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Lettres - Tome I

Lettres - Tome I

Titel: Lettres - Tome I
Autoren: Pline le Jeune
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de publier, mais vous avez encore surpassé ma timidité et ma lenteur. Mettez donc un terme à vos délais ou prenez garde que ces mêmes livres de vous, que mes hendécasyllabes ne peuvent obtenir par des compliments, des vers épigrammatiques ne vous les arrachent par des injures. Votre ouvrage a atteint son point de perfection ; et la lime, au lieu de le polir, ne peut plus que le gâter. Accordez-moi de voir votre nom en tête d’un livre, accordez-moi d’entendre dire que l’on copie, qu’on lit, qu’on vend les ouvrages de mon cher Suétone. Il est bien juste dans notre mutuelle amitié que vous me rendiez la joie que je vous ai donnée. Adieu.
     
    XI. – C. PLINE SALUE SON GRAND-PÈRE PAR ALLIANCE CALPURNIUS FABATUS {114} .
    Un ouvrage à publier.
     
    J’ai reçu votre lettre et j’ai appris que vous avez inauguré le splendide portique, offert à notre ville, en votre nom et en celui de votre fils ; que le lendemain vous avez promis des fonds pour l’embellissement des portes de la ville, afin que votre nouvelle libéralité servît de couronnement à la première. Je me réjouis d’abord de votre gloire, dont une partie, à cause de notre alliance, rejaillit sur moi ; ensuite de ce que la mémoire de mon beau-père soit conservée par de superbes monuments ; enfin de ce que ma ville reçoive des ornements nouveaux, dont je suis toujours heureux à quelque main qu’on les doive, mais surtout quand ils viennent de vous.
    Il ne me reste qu’à prier les dieux de vous conserver à vous ces dispositions, et à ces dispositions de longues années. Car je suis sûr qu’après l’achèvement de ce que vous venez de promettre, vous entreprendrez d’autres ouvrages. Une fois en train la générosité ne sait plus s’arrêter ; elle devient en effet plus belle à mesure qu’on la pratique. Adieu.
     
    XII. – C. PLINE SALUE SON CHER TERENTIUS SCAURUS.
    La générosité du beau-père de Pline.
     
    Désirant lire en public un petit discours, que je songe à publier, j’ai invité quelques personnes, assez pour redouter leur jugement, mais peu nombreuses, pour être sûr d’entendre la vérité. Car j’ai un double but en faisant ces lectures ; d’abord de redoubler mon attention, ensuite d’être averti des défauts qui, parce qu’ils me sont propres, m’échappent. J’ai obtenu le résultat cherché, j’ai trouvé des amis prêts à me donner leur avis ; j’ai noté moi-même quelques corrections nécessaires ; je les ai faites et je vous envoie le livre. Le sujet vous sera indiqué par le titre, le reste, c’est l’ouvrage qui vous l’expliquera, car il est bon qu’il prenne désormais l’habitude d’être compris sans préface. De votre côté, je voudrais que vous m’écriviez votre sentiment sur l’ensemble et sur les parties. J’aurai en effet plus de prudence pour retenir l’ouvrage ou plus de courage à le publier, si votre autorité vient me seconder dans un sens ou dans l’autre. Adieu.
     
    XIII. – C. PLINE SALUE SON CHER VALERIANUS.
    La critique.
     
    Vous me demandez et je vous ai promis, si vous me le demandiez, de vous écrire le résultat de la plainte déposée par Nepos contre Tuscilius Nominatus {115} .
    On introduisit Nominatus, il plaida pour lui-même, sans que personne s’élevât contre lui, car les députés des Vicentins, loin de l’accabler, le déchargèrent. Le principal de sa défense fut qu’il avait manqué, dans sa charge non de conscience, mais de courage ; qu’il était descendu au forum avec l’intention de plaider, et avait même été vu au sénat ; qu’ensuite, effrayé par les propos de ses amis, il s’était retiré ; qu’on l’avait averti en effet de cesser de résister, surtout devant le sénat, à un sénateur qui luttait désormais avec tant d’acharnement non plus apparemment sur une question de marché, mais comme s’il y allait de son crédit, de sa réputation, de sa dignité ; qu’autrement il s’exposerait à une hostilité plus grande encore que dans la précédente audience. Là en effet, il avait bien recueilli quelques applaudissements, mais peu nombreux, quand il était sorti. Il mêla à ces paroles des prières et des larmes abondantes ; et même, en homme habitué au barreau, il tourna tout son discours de manière à paraître plutôt demander grâce (c’est le moyen le mieux reçu et le plus sûr), que présenter sa défense.
    Le consul désigné Afranius Dexter fut d’avis de
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