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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film
Autoren: Benjamin Legrand
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penche sur le sieur Choupard. Il respire. Soulagée, notre héroïne regarde la rue de Rivoli déserte. Heureusement qu’à cette heure tardive ils ne risquent pas de croiser grand monde. Puis elle traverse la rue, poussant le fauteuil d’Agathe.
    — Réglons d’abord les problèmes ! dit-elle à Patmosis. Après vous pourrez mourir… de rire, si ça vous chante.

Chapitre 34
    Une entrée remarquable, et remarquée…
    À la pâle lueur des réverbères qui l’encadrent, la porte du Musée du Louvre est bien évidemment fermée. Adèle guette d’éventuels badauds, ou l’apparition redoutée d’une patrouille de sergents de ville à bicyclette. Mais il n’y a même pas un fiacre sur toute la longueur de la rue de Rivoli.
    Patmosis examine la serrure de l’imposante porte.
    — Vous pensez que vous pouvez l’ouvrir ? demande Adèle.
    — Je ne suis pas plus serrurier que docteur, répond Patmosis.
    Adèle commence à s’énerver un peu.
    — Bon, ce serait bien que vous serviez quand même à quelque chose dans cette histoire, parce que sinon je vais vous envoyer voguer sur la Seine, ça vous changera du Nil, croyez-moi !!
    — C’est bon, ne vous fâchez pas ! Un peu d’humour n’est-il pas censé adoucir les mœurs ?
    — Mais c’est pas de l’humour, ça ! se fâche Adèle. C’est de la blague à deux roupies ! Alors ça marchait peut-être il y a 5 000 ans, pendant vos rigolades entre pharaons, mais on est au XX e  siècle maintenant ! Alors réveillez-vous et ouvrez-moi cette porte avant que je réveille tout le quartier !
    La momie encaisse cet accès de colère sans broncher. Elle regarde Adèle et il est vrai que contrairement à beaucoup d’autres personnes, Adèle est jolie quand elle s’énerve. Son air furieux lui donne une espèce d’énergie supplémentaire et fait briller ses yeux. Elle tape de petits coups du bout de son pied gauche sur le trottoir en fusillant Patmosis du regard.
    — À vos ordres, maîtresse !
    La porte s’ouvre sans même que Patmosis l’ait touchée. La lourde masse de bois grince un peu dans l’obscurité.
    — C’est mieux, fait Adèle, en se calmant.
    Puis elle pousse le fauteuil d’Agathe et entre dans le Louvre.
    Patmosis referme la porte, sans la toucher non plus.
     
    Une fois dans le hall d’entrée, Patmosis regarde les différents panneaux. L’un d’eux désigne l’exposition Ramsès II et la direction à emprunter.
    — Par ici, maîtresse, dit-il.
    — Bon, ça va ! dit Adèle à voix basse. N’en rajoutez pas non plus !
    Patmosis se tourne vers Adèle, souriant de « toutes » ses dents.
    — Vous êtes tendue comme un arc ! décontractez-vous ! Quand tout ça sera fini, je vous ferai un bon petit massage !
    — Vous êtes chiropracteur maintenant ?
    — Non, mais j’ai étudié les molécules et je sais maîtriser les énergies qu’elles dégagent.
    — Oui, eh bien pour l’instant contentez-vous d’ouvrir les portes !
     
    Tout à leur discussion, Adèle et Patmosis ne se sont pas rendus compte que l’écho de leurs voix entre ces murs de pierre vides a réveillé un gardien assoupi sur une chaise dans un coin derrière eux. Le bonhomme ouvre un œil et aperçoit les trois étranges silhouettes à une dizaine de mètres de lui. Il se frotte d’abord les yeux, puis se rendant compte qu’il ne rêve pas, il se met à crier :
    — Hé ! Vous ! Arrêtez !
    Il sort son sifflet et donne l’alerte.
    Adèle accélère le pas et change de direction, poussant le fauteuil d’Agathe dans un autre large couloir. Mais trois autres gardiens arrivent en courant. Leurs godillots claquent et résonnent sur les dalles.
    Le premier gardien les rejoint et ils s’avancent tous vers ces intrus inadmissibles venus troubler le silence du musée, et leur veille, ou leur sommeil.
    Patmosis se retourne et lève la main vers eux. Les gardiens ont juste le temps d’apercevoir cette improbable momie en costume trois pièces. Ils écarquillent les yeux, et les referment avant de s’écrouler les uns sur les autres comme de vulgaires sacs à patates.
    Heureusement surprise, Adèle le félicite.
    — Eh bien ! Vous n’avez aucun talent pour réveiller les gens, mais par contre pour les endormir vous êtes champion !
    Puis Adèle reprend sa marche vers l’exposition consacrée à Ramsès II.
    — Merci Maîtresse, dit Patmosis… en lui emboîtant le pas.

Chapitre 35
    Où Adèle mesure la toute puissance
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