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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran
Autoren: Frederick Forsyth
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rien de tout ça, mais il avait entendu^ la lointaine détonation du vieux fusil avant de voir l'hélicoptère exécuter des acrobaties dans le ciel bleu et filer vers l'horizon.
    - On a la technologie de notre côté, murmura un des gardes forestiers.
    - Fermez-la ! ordonna le shérif. Ce type va en prendre pour un paquet d'années. Continuez à avancer avec vos fusils armés, et ouvrez grands les yeux et les oreilles ! Maintenant, c'est une chasse à l'homme en bonne et due forme.
    Un autre poursuivant avait également entendu le coup de feu. H était beaucoup plus près, à un mile environ. Max avait en effet proposé de partir en éclaireur.
    - Il mène son cheval par la bride, patron. «a veut dire que je peux le prendre de vitesse. Il ne m'entendra même pas approcher. Si je suis bien placé pour viser, je peux le descendre quand il n'est pas trop près de la fille.
    Braddock approuva. Max se faufila à travers la forêt, slalomant d'un couvert à l'autre, l'oil aux aguets, à l'aff˚t du moindre mouvement dans la végétation. Le coup de fusil le renseigna sur la direction à suivre : un demi-mile en avant, légèrement sur sa droite. H commença à gagner du terrain.
    Un peu plus loin, Ben Craig avait rangé son arme et s'était remis en route.
    Il ne lui restait qu'un demi-mile à parcourir avant l'étendue rocheuse qu'on appelait le Silver Run Plateau. Par-dessus les arbres, il voyait les montagnes se rapprocher peu à peu. H savait qu'il avait ralenti la progression de ses poursuivants, mais qu'ils n'avaient pas renoncé. Ils étaient toujours sur ses traces.
    Derrière lui, un oiseau lança un appel depuis le faîte d'un arbre. Il connaissait l'oiseau et son cri, un toc-toc-toc répété qui s'évanouit à
    mesure qu'il s'éloignait. Un autre lui répondit par un cri semblable.
    C'était leur cri d'alerte. Laissant brouter Rose-bud, Ben s'écarta de quelques mètres de la piste dégagée par les sabots de l'animal et revint en arrière à travers les pins.
    Max s'élança d'un couvert à l'autre en suivant les marques de sabots jusqu'à ce qu'il ait atteint la clairière. Avec son uniforme de camouflage et son maquillage noir, il se fondait dans la pénombre qui régnait sous les arbres. Il examina le sol de la clairière et un sourire fendit son visage quand il aperçut au beau milieu l'éclat de la cartouche en cuivre. quel stratagème éventé ! H ne risquait pas de se précipiter pour l'examiner, et recevoir en même temps une des balles du tireur embusqué. Il savait qu'il se trouvait forcément là. Cet app‚t grossier en était la preuve. H étudia longuement les feuillages qui lui faisaient face.
    C'est alors qu'il vit s'agiter la brindille. C'était un buisson haut et touffu, de l'autre côté de la clairière. Une légère brise remuait les feuillages, mais toujours dans la même direction. Par contre 339
    cette branche avait bougé dans le sens opposé. En observant le buisson il distingua une imperceptible tache fauve à moins de deux mètres au-dessus du sol. Il se rappela avoir vu la veille une toque de trappeur en renard sur la tête du cavalier. Max portait sur lui son arme de prédilection ; une carabine M16 à canon scié, légère et fiable à cent pour cent. Son pouce droit mit discrètement l'arme en mode automatique, puis il ouvrit le feu.
    La moitié d'une cartouche troua le buisson. La tache fauve s'évanouit pour réapparaître sur le sol, là o˘ elle était tombée. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il sortit à découvert.
    Les Cheyennes n'utilisaient jamais de massue de guerre. Ds préféraient les hachettes qu'ils pouvaient brandir en tous sens sans descendre de cheval, ou lancer avec vitesse et précision. La hachette tournoya pour venir se planter dans le biceps droit du major, traversa le muscle et broya l'os du bras. La main insensible laissa échapper la carabine. Livide, il baissa les yeux et retira la hachette de la plaie. Lorsque le sang écarlate se mit à

    jaillir, il referma sa main gauche sur la blessure pour arrêter l'hémorragie. Puis il s'enfuit en courant sur le chemin qu'il avait pris pour
    venir.
    La main gauche de Péclaireur l‚cha la lanière longue de quinze mètres dont il s'était servi pour secouer la brindille. Ben récupéra sa hachette et sa toque avant de partir en courant pour rejoindre sa jument. quand ils rattrapèrent le major, Braddock, son fils et les trois hommes restants le retrouvèrent appuyé contre un arbre, respirant
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