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Les compagnons de la branche rouge

Les compagnons de la branche rouge

Titel: Les compagnons de la branche rouge
Autoren: Jean Markale
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L’acte en effet de sucer la blessure et d’absorber le sang équivaut à un rite
d’affrèrement : il crée une fraternité du sang entre l’homme et la femme
et, dans le cadre exclusivement exogamique de la société celtique, toute union
entre eux relèverait désormais de l’inceste.
    [154] En tant que « frère », Couhoulinn peut disposer d’elle comme il
l’entend. Mais ce don est également une compensation pour le tort qu’il lui a
causé en la blessant et en se voyant obligé de la refuser. Du point de vue
psychanalytique, cela constitue un bel exemple de transfert.
    [155] Ce jeu quelque peu insolite témoigne, de la part des femmes, d’un souci de
reconnaissance en société androcratique : elles veulent ainsi affirmer une
certaine forme de masculinité, ce qui donnerait un certain poids à l’hypothèse
de Freud concernant l’envie féminine de pénis.
    [156] D’après un récit contenu dans le Livre de Leinster et
dans le manuscrit Trinity College H 3, publié avec traduction
anglaise par Cari Marstrander dans Ériu , V.
    [157] D’après la Tain Bô Regamna (« La razzia des bœufs
de Regamna »), court récit contenu dans le Livre de
Leinster et le manuscrit Egerton 1782, publié par Ernst Windisch
dans Irische Texte , II. Traduction française partielle
par Alain Déniel dans les notes de La Rafle des vaches de
Cooley . Ce récit, dont la signification réelle n’est pas facile à
saisir, fait partie des nombreux prologues destinés à la grande épopée connue
sous le titre de Tain Bô Cualngé  : effectivement,
Morrigane interviendra, à peu près de la façon décrite ici, dans l’un des
épisodes de l’épopée. On peut également mettre en parallèle la confrontation
ambiguë (amour ou haine ?) de Morrigane et Couhoulinn et les multiples
rencontres de Morgane avec Lancelot du Lac. Voir les deuxième et troisième
époques du Cycle du Graal, op. cit. , ainsi que
J. Markale, Lancelot et la chevalerie arthurienne ,
Paris, Imago, 1985.
    [158] Le côté cyclopéen déjà évoqué. Mais le fait d’être borgne témoigne également
d’une vision intérieure, « don de double vue » comparable à celui
qu’acquiert le dieu germano-scandinave Odin-Wotan par l’abandon d’un de ses
yeux.
    [159] Il faut se souvenir que la première naissance de Couhoulinn intervient
précisément à la fin d’une chasse aux oiseaux, et que sa mère, Dechtiré, est
une « femme-oiseau ».
    [160] Littéralement « beauté de femme », fille d’Aed Abrat (« feu du
sourcil »), roi de l’Autre Monde.
    [161] Plaine mythique, sise dans l’Autre Monde (invisible) des tribus de Dana.
    [162] Mari de Li Ban, l’un des chefs de l’Autre Monde. Son nom complet est « Labraid
à la main rapide sur son épée ».
    [163] Sœur de Li Ban, épouse de Mananann, chef suprême des tribus de Dana.
    [164] On peut être surpris que l’Autre Monde, c’est-à-dire l’univers du Sidh (mot qui signifie « paix »), connaisse le
trouble et la guerre, mais la tradition celtique le conçoit si analogue à celui
des humains que les forces de destruction y sont toujours présentes, fût-ce à
l’état latent. Il faut donc y contenir celles-ci, quand le besoin s’en fait
sentir, afin de rétablir l’harmonie.
    [165] « Plaine merveilleuse ». Cette périphrase désigne, au même titre que Sidh , « Terre des Fées » ou « Terre de Promesse »
(dans les nombreux récits qui font intervenir Mananann, fils de Lîr), l’Autre
Monde, univers féerique habité par les héros et les dieux de l’ancien temps.
Traditionnellement localisé dans les tertres mégalithiques et les îles qui
entourent l’Irlande, on n’y a accès que par exception, et le langage de la
science-fiction le qualifierait de « quatrième dimension ».
    [166] Étymologies savantes, linguistiquement fausses, mais parfaitement conformes au
récit mythologique. On verra plus loin que Fand la Belle symbolise l’amour
impossible.
    [167] Labraid étant un être féerique, son char peut naviguer, tout comme celui de
Mananann tel qu’il est décrit dans « La Navigation de Bran » ;
voir la première époque de La Grande Épopée des Celtes, op. cit.
    [168] Rappelons que le mot gaélique coiced , que l’on traduit
par « province », signifie littéralement « cinquième ». Or,
il n’y a que quatre provinces, la cinquième, qu’on appelle le royaume de Mide
(Meath), étant purement morale, ce qui n’exclut nullement
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