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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2
Autoren: William Shirer
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contradictoires sur la raison pour laquelle les conjurés
ne s'emparèrent pas de la radio de Berlin. Selon l'une, cette tâche avait été
assignée à une unité de l'école d'infanterie de Doeberitz, sous le commandement
du général Hitzfeld, qui faisait partie du complot. Mais les conspirateurs auraient
omis de prévenir Hitzfeld que le jour choisi pour commettre l'attentat était le
20 juillet et il se trouvait à Baden, o ù il assistait
aux funérailles d'un parent. Son commandant en second, le colonel Mueller,
était en mission. Quand Mueller revint finalement, vers vingt heures, ce fut
pour constater que son meilleur bataillon était sorti pour faire un exercice de
nuit. Lorsque, à minuit, il fut enfin parvenu à rassembler son monde, il était
trop tard. Selon un autre récit, un certain commandant Jacob serait parvenu à
cerner la Rundfunkhaus à la tête d'unités de l'école d'infanterie, mais il
n'aurait pu obtenir des ordres nets d'Olbricht sur ce qu'il convenait de faire
ensuite. Quand Gœbbels avait téléphoné le texte de son premier communiqué, le
commandant Jacob ne se serait pas opposé à sa diffusion. Plus tard, le
commandant affirma que, si Olbricht lui avait donné les ordres nécessaires, on
aurait facilement pu interdire le réseau des stations d'émission aux nazis et
le mettre au service des conspirateurs. La première version nous est donnée par
Zeller (Geist der Freiheil, pp. 267-268), le meilleur historien allemand du
complot du 20 juillet; la seconde nous est donnée par Wheeler-Bennett (Nemesis,
pp. 645-55n) et Rudolf Sammler (Gœbbels, The Man Next
to Hitler, p. 138), qui tous deux affirment avoir reçu ce témoignage du
commandant Jacob.
    [272] Sa trahison ne devait pas l'empêcher d'être arrêté pour complicité dans le
complot et pendu.
    [273] Le film de ce procès a été trouvé par les Alliés (et présenté à Nuremberg, où
l'auteur l'a vu pour la première fois), mais celui des exécutions n'a jamais
été découvert et sans doute a-t-il été détruit sur l'ordre d'Hitler, de peur
qu'il ne tombât entre des mains ennemies. Selon Allen Dulles, les deux films —
à l'origine longs de 45 000 mètres, puis réduits à 12 000 mètres — avaient été
projetés lors de certaines conférences militaires pour servir de leçon et
d'avertissement. Mais les soldats refusèrent de les regarder — à l'École des
Cadets de Lichterfelde, ils sortirent de la salle — et on ne tarda pas à les
retirer de la circulation. ( Dulles : La Résistance Allemande, Germany's Underground, p. 83.)
    [274] Le père Alfred Delp, jésuite, membre du cercle Kreisau fut exécuté avec eux. Le
frère de Goerdeler, Fritz, fut pendu quelques jours plus tard. Le comte von
Moltke, chef du cercle Kreisau, fut exécuté le 23 janvier 1945, bien qu'il
n'eût pas pris part au complot. Trott zu Solz, dont l'influence avait été très
grande dans le cercle et dans la conspiration, fut pendu le 25 août 1944.
    [275] « Cette condamnation l'affecta profondément », racontait par la suite
Schlabrendorff, qui le vit fréquemment à la prison de la Gestapo de la
Prinz-Albrechtstrasse. « Il ne s'y attendait pas. » (Schlabrendorff : Ils ont
presque tué Hitler, p. 121.)
    [276] Il est juste d'ajouter que Rundstedt ignorait probablement les circonstances
qui entouraient la mort de Rommel, et qu'il ne les apprit
sans doute que par le témoignage de Keitel à Nuremberg. « Je n'étais pas au
courant de ces bruits, déclare Rundstedt à la barre, autrement j'aurais refusé
de représenter le Führer aux funérailles nationales; cela
aurait été une infamie sans nom (44). » Cependant, la famille de Rommel
remarqua que ce gentilhomme de la vieille école refusait d'assister à la
crémation qui suivit les funérailles et de venir chez Rommel, ainsi que le
firent la plupart des autres généraux, pour apporter leurs condoléances à sa
veuve.
    [277] Le général Speidel lui-même, bien qu'il fût incarcéré dans les cellules de la
prison de la Gestapo, dans la Prinz-Albrechtstrasse, à Berlin, et soumis à
d'incessants interrogatoires, ne fut ni brisé, ni désorienté. Il surprit ses
tortionnaires, en n'avouant rien et en ne trahissant personne. Il connut un
très pénible moment quand on le confronta avec le colonel von Hofacker, qui,
croit-il, avait été non seulement torturé mais drogué; mais Hofacker ne le
trahit pas et rétracta ce qu'il avait précédemment dit.
    Il ne fut pas traduit devant le
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