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Les fontaines de sang

Les fontaines de sang

Titel: Les fontaines de sang
Autoren: Pierre Naudin
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Tordesillas. Constanza épousa le duc de Lancastre et fut mère de la princesse dona Catalina, femme du roi de Castille Henri III Isabel épousa Édouard, le duc d’York.
    Les autres…
    On ignore ce que fut le « mariage » de Pèdre et de Blanche de Bourbon. On sait ce que furent les amours du roi et de Maria de Padilla, Juana de Castro et des sœurs Coronel. On sait aussi que dès 1345, il avait été suggéré d’unir le roi et Blanche d’Évreux, fille du roi de Navarre, Philippe d’Évreux. Ce projet ne se réalisant pas, il fut question d’unir le roi et Jeanne de Plantagenêt. Elle mourut de la peste noire en 1348.
    Pèdre repoussa Juana d’Aragon, fille de Pierre IV le Cérémonieux parce qu’il la trouvait laide (muy fea).
    On connaît au roi maintes maîtresses nobles et roturières : dona Maria Gonzalez de Henestrosa, cousine germaine de Maria de Padilla et plusieurs femmes citées par don Pèdre dans son testament. Une Mari Ortiz, une Mari Alfonso de Fermosiella, une Juana Garcia de Sotomayor, une Urraca de Carriello. Il y en eut certainement d’autres car la nuit, le roi hantait les rues de Séville – et d’ailleurs – à la recherche de plaisirs que la crainte d’être reconnu devait épicer quelque peu.
    *
    Les propos de Joachim Pastor, pages 551-552, sont extraits d’une lettre que Frédéric Scuvée adressa à l’auteur dans le courant de l’été 1991.
    Plutôt que d’en disposer comme d’un addenda, P. N. préféra en inclure quelques bribes dans le dialogue de Tristan et de son hôte. Avec, évidemment, l’accord de son ami et conseiller.

 
Annexe VIII
     
Enrique ou Henri de Trastamare
     
     
     
    Trastamare ou Trastamena, comme l’écrivent certains historiens ? Peu importe puisque c’est toujours le patronyme Trastamare ou Trastamara qui revient en surface.
    Il naquit en 1333. Il était comme son jumeau Fadrique -évidemment – fils naturel d’Alphonse XI, roi de Castille, et de Leonor de Guzman. Il fut tout enfant nommé comte de Trastamare, « promotion » rarissime en Espagne. Trastamara dont il prit le nom était un fief de don Rodrigo II Alvarez de Asturias, seigneur de Norena, qui avait adopté le jeune prince et en avait fait son héritier. Le titre de comte, réservé aux membres de la famille royale, avait été rattaché au fief de Trastamara par le roi Alphonse. Celui-ci, mort le 27 mars 1350, ne laissait que le descendant légitime, don Pèdre, né de dona Maria, infante de Portugal.
    Les troubles commencèrent dès que Pèdre fut couronné. À la suite d’une première prise d’armes inutile, Henri obtint la grâce du nouveau roi. Vers cette époque (fin juillet-début août 1350), il prit secrètement pour épouse dona Juana, fille de Juan Manuel, sire de Villena, poussé par Leonor de Guzman qu’Alburquerque, le conseiller tout-puissant, fit occire au château de Talavera à la prière de la reine mère (1350 selon Mariana ; 1351 selon Ayala). Le comte Henri s’enfuit en Portugal.
    Les deux frères se réconcilièrent à l’entrevue de Ciudad Rodrigo (4 juillet 1351) après laquelle Henri guerpit pour soulever les Asturies. Pèdre assiégea Gijon et réduisit les rebelles. Henri, réfugié dans la montagne, fit sa soumission !
    L’année suivante, une nouvelle discorde opposa le roi au bâtard. Comme Pèdre épousait Blanche de Bourbon à Valladolid, Henri voulut entrer en ville accompagné d’un si grand nombre d’hommes d’armes qu’il semblait qu’il fût venu moins pour honorer les mariés que pour braver le roi. On parlementa. Enfin, don Henri mit un genou en terre devant sa petite armée. Il baisa le pied et la main de son frère. Il le trahit presque aussitôt et se rallia à Alburquerque en révolte contre le roi de Castille. Les autres bâtards d’Alphonse XI, don Tello et don Fadrique, maître de Santiago, entrèrent dans cette alliance. Tous trois oubliaient la part prise par Alburquerque dans l’assassinat de leur mère, Leonor de Guzman !
    Femand de Castro, seigneur de Galice, les rejoignit avec don Juan de La Cerda. Tolède prit les armes au nom de la reine Blanche délaissée le lendemain de son mariage. Maintes villes suivirent cet exemple. Les milices communales renforcèrent l’armée confédérée. Pèdre devint prisonnier des rebelles à Toro où il subit leur volonté. Il n’oublia jamais cette humiliation. Il parvint à s’enfuir et reprit le pouvoir. La ligue dissoute, les bâtards tenaient encore la
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