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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel
Autoren: Walter Scott
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égard pour la mémoire de son mari qui est dans la tombe. – C’est une histoire singulière que celle de la mort de ce pauvre lord Dalgarno. Quelques personnes pensent qu’il a eu de grands torts. Aussi, pourquoi aller épouser la fille d’une maison avec laquelle on est en querelle. Il est rare que ces sortes d’alliances soient heureuses. Il est vrai que ce fut moins sa faute que celle des parens qui le forcèrent à ce mariage. Mais, après tout, je suis charmé que les jeunes gens aient de quoi vivre ; qu’ils le doivent à la charité ou à une succession, n’importe. Par malheur, quand lady Dalgarno vendrait tout ce qu’elle possède, même jusqu’à sa dernière chemise, elle ne saurait leur rendre le beau domaine de Glenvarloch. – Il est perdu pour eux, perdu à jamais.
    – Il n’est que trop vrai, dit George Heriot ; nous ne pouvons découvrir ce qu’est devenu ce coquin d’André Skurliewhitter, ni savoir ce que lord Dalgarno a fait de l’hypothèque.
    – Croyez qu’il aura pris ses mesures pour qu’elle ne retombe pas entre les mains de son épouse après sa mort. L’idée que Glenvarloch eût pu rentrer dans ses biens l’aurait troublé dans sa tombe, et je ne doute pas que sur ce point il ne soit bien tranquille.
    – Cela n’est que trop probable, sir Mungo ; mais j’ai différens ordres à donner pour la fête ; je vous laisse vous complaire dans ces réflexions.
    – La noce est fixée au 13 de ce mois, n’est-ce pas ? lui cria sir Mungo en courant après lui ; je serai chez vous à l’heure prescrite.
    – Le roi fait lui-même les invitations, répondit Heriot sans se retourner.
    – Artisan vil et brutal ! dit en lui-même sir Mungo ; si ce n’était ces vingt livres sterling que tu m’as prêtées la semaine dernière, je t’apprendrais le respect que tu dois à un homme de qualité ; mais en dépit de toi je serai du banquet.
    En effet sir Mungo trouva moyen d’être invité ou commandé pour le service du roi le jour de la noce. Il n’y avait qu’un petit nombre de spectateurs à la cérémonie ; car Jacques, dans ces occasions, préférait, ainsi qu’il le disait lui-même, les petits comités où il pouvait déposer librement le poids, pour lui si pénible, de la représentation royale. Il manquait au mariage deux personnes qu’on eût dû s’attendre à y voir ; c’était lady Dalgarno, que sa santé, ainsi que la mort récente de son époux, empêchait d’y assister ; et Richie Moniplies, dont, depuis quelque temps, la conduite avait été extrêmement mystérieuse. Il réglait lui-même à sa fantaisie son service auprès de lord Glenvarloch ; et, depuis l’aventure d’Enfield-Chase, il venait régulièrement le matin l’aider à sa toilette, et ne reparaissait que le soir. Il disposait à son gré du reste de la journée, sans rien dire à son maître, qui, ayant alors un nombreux domestique, avait moins besoin de ses services. Cependant lord Glenvarloch était assez curieux de savoir à quoi il pouvait employer tout ce temps ; mais Richie ne se montrait nullement pressé d’être plus communicatif.
    Le jour de la noce, Richie remplit avec un soin particulier ses fonctions de valet de chambre, et ne négligea rien pour faire ressortir avec avantage la tournure et la taille élégante de son maître. Après avoir présidé à sa toilette avec le plus grand soin, après que le fer eut, suivant son expression, donné le dernier fini à ses longues boucles de cheveux, il mit gravement un genou en terre, baisa la main de son maître, et le supplia humblement de lui donner son congé.
    – Eh quoi ! quel est ce caprice ? dit lord Glenvarloch ; si vous quittez mon service, Richie, c’est sans doute pour entrer à celui de ma femme ?
    – Je lui souhaite, ainsi qu’à vous, milord, un serviteur aussi attaché que moi ; mais le ciel l’a voulu : je suis obligé de vous quitter.
    – Hé bien, Richie, si vous êtes las du service, nous chercherons à vous trouver quelque autre emploi ; mais du moins vous me suivrez à l’église, et l’on vous verra au repas de noce ?
    – Excusez-moi, milord, et veuillez me permettre de vous rappeler nos conditions : j’ai en ce moment une affaire pressante qui me retiendra pendant la cérémonie ; mais je serais fâché de ne pas paraître au dîner de maître George, car il s’est mis en frais, et ce serait manquer de reconnaissance que de ne pas y faire honneur.
    – Faites ce
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