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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon
Autoren: Axel Aylwen
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venu directement ici comme vous ?
    — Il a cru qu'il n'y arriverait pas. Il savait que le devant du port serait bien gardé parce que les indigènes s'attendaient à ce qu'il essaie d'atteindre le Résolution. Avec cette populace assoiffée de sang qui mettait le feu à toutes les maisons des Blancs dans la colline, il a dû prendre une décision rapide. Il a jugé que le mieux serait d'éviter la ville. Il s'est donc enfui vers la grotte au nord. Comme il fallait absolument qu'il fît parvenir un message au Résolution, il a décidé de prendre le risque de me donner ses meilleurs hommes. »
    Jamieson était pensif. « J'aimerais pourtant bien laisser également quatre de mes hommes ici.
    — Entendu. Nous nous débrouillerons avec les vingt qui restent.
    — Vous êtes sûr de connaître le chemin, Francis ? Nous ne voulons pas tomber dans une embuscade indigène.
    — Ne vous inquiétez pas, Rob. J'ai autant envie que vous de revenir ici.
    — Bon, d'accord. Je vais réunir les gars.
    — Ah, oui ! Rob, veuillez avertir les gardes qui restent que le négociant portugais et son escorte pourraient bien se présenter. Il ne faudrait pas qu'ils leur tirent dessus. »
    Jamieson rit. « Nous leur offrirons l'hospitalité, Francis, ne vous faites pas de bile ! »
    Quand White ouvrit les yeux, le jour se levait presque. Il étira ses membres douloureux et bâilla. Tout son corps était courbatu par les efforts inhabituels qu'il avait fournis pour ramer, les coups qu'il avait reçus et sa nuit passée à même le fond de la chaloupe. Il n'avait pas fait froid, mais la dureté de ce plancher avait été plutôt inconfortable.
    Il regarda Weltden allongé sur le côté à l'autre extrémité, les genoux recroquevillés et la tête sur les mains. Il paraissait profondément endormi, ou alors il était inconscient. Le sommet de son crâne était recouvert de sang séché.
    White se penchait pour tenter de le réveiller quand il se figea et tendit l'oreille. On percevait distinctement des bruits de voix au-dessus de l'eau. Difficile de dire à quelle distance. C'étaient des voix indigènes et, à leur ton, on ne les avait pas encore repérés. Il fallait qu'il réveillât Weltden en douceur. Il sentit les battements de son cœur s'accélérer. Les voix se rapprochaient. Il avança sur les genoux. La chaloupe craqua sous son poids et il pria pour que le bruit ne se répercutât pas au loin. Sur une branche au-des-sus de lui, un iguane fila à toute allure puis s'arrêta pour écouter, la gorge pantelante.
    Il était presque à la hauteur de Weltden lorsque ce dernier remua et se mit à grommeler bruyamment. White plongea et lui mit la main sur la bouche, étouffant la fin du grognement. Weltden ouvrit les yeux et le fixa d'un air ahuri. Tout à coup, les voix indigènes se turent. La respiration de Weltden était laborieuse ; White enleva sa main pour lui permettre de respirer plus librement. Il mit un doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence.
    Les voix s'étaient arrêtées, mais on ne pouvait pas ne pas entendre le bruit des pagaies fendant l'eau. Bien que le jour ne fût pas encore levé, l'obscurité diminuait. Les contours nerveux des palétuviers étaient clairement visibles. White retourna en rampant à l'autre bout de la chaloupe et prit le morceau de rame. Il vit que Weltden avait également entendu.
    Le bruit cessa brusquement. Il y eut des chuchotements, puis les coups de pagaie reprirent.
    Les deux hommes étaient aplatis contre le plancher lorsque la pirogue se dirigea vers leur embarcation. White serra plus fort sa rame. Il attendait en retenant sa respiration. Une tête apparut, mais du côté de Weltden. Le poing de Weltden s'écrasa sur la figure d'un homme qui tomba à la renverse en hurlant. White s'assit au moment où une autre silhouette surgissait de la pirogue, brandissant un poignard incurvé. L'homme s'agrippa au rebord de la chaloupe pour se maintenir en équilibre et se prépara à fondre sur Weltden. C'est alors qu'il remarqua White et se ravisa. Il changea son poignard contre une pagaie. A la vue de celle-ci, White se jeta en avant.
    Il atterrit sur l'homme avec un bruit sourd et fit presque chavirer la pirogue. « Attrapez leurs pagaies ! » siffla White à Weltden.
    Aucun signe de l'autre Siamois. L'homme dans la pirogue planta ses dents dans l'épaule de White qui hurla de douleur. White était de loin le plus lourd des deux, mais le Siamois était souple et ses réflexes
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