, pareil au brouillard qui, sur la montagne,
ne permet pas de voir plus loin que le jet d’une pierre.
    Quand les deux armées se trouvèrent en
présence Pâris s’avança pour combattre en avant des Troyens. Il
provoquait tous les Grecs à venir l’affronter en combat singulier.
Avec sur ses épaules une peau de panthère, un arc recourbé et une
épée, et à la main deux lances à pointe de bronze, il était beau
comme un dieu.
    Quand Ménélas vit que c’était Pâris, il fut
rempli de joie, comme un lion affamé qui découvre sa proie. Il se
dit qu’il allait se venger de l’homme qui lui avait fait du tort.
Aussitôt, de son char, il sauta à terre, en armes.
    Pâris vit Ménélas s’avancer, et il fut
épouvanté. Il recula comme un homme qui aperçoit un serpent dans
les bois.
    Alors Hector se tourna vers son frère avec
mépris.
    « Ah ! Pâris de malheur, pourquoi
donc es-tu né ? Pourquoi n’es-tu pas mort avant d’avoir pris
femme ? Ils vont rire, les Grecs qui t’ont cru un héros sur la
foi de ta belle prestance. C’est toi qui as navigué sur la mer pour
ramener avec toi la reine charmante d’un peuple vaillant ? Et
maintenant tu es trop lâche pour affronter l’homme que tu as
offensé ? Nous, les Troyens, devrions t’avoir lapidé depuis
longtemps, pour tous les maux que tu nous as causés. »
    « Tout ce que tu dis est vrai, Hector,
répondit Pâris. Si tu veux que je combatte, fais asseoir toutes les
troupes, et je l’affronterai entre les deux armées. Hélène et tous
ses trésors seront l’enjeu du combat. Celui qui vaincra recevra
l’épouse et tous les biens, et les autres pourront enfin avoir la
paix. »
    Ces paroles plurent à Hector. Il s’avança
entre les lignes et redit à tous la proposition de Pâris.
    « L’un de nous doit mourir, c’est
certain, dit Ménélas, et il est juste que les autres aient la paix.
Que Priam vienne donc pour faire à la Terre et au Soleil des
sacrifices solennels et jurer de donner Hélène au vainqueur, afin
qu’ensuite nous ayons la paix. »
    Grecs et Troyens se réjouirent à la pensée de
voir cesser la guerre. Ils arrêtèrent leurs chars et en
descendirent. Puis ils déposèrent leurs armes, assez près les uns
des autres, car peu d’espace se trouvait entre les deux armées.
    Hector envoya deux hérauts vers la ville pour
convoquer Priam. Mais Iris, entre-temps, prit les traits d’une
fille de Priam, et alla porter les nouvelles à Hélène. Elle la
trouva dans son palais, en train de tisser un grand manteau de
pourpre. Elle y traçait les multiples combats que se livraient pour
elle les Troyens
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