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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel
Autoren: Walter Scott
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d’obliger Votre Majesté, ainsi que plusieurs autres.
    – Vous n’avez pas besoin de parler de cela, dit le roi ; nous n’oublions pas les obligations que nous vous avons pour cette bagatelle, et nous sommes charmé qu’elle ait donné ses richesses à un homme qui sait en faire usage pour son roi et pour son pays. Mais comment avez-vous obtenu sa main ?
    – Sire, à l’ancienne manière de notre pays. Elle est le prix de mon courage. Nous étions convenus qu’elle m’épouserait quand j’aurais vengé la mort de son père. Je l’ai vengée, et j’ai pris possession.
    – C’est la fille du vieux Trapbois ! s’écria Lowestoffe. Depuis si long-temps qu’elle a disparu, que diable en avez-vous fait ? où avez-vous pu l’enfermer si étroitement, l’ami Richie ?
    – Dites maître Richard, si vous le voulez bien, répondit Richie ; ou maître Richard Moniplies, si vous le préférez. – Pour répondre à vos questions, je vous dirai que j’ai su lui trouver une retraite aussi sûre qu’honnête chez un de mes compatriotes, et ne vous étonnez pas que j’aie été si discret ; il fallait de la prudence, maître Lowestoffe, lorsqu’il y avait en campagne d’aussi fins matois que vous.
    Le ton de fierté avec lequel Richie avait prononcé sa réplique excita une gaieté générale, excepté de la part de son épouse, qui fit un signe d’impatience, et dit, avec son ton sec et sa sévérité ordinaire : – Paix, paix, c’en est assez ; n’oublions pas ce qui nous a fait venir. Et à ces mots, elle tira une liasse de parchemin qu’elle remit à lord Glenvarloch, en disant à haute voix : – Je prends à témoin Sa Majesté et tous ceux qui sont ici présens, que je rends le domaine de Glenvarloch à son légitime propriétaire, et que dès ce moment il rentre en pleine et entière possession de son bien.
    – J’étais présent lorsque l’hypothèque fut rachetée, dit Lowestoffe ; mais j’étais loin de soupçonner que ce fût vous qui en fissiez les frais.
    – Et quelle nécessité y avait-il que vous en fussiez instruit ? dit Richie ; eût-il été bien sage d’aller vous le corner aux oreilles ?
    – Paix, lui dit son épouse, paix encore une fois ! Ce papier, ajouta-t-elle en en présentant un autre à lord Glenvarloch, vous appartient aussi ; prenez-le, mais ne me demandez pas comment il se trouve entre mes mains.
    Le roi, s’approchant de lord Glenvarloch, s’empressa de jeter les yeux sur l’écriture, et s’écria : – Sur notre ame, c’est notre signature royale ; c’est ce billet qui est égaré depuis si long-temps ! comment se trouve-t-il en votre possession, madame la mariée ?
    – C’est un secret, dit Marthe sèchement.
    – Un secret que ma bouche ne révélera jamais, dit Richie d’un ton résolu, à moins toutefois que mon roi ne me l’ordonne.
    – Je vous l’ordonne, s’écria Jacques en tremblant et en balbutiant, excité par une impatiente curiosité, tandis que sir Mungo, à qui il tardait encore plus de pénétrer ce mystère, se dressait sur la pointe des pieds, et, les deux mains passées derrière ses oreilles, semblaient concentrer toutes ses facultés pour ne pas perdre un seul mot. Marthe, pendant ce temps, lançait un regard expressif à Richie, qui, sans s’intimider, dit au roi que le pauvre défunt, son beau-père, très-brave homme dans le fond, ne marchait pourtant pas toujours très-droit ; qu’il aimait assez à fouiller dans les poches de ses voisins, et que parfois il lui restait quelque chose dans la main.
    – Fi donc, dit Marthe en l’interrompant. S’il faut mettre au jour cette infamie, faites-le du moins brièvement. Oui, milord, ajouta-t-elle en s’adressant à Glenvarloch, la pièce d’or n’était pas la seule amorce qui attirait ce malheureux vieillard dans votre chambre pendant cette nuit terrible que vous n’avez sûrement pas oubliée. Son but, et il en vint à bout, était de dérober ce papier. Le misérable scribe avait passé la matinée avec lui, et je ne doute pas qu’il ne l’eût poussé à ce crime pour vous empêcher de pouvoir jamais rentrer dans vos biens… S’il y avait dans cette conspiration un complice encore plus puissant, que Dieu lui pardonne, car il est maintenant dans un lieu où il aura à répondre de ce crime.
    – Que Dieu lui pardonne, s’écria lord Glenvarloch ? et tous ceux qui étaient présens répétèrent la même prière.
    – Quant à mon
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