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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes
Autoren: Sextus Julius Frontin
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alors comme consul
ordinaire, l’an 853. Il fonde son opinion sur une dissertation du
philologue et médecin Morgagni, son collègue dans le professorat, à
Padoue, qui s’est livré aux plus laborieuses recherches pour
prouver que dans les fastes consulaires, au lieu de
M. Cornelius Fronto
, placé après Ulp. Trajanus
Augustus. on devrait lire
Sex. J. Frontinus
.
Tillemont, qui a lu et pesé les raisons et arguments
contradictoires du cardinal Noris et du P. Pagi sur ce sujet, a
laissé la question indécise. Nous ferons comme lui ; car nous
avons hâte d’arriver aux derniers documents biographiques.
    Nommé intendant des eaux (
curator
aquarum)
par Nerva, Frontin s’acquitta consciencieusement de
sa charge, et améliora cette partie du service public par la
répression des abus et des fraudes. Ce fut alors, sans doute, qu’il
rédigea le
Mémoire sur les Aqueducs
. On ignore s’il
conserva longtemps ces fonctions sous Trajan, et s’il les réunit à
celles d’augure, dans lesquelles il fut remplacé par Pline le
Jeune, qui rend ainsi hommage au mérite de son prédécesseur :
« Gratularis mihi, quod acceperim auguratum ; mihi vero
illud gratulatione dignum videtur, quod successi Julio Frontino,
principi viro : qui me nominationis die per hos continuos
annos inter sacerdotes nominabat, tanquam in locum suum
cooptaret. »
    Les fonctions, ou tout au moins les
prérogatives des augures étaient perpétuelles : « Hoc
sacrum plane et insigne est, quod non adimitur viventi [5] . » Il est donc certain que l’époque
de l’entrée de Pline dans ce collège sacerdotal, est celle de la
mort de Frontin. On s’accorde à la fixer à l’année 859 de Rome, 106
ans après J.-C.
    Il avait défendu qu’on lui élevât un
tombeau : « La dépense d’un monument est superflue,
dit-il ; la mémoire de mon nom durera, si ma vie en a été
digne. » Nous devons encore cette particularité à Pline le
Jeune [6] , qui, en la rapportant, loue, mais avec
restriction, la modestie qu’elle fait paraître.
    Poleni a trouvé dans les Mélanges d’antiquités
de Jacob Spon une petite médaille présentant une tête d’homme à
longue barbe, et à l’exergue de laquelle on lit  (c’est-à-dire
)
et d’autres mots grecs qui sembleraient indiquer que
Frontin a été proconsul à Smyrne, sous les ordres d’un certain
Myrtus. Mais ce n’est point là un document authentique :
Poleni, Spon lui-même, n’osent rien en affirmer ; Facciolati
fait observer que les Romains n’ont commencé à porter de la barbe
que sous Hadrien ; enfin, bien que Gronovius ait foi en cette
médaille, Oudendorp, qui la reproduit, comme ornement, au
frontispice de son édition des
Stratagèmes
, pense que
cette tête est celle de Jupiter, ou d’Hercule, mais non celle de
Frontin ; et il déclare que telle est l’opinion des plus
célèbres numismates.
    Si l’on veut apprécier à leur valeur les
ouvrages de Frontin, il faut se pénétrer de l’idée qu’il n’a
nullement songé à se créer une réputation d’écrivain. Homme de
guerre et d’administration, il a écrit dans l’unique but d’être
utile à ceux qui suivraient la même carrière que lui. Être lu, être
consulté avec profit au point de vue pratique des sciences qui ont
occupé sa vie, c’est toute la gloire qu’il ambitionne : il le
déclare lui-même. Ce qui le recommande surtout, c’est la netteté de
ses idées, et l’ordre méthodique auquel il sait les plier toutes.
Ainsi, pour commencer par ses
Stratagèmes
, l’antiquité ne
nous a légué aucun monument plus logique dans son ensemble.
Recueillir dans l’histoire un nombre aussi prodigieux de
faits ; les réunir selon leurs analogies, et les séparer par
leurs différences, abstraction faite des personnages, des temps et
des lieux ; en un mot, se former un plan au milieu de ce
dédale, et y rester fidèle jusqu’à entier épuisement des matériaux,
voilà qui atteste une certaine puissance d’analyse, de la justesse
et de la profondeur dans les conceptions. Quant au style, il a ses
mérites et ses défauts. Quoique Frontin appartienne à l’époque de
la décadence, l’expression, chez lui, porte presque toujours le
cachet de la bonne latinité. Habituellement même sa phrase a du
nombre et de l’harmonie ; mais elle se présente trop souvent
sous la même forme : il y a de longues séries de faits dont
les récits, composés chacun de quelques lignes, commencent et
finissent
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