Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran
Autoren: Frederick Forsyth
Vom Netzwerk:
forêt, scrutant la terre à la recherche de foulées récentes. Au bout d'une demi-heure un des hommes releva des marques. Les traces des sabots de Rosebud, et devant elles des empreintes évoquant des mocassins.
    Avec son émetteur-récepteur, il demanda aux autres de venir le rejoindre.
    Ds décidèrent alors de rester groupés. Le shérif Lewis et ses hommes suivaient à un mile de distance.
    Les yeux perçants des gardes forestiers n'eurent besoin que de dix minutes pour trouver les traces.
    - Combien de chevaux a notre homme ? demanda l'un d'eux.
    - Le sien et c'est tout, répondit Lewis.
    - Il y a plus que les traces d'un seul cheval, déclara le garde. J'en compte au moins quatre.
    - Encore un coup de ce sale type ! fit le shérif. H appela son bureau sur son émetteur et demanda qu'on le mette en contact avec maître Valentino à
    son domicile.
    - Shérif Lewis, mon client s'inquiète énormément pour la sécurité de cette jeune femme. Il a peut-être formé une équipe de secours. Je vous garantis qu'il est absolument dans son droit.
    - Maître, s'il arrive quoi que ce soit à l'un de ces deux jeunes gens, ou si l'un d'eux se fait tuer, je ferai poursuivre votre client pour homicide volontaire. Vous feriez bien de le prévenir.
    Il coupa la communication avant que l'avocat ait pu répliquer.
    - Paul, ce type a enlevé une jeune fille et en plusjl est armé, chuchota l'adjoint en chef du shérif, Tom Barrow. ¿ mon avis, il faut tirer d'abord et poser les questions après.
    - On a un tas de témoins qui prétendent que la fille a sauté en selle, rétorqua brusquement Lewis. Pas question de liquider un gosse pour un peu de verre cassé.
    - Et pour deux coups de pied dans la figure.
    - D'accord, deux coups de pied dans la figure.
    - Plus un feu de prairie et une autoroute barrée.
    - C'est vrai, la liste s'allonge pas mal. Mais il est tout seul là-haut avec une jolie fille, un cheval épuisé et un vieux fusil de 1852. Ah oui, j'oubliais... un arc et des flèches. On a toute la technologie moderne de notre côté, et lui n'a rien. Ne perdez pas le sens des proportions, et ne perdez pas non plus sa trace !
    Allongé dans le sous-bois qui le dissimulait, Ben Craig observa les premiers cavaliers parvenus à hauteur du cours d'eau. ¿ cinq cents mètres de distance, il distingua la silhouette imposante de Bill Braddock, et celle, beaucoup plus frêle, de son fils qui gigotait sur sa selle pour soulager son mal de reins. L'un des hommes qui avançaient aux côtés de Braddock portait une tenue inhabituelle : un uniforme de camouflage, des rangers et un béret.
    Us n'eurent pas besoin de chercher le sentier qui descendait 335
    abruptement vers le cours d'eau, ni celui qui remontait de l'autre côté.
    Comme Ben l'avait deviné, ils se contentèrent de suivre les traces de Rosebud. Avec ses escarpins en satin, Whispering Wind était incapable de marcher, et les empreintes de la jument étaient bien visibles dans la terre meuble. Il les regarda descendre dans les eaux limpides et murmurantes et s'asperger le visage pour se rafraîchir.
    Aucun d'eux n'entendit venir les flèches ni ne vit d'o˘ elles arrivaient.

    quand ils eurent vidé leurs chargeurs dans les arbres qui surplombaient la rive, l'archer était déjà loin. Sans laisser d'empreintes derrière lui, il se glissa à pas feutrés à travers la forêt pour rejoindre sa monture et sa compagne, et reprit l'ascension vers les sommets.
    Les flèches avaient atteint leurs cibles, entrant dans les chairs tendres pour pénétrer jusqu'à l'os, o˘ la pointe de silex s'était brisée. Deux hommes s'étaient effondrés à terre, hurlant de douleur. Max, le vétéran du Viêt-nam, gravit la rive sud à toute allure et se coucha à plat ventre pour observer le sous-bois o˘ avait disparu l'agresseur. Personne en vue. Mais si le bonhomme avait été là, Max aurait pu couvrir avec son fusil ceux qui se trouvaient au bord de l'eau. Les hommes de Braddock aidèrent les blessés à rebrousser chemin. Ils ne cessèrent de hurler pendant tout le trajet.
    - Il faut les sortir d'ici, patron, fit l'un des gardes du corps. Us ont besoin d'être hospitalisés.
    - D'accord, répondit Braddock, qu'ils prennent leur cheval et qu'ils s'en aillent.
    - Mais, patron, ils ne peuvent ni monter à cheval ni repartir à pied.
    La seule solution, c'était de couper des branchages pour fabriquer des civières. quand ce fut fait, il fallut sacrifier quatre hommes de plus pour porter les
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher