L'Héritage des Templiers

Cassiopée. Je ne serai plus là pour vous protéger.
    — Quelque chose me dit que nous allons nous revoir, tous les deux.
    — On ne sait jamais, fit-elle avec un sourire. C’est possible. »
    Il regagna sa voiture.
    « Et Claridon ? demanda Malone à Mark.
    — Il a imploré mon pardon.
    — Que vous avez eu la bonté de lui accorder.
    — Il a expliqué que de Rochefort s’apprêtait à lui faire rôtir la plante des pieds, dires confirmés par deux de nos frères. Il veut se joindre à nous.
    — Vous sentez-vous prêt pour ce genre de défi ? gloussa Malone.
    — On comptait autrefois dans les rangs des Templiers des hommes pires que lui. Nous survivrons. Et puis, chacun sa croix… J’ai la mienne en la personne de Claridon. »
    Stéphanie et Mark s’entretinrent un moment à voix basse. Ils s’étaient déjà fait leurs adieux en privé. Elle avait l’air calme et détendu. Ils se quittaient apparemment en bons termes, ce dont Malone se réjouissait. Il fallait que les esprits s’apaisent.
    Malone attendit qu’aucun templier ne se trouve à portée de voix avant d’interroger Mark : « Qu’allez-vous faire de la châsse et du Testament de Simon  ?
    — Nous les garderons au secret. Le monde se satisfait de ce qu’il croit. Je ne compte pas m’en mêler.
    — Bonne idée.
    — Mais notre ordre sortira de l’ombre.
    — Absolument, intervint Cassiopée. J’ai déjà proposé à Mark de devenir membre de l’organisation caritative que je préside. La lutte mondiale contre le sida et la famine a bien besoin d’un apport de capitaux, ce dont ne manque plus l’ordre désormais.
    — Henrik a lui aussi fait pression pour que nous soutenions ses causes préférées et j’ai accepté de l’aider. Les chevaliers du Temple ne manqueront pas de travail. Nos qualités seront mises à profit.
    — Je crois que les Templiers sont entre de bonnes mains, dit Malone en saluant Mark. Bonne chance à vous.
    — Bonne chance à vous aussi, Cotton. Je suis toujours curieux d’apprendre d’où vous tenez ce nom.
    — Appelez-moi un de ces jours, et je vous dirai tout. »
    Stéphanie et Henrik grimpèrent dans la voiture de location et Malone s’installa au volant. « Je vous renverrai l’ascenseur un jour, Malone, lança Stéphanie tandis qu’ils attachaient leurs ceintures.
    — Grande première.
    — N’y prenez pas trop goût, surtout. »
    Il sourit.
    « Usez-en judicieusement.
    — À vos ordres, madame. »
    Malone démarra.

Note de l’auteur
    Note de l’auteur
     
     
    Assis dans un café de la Højbro Plads, je décidai que le protagoniste de mon roman devait vivre à Copenhague. C’est vraiment l’une des plus belles villes du monde. C’est ainsi que Cotton Malone, libraire, emménagea sur cette place grouillante de monde. J’ai également passé pas mal de temps dans le sud de la France à découvrir l’histoire et les lieux qui font désormais partie intégrante de ce roman. La plupart des détails de l’intrigue me sont venus au cours du voyage, ce qui est compréhensible car le Danemark, Rennes-le-Château et le Languedoc sont des endroits stimulants. Mais il est temps de savoir où s’arrêtent les faits et où commence la fiction.
    La crucifixion de Jacques de Molay, telle qu’elle est décrite dans le prologue, et la possibilité que l’image imprimée sur le suaire de Turin soit la sienne (chapitre 46) reprennent les conclusions de Christopher Knight et Robert Lomas. La découverte de cette idée dans leur ouvrage, Le S econd Messie, m’a intrigué et m’a poussé à me servir de leur concept innovant dans mon histoire. La majeure partie des arguments avancés par Knight et Lomas – tels que les rapporte Mark Nelle au chapitre 46 – sont sensés et correspondent aux datations scientifiques effectuées sur le suaire au cours de ces vingt dernières années.
    L’abbaye des Fontaines est un lieu fictif inspiré de divers monastères pyrénéens. Les lieux danois décrits existent tous. La cathédrale de Roskilde et la crypte de Christian IV (chapitre 5) sont absolument magnifiques et le point de vue depuis la Tour ronde à Copenhague (chapitre 1) vous transporte littéralement à une autre époque.
    Le personnage de Lars Nelle est inspiré des nombreux auteurs, hommes et femmes, qui ont consacré leur vie à écrire sur Rennes-le-Château. J’ai consulté de nombreuses sources, certaines flirtant avec le bizarre, d’autres frisant le ridicule