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L'Iliade et l'Odyssée

L'Iliade et l'Odyssée

Titel: L'Iliade et l'Odyssée
Autoren: Homère
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et les Grecs.
    À la nouvelle du combat singulier, un regret
l’envahit – regret de son premier époux, de sa ville, de ses
parents. Aussitôt elle se couvrit d’un voile blanc et courut, les
yeux brillants de larmes, vers les portes Scées.
    Priam était là, assis avec les anciens qui ne
pouvaient plus combattre. Mais c’étaient d’agréables causeurs,
pareils à des cigales qui chantent au soleil. En voyant Hélène
s’avancer vers eux, ils se dirent : « Ce n’est pas
étonnant que les Grecs et les Troyens combattent depuis si
longtemps pour une telle femme. Sa beauté est pareille à celle des
déesses immortelles. Pourtant, il serait préférable qu’elle
s’embarque et s’en aille, plutôt que de rester ici et d’être un
fléau pour nous et nos enfants. »
    Priam s’adressa à elle avec bienveillance,
sans lui faire de reproches. Il lui demanda de lui montrer
Agamemnon et Ulysse. Hélène lui montra aussi Ajax et d’autres chefs
grecs. Puis les hérauts envoyés par Hector arrivèrent pour dire que
Priam était invité à offrir le sacrifice avant le combat
singulier.
    Priam frissonna quand il entendit la nouvelle.
Il craignait pour la vie de son fils. Cependant il partit sur son
char, accomplit les sacrifices et prêta de solennels serments. Puis
il rentra dans la ville, car il n’avait pas le courage de voir le
combat singulier.
    Hector et Ulysse mesurèrent le terrain. Puis,
choisissant des sorts, ils les jetèrent dans un casque pour savoir
qui des deux lancerait le premier sa pique de bronze.
    Les troupes se mirent à prier, en levant les
mains. La même prière servit à tous, Grecs et Troyens, car c’était
une prière de paix.
    Alors Hector secoua le casque, en détournant
les yeux, et ce fut le sort de Pâris qui sauta au dehors.
    Les hommes s’assirent en rangs, et Pâris passa
son armure : de splendides jambières avec des couvre-chevilles
d’argent, et une cuirasse sur sa poitrine. Autour de ses épaules,
il jeta une épée à clous d’argent et un bouclier grand et dur. Sur
sa tête, il mit un casque bien ouvré, à panache oscillant. Enfin il
saisit sa pique, bien adaptée à sa main. Pendant ce temps, Ménélas
s’armait lui aussi de la même façon.
    Agitant leurs armes, et se lançant des regards
terribles, ils s’avancèrent tous deux entre les lignes. Ce fut
Pâris qui lança le premier sa pique : il atteignit en plein le
bouclier de Ménélas, mais sans le percer ; la pointe se
tordit.
    Ménélas brandit sa pique, en adressant une
prière à Zeus. L’arme traversa le bouclier, la cuirasse et la
tunique. Mais Pâris se pencha et échappa ainsi à la mort.
    Ménélas tira alors son épée à clous d’argent,
la leva et frappa Pâris sur son casque. Mais l’épée se brisa en
morceaux et tomba de sa main.
    « O Zeus ! Que tu es
cruel ! » s’écria Ménélas. Et il saisit Pâris par son
casque à l’épaisse crinière, se retourna et le tira vers les lignes
grecques. C’eût été la fin de Pâris, mais Aphrodite veillait sur
son protégé. Elle rompit la jugulaire, et Ménélas ne retint plus
qu’un casque vide. Il le jeta vers ses amis, et s’élança contre
Pâris avec sa pique. Mais Aphrodite enleva Pâris et le déposa dans
sa chambre à coucher de Troie. Et tandis que Ménélas furieux le
cherchait dans la foule, Pâris reposait là, en sûreté.
    Enfin Agamemnon dit aux Troyens :
« Il est clair que Ménélas est le vainqueur. À vous donc de
nous rendre Hélène et ses trésors ! »
    Ainsi parla-t-il et les Grecs l’approuvèrent.
Et si Zeus l’eût permis, la guerre de Troie pouvait se terminer
alors.

L’Iliade – Scène 4 : La flèche
fatale
     
    Les dieux se trouvaient réunis dans le palais
de Zeus. Et tandis qu’ils buvaient le nectar dans leurs coupes
d’or, ils contemplaient la ville des Troyens.
    Alors, Zeus voulut essayer de piquer Héra par
des paroles mordantes.
    « Je sais que Ménélas a, pour le
défendre, deux déesses, Héra et Athéna. Mais elles sont
tranquillement assises, alors qu’Aphrodite vient de sauver Pâris
d’une mort certaine. Toutefois, c’est bien à Ménélas qu’appartient
la victoire. Donc, si cela t’agrée, il ramènera Hélène chez lui, et
la ville de Priam restera debout. »
    Ces mots irritèrent Athéna et Héra qui
méditaient la ruine de Troie. Athéna resta silencieuse, mais Héra
ne put se contenir.
    « Zeus, s’écria-t-elle, quels mots as-tu
dits là ? Veux-tu rendre mon labeur
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