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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable
Autoren: Raymond Khoury
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dans ma direction.
    Je me penchai en avant et continuai à foncer.
    Des balles sifflaient autour de moi, mais je parvins très vite à leur hauteur . Je heurtai violemment le premier, qui s’envola littéralement avant de disparaître derrière moi, et je bloquai les freins tout en tournant le guidon au maximum. Je sautai du quad avant même l’arrêt complet, me détournai pour me jeter sur le second tueur… et le vis tomber. Munro, toujours sur sa moto, venait de le descendre.
    Je me ruai en direction de l’hélico. Navarro et Alex y étaient presque, tandis que le rotor agitait l’air tout autour de nous en soulevant un nuage de poussière infernal.
    — Stop ! hurlai-je.
    Navarro se tourna, me jeta un regard dantesque…
    Il tira brusquement Alex devant lui, véritable bouclier humain de quatre ans – d’une efficacité douteuse, le gosse lui arrivant à peine à la taille et laissant son torse à découvert. Il n’en pressait pas moins un couteau sur le cou d’Alex, et je me retrouvai comme paralysé, en repensant à ce qui était arrivé à la petite fille de Corliss.
    — Holà ! Tout le monde se calme, ici, d’accord ? cria Munro.
    Il s’approcha de moi d’un air nonchalant. Le bras qui tenait son arme était tendu vers Navarro. De l’autre, il faisait un geste d’appel au calme.
    — C’est le moment de souffler un peu, les mecs !
    — Posez vos armes, ou le gosse est mort ! hurla Navarro, en reculant lentement vers la cabine de l’hélico.
    J’avais les membres paralysés par la terreur. Du coin de l’œil, j’apercevais l’air impassible de Munro. Et quelque chose ne collait pas.
    — Personne ne va nulle part, dit-il à Navarro. Tu poses ton couteau de merde et tu amènes ton cul par ici… ou c’est moi qui descends le gosse.
    Il baissa légèrement son arme.
    Maintenant, il visait Alex.

68
    Je n’en croyais pas mes yeux. Je fis pivoter mon revolver vers Munro.
    — Quoi ?
    Il avait ce sourire que je ne supportais pas.
    — Désolé, mon vieux. Pour moi, il vaut beaucoup plus cher vivant que mort.
    Il semblait vraiment jouir de ma confusion, laquelle sembla se dissiper d’un coup, l’hypothèse la plus dégueulasse prenant presque immédiatement sa place.
    Navarro s’était enfui avec plusieurs centaines de millions de dollars du cartel…
    — Ils te paient combien ?
    Il eut un sourire.
    — Cinq pour cent.
    Dans les quinze millions de dollars.
    Il attendit quelques secondes, comme pour laisser s’imprimer l’information, et ajouta :
    — Tu ne crois tout de même pas que j’ai accepté toutes ces conneries juste pour aider un vieux fou aigri à se venger ?
    Alors, tout alla très vite.
    Je vis Munro sourire, compris qu’il n’avait vraiment plus besoin de moi. Son arme pivota lentement, elle ne visait plus Navarro mais se tournait vers moi…
    Du coin de l’œil, je remarquai que la main de Navarro se détendait et s’éloignait du cou d’Alex… et je fis feu sur le tueur.
    Je vis son épaule droite tressaillir comme si elle avait été heurtée par une masse et dans la même seconde, tout en hurlant à Alex, terrifié, « Cours, Alex ! », je me jetai sur Munro, stupéfait.
    Sous le choc, nous lâchâmes tous deux nos armes, roulâmes au sol, dans les broussailles, échangeant coups de poing et coups de pied. Munro parvint à se relever le premier, prit son élan pour me frapper à la tête, mais je roulai vers la droite et sa lourde botte traversa l’air à l’endroit où se trouvait mon crâne une fraction de seconde plus tôt.
    Je me remis péniblement sur pied, repris mon souffle et jetai un coup d’œil vers Alex. Il ne s’était pas enfui. Il se débattait avec une incroyable sauvagerie, mais Navarro le tenait solidement et le poussait dans l’hélico. Munro se rappela à mon bon souvenir en me balançant un revers du pied à la poitrine. J’absorbai une partie de la force de son coup de pied avec mon dos déjà bien amoché et le frappai au menton avec mon coude droit.
    Il tituba.
    Je fis un pas en avant et lui balançai mon pied gauche dans le genou droit. Il se plia vers l’avant, je lui expédiai dans la nuque un coup de mes deux poings réunis, ce qui l’envoya rouler dans la poussière.
    Je me jetai sur lui. A cheval sur son torse, je lui martelai le crâne de coups de poing, des deux côtés, mais le salaud était du genre indestructible. Il réussit à détendre son genou et me cogna le dos. A l’endroit précis où l’homme de main de Navarro
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