Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Iliade et l'Odyssée

L'Iliade et l'Odyssée

Titel: L'Iliade et l'Odyssée
Autoren: Homère
Vom Netzwerk:
été déjà mariée. Son mari était le roi de Sparte, Ménélas.
Et il fut irrité, comme vous pouvez l’imaginer, quand sa femme le
quitta pour Troie.
    Ménélas se rendit immédiatement chez son frère
Agamemnon, roi de Mycènes. Ensemble les deux hommes firent des
projets de revanche. Ils allèrent d’île en île, de ville en ville,
pour lever une armée et équiper une flotte, afin de reconquérir
Hélène et de châtier Troie.
    Ils débarquèrent enfin sur le rivage troyen.
Puis ils bâtirent tout le long du rivage un grand mur de terre, en
avant de leurs vaisseaux. À l’abri de ce mur, près des vaisseaux
aux hautes proues, ils construisirent des baraques. Et ces baraques
devaient être leurs maisons pendant dix longues et pénibles années
de guerre.
    À tour de rôle, les deux armées remportèrent
des victoires au cours de ces années-là. Mais les Troyens ne purent
jamais incendier les vaisseaux grecs, ni les forcer à reprendre la
mer. Et les Grecs ne purent jamais faire une percée dans les murs
de la ville pour reprendre Hélène aux Troyens.
    C’est à la fin de la neuvième année de guerre
que commence le récit d’Homère.

L’Iliade – Introduction
     
    Voici l’histoire de la guerre de Troie, et
comment, dans les plaines baignées par la mer Égée, les Grecs
reconquirent Hélène et châtièrent Troie.
    Les dieux immortels eux-mêmes se rangèrent en
bataille, tandis que Zeus tonnait du haut des airs.
    Maint brave guerrier, tant grec que troyen,
fut envoyé chez Hadès, pleurant sa jeunesse perdue.
    Pendant dix ans, la bataille fit rage,
jusqu’au jour où le stratagème du cheval de bois amena la chute de
Troie, la reine des cités.

L’Iliade – Scène 1 : La
querelle
     
    Voici l’histoire de la colère d’un homme, de
tous les maux qu’elle valut aux Grecs, et de tous les héros qu’elle
envoya, morts, chez Hadès.
    Achille était cet homme, et sa colère
s’enflamma lors de sa querelle avec le grand roi Agamemnon. Il
advint que les Grecs firent prisonnière Chryséis, fille d’un prêtre
d’Apollon, et elle fut donnée au roi Agamemnon. Son père offrit
pour elle une riche rançon, mais Agamemnon le renvoya durement.
    Le vieillard s’en alla, mais quand il eut
atteint le rivage, il invoqua Apollon et appela sa malédiction sur
les Grecs.
    Apollon descendit de l’Olympe, arc sur
l’épaule et carquois bien fermé. Il envoya dans le camp des Grecs
des flèches de maladie, tant et si bien que des bûchers ne
s’arrêtaient pas de brûler les cadavres, nuit et jour.
    « Apollon est irrité, dit le devin des
Grecs, parce que la fille de son prêtre n’est pas retournée dans
son pays. Il ne cessera pas d’envoyer ses flèches funestes avant
qu’elle ne soit de retour, et que n’aient été faites les offrandes
convenables. »
    Alors Agamemnon se leva plein de rage.
« Que la jeune fille soit donc rendue pour le salut de
l’armée, dit-il. Mais je ne serai pas frustré de ma récompense.
Trouvez-moi un dédommagement, ou bien j’enverrai des hommes à la
baraque d’Ulysse ou d’Ajax ou d’Achille, et je prendrai pour moi
l’une de leurs captives. »
    « Cupide Agamemnon, répliqua Achille, je
prendrai mes vaisseaux et rentrerai chez moi, plutôt que de rester
ici pour être insulté et entasser pour toi des
richesses. »
    « Rentre chez toi avec tes vaisseaux et
tes hommes, lui répondit Agamemnon. Je ne te supplierai pas de
rester. Mais maintenant, pour te montrer qui est le plus fort,
j’enverrai prendre dans ta baraque la jeune Briséis, qui est ta
récompense. Ainsi, les autres sauront qu’il ne faut pas m’irriter
de la sorte. »
    Ces mots frappèrent au coeur de l’orgueilleux
Achille. Il interpella Agamemnon en paroles brutales.
    « Sac à vin ! Oeil de chien et coeur
de cerf ! Écoute à présent ce serment solennel. Aussi sûrement
que ce sceptre que je tiens ne repoussera jamais plus, ne produira
plus ni feuilles ni rameaux, tout aussi sûrement le jour viendra où
tous les Grecs regretteront Achille. Et quand tes hommes tomberont
par centaines sous les coups d’Hector le Troyen, tu te frapperas la
poitrine, dans ton dépit de ne pas avoir honoré le plus vaillant
des Grecs. »
    À ces mots, Achille jeta par terre son sceptre
aux clous d’or, puis s’assit, tandis qu’Agamemnon lui jetait des
regards furieux.
    Après quoi, l’assemblée fut congédiée et
Achille, suivi de ses hommes, regagna sa baraque et ses
vaisseaux.
    Agamemnon
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher